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La présidentielle et l’Union européenne

Hier à Lille, Jean-Marie Le Pen a notamment mis en perspective l’élection présidentielle :

"[A]moyen terme, le Président élu en 2007 sera pour la France, Président de l’Union européenne de juillet 2008 à décembre 2008. C’est lui qui héritera de la Constitution européenne qu’Angela Merkel veut remettre sur le tapis. […] En 2007 donc, chers compatriotes, le Président élu sera au cœur de tous les problèmes de l’Europe en suspens depuis le 29 mai 2005."

L’essentiel du discours avait une teneur économique, mais le président du FN a rappelé qu’il veut :

"Fonder l’économie de demain en la mettant au service de l’Homme et de la Nation."

Michel Janva

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11 commentaires

  1. Bien vu JMLP!!!

  2. Il est clair qu’on risque une nouvelle fois de se trouver devant un paradoxe : le peuple qui a refusé, à grand bruit, la “constitution” européenne, risque de se retrouver au second tour (d’après les stats… ce qui ne veut pas dire grand chose…) avec deux candidats également favorables à ce traité. Donc, JMLP a tout intéret à le dénoncer, pour faire perdre des voix à ces deux concurents.

  3. Un peu plus de désétatisation et de responsabilité individuelle seraient souhaitables dans le programme FN, qui apparaît trop comme une tentative de sauvetage du système de Sécurité sociale mis en place par Maurice THOREZ en 1945. C’est une séparation de la société et de l’état qu’il me parait devoir être proposée aux Français : tant qu’ils seront les serfs de l’état socialiste redistributeur, aucune politique de redressement national durable ne sera possible. Car la gauche communiste ou “bovéiste” (et la droite UMP – UDF) a sur ces sujets les mêmes revendications de “restauration de l’équilibre des comptes sociaux”. Seuls les moyens divergent. Mais le carcan du “modèle social français” socialiste demeure.
    Est-ce que la lutte contre l’immigration, la préférence nationale et le rétablissement des frontières, bien qu’indispensables, suffiront à relancer l’économie française, et à assurer sa compétivité ?
    Je ne suis pas persuadé que le jacobinisme étatique soit une réponse à la hauteur des enjeux.Et il en est de même pour P. de V. .

  4. à Pascal G. : vous avez raison (comme chaque fois que j’ai le plaisir de vous lire d’ailleurs…) il faut moins d’état, moins d’état et encore moins d’état. Il est omniprésent dans la vie des français, il régule tout, il dirige tout, l’économie, les rapports sociaux, les rapports familiaux, les pensées,…
    Pour autant, ne faudra-t-il pas dans un premier temps, passer par un état fort qui dispose des outils nécessaire pour produire une véritable “révolution nationale” (il n’y a pas nécessairement de mélancolie dans mes propos), qui remmette les choses à leurs juste place, qui réorganise toutes les institutions, vers moins de jacobinisme ? En tout cas, ça ne va pas être simple, car le mal est profond.

  5. @Mangouste
    Les grandes réformes ne peuvent elles pas faire l’objet de quelques référendum qui cassent le système jacobin en redonnant la parole au peuple contre les lobbys et les privilégiés clients de l’état ?
    Ce serait une vraie rupture, démocratique et populaire, et non une énième réforme venue d’en haut. Nos premiers rois firent ainsi, et chaque période de guerre civile fut close par des états généraux (Henri IV les réunit 2 fois), donnant la parole aux élites de chaque ordre. Cela ne s’est plus produit depuis cette période, les états généraux de 1789 ayant été détournés par des groupes subversifs (lire Barruel).
    Le FN serait bien inspiré de renouer avec la parole libre, par qq reférendum réformateurs des institutions, décentralisateurs et créateurs de libertés. Sur ce point, malheureusement, BAYROU, si criticable par ailleurs, est plus girondin (et maurrassien) que le FN jacobin. Car, sans l’adhésion populaire, acquise par le vote, aucune réforme de fond ne réussira, qu’elle soit menée par le FN ou par les autres candidats ou partis.
    On le voit en Russie : Poutine l’homme fort et “réformateur”, n’a rien réformé vraiment, car plus il veut “réformer en force”, et sans créer de libertés, moins il réforme sur le fond.
    Un catholique ne peut faire de la Nation un absolu, et, sans aucune nostalgie, il serait préférable de parler des corps intermédiaires de la Famille et du Travail, plutôt que de l’Homme, et de la Patrie (et de ses provinces et peuples) que de la Nation. Le FN n’a pas achevé sa mue ni redécouvert les grands fondamentaux de la pensée politique de la droite française : trop de ses cadres fonctionnent encore selon un modèle de société autoritaire et demeurent enfermés dans le système de pensée révolutionnaire et totalitaire jacobin.
    Mais JM LP a crié : “Vive la Vie” pour clore son discours, intuition si profonde qu’elle peut permettre de dépasser ces interrogations.

  6. J’avoue avoir un penchant pour une certaine dose de jacobinisme et de centralisation raisonnée.
    Cependant, quelles soient nos appréciations sur le sujet, il faut parer au plus pressé: assurer la survie de la France comme nation souveraine.
    Nous aurons ensuite le loisir de débattre sur ce thème.

  7. mangouste a tout à fait raison. Que feriez-vous, Pascal G., si vous prenniez les commandes d’un pays où TOUS les indicateurs sont au rouge, où vous avez une population considérable qui vit sous le seuil de pauvreté, des millions au chomage et d’autres millions qui travaillent mais ne peuvent quand même pas joindre les deux bouts. Un pays qu’ont fui les capitaux, les cerveaux et les entrepreneurs. Un pays dont la majeur partie de la population est habitué à l’assistanat et qui patauge dans le relativisme philosophique donc n’a plus de repères. Si vous aimez votre pays et vos compatriotes, je crois qu’il faut d’abord les aider à se mettre debout, avant de leur dire qu’ils sont libres de courrir tout seuls comme des grands.

  8. @ Texmex
    Je ne vois pas comment l’autoritarisme étatique, même géré par la droite nationale, pourrait guérir ce qu’il a lui-même créé…à savoir des assistés sans repères.
    Le simple fait de rendre leurs libertés et leurs responsabilités à ceux qui travaillent et créent, de diminuer le poids de l’état etc…. redonnerait du travail et surtout de la dignité, à beaucoup de ceux qui n’en ont plus ou pas : mais cela suppose également que l’état se comporte comme l’enseigne la doctrine sociale de l’Eglise, selon le principe de subsidiarité, et qu’il abandonne la gestion directe de la protection sociale (plus du double du budget annuel de l’Etat), pour redonner leurs responsabilités aux salariés et aux employeurs. Bref que l’état ne s’occupe que de ses fonctions minimales.
    Deux grands dirigeants politiques l’ont fait : Reagan et Thatcher, mais aussi depuis leurs réussites, le Canada, la Nlle Zélande et l’Australie, ainsi que la Suisse, et certains pays nordiques.
    Le FN l’a proposé jadis dans un livre signé de JM LP et Intitulé “Droite et démocratie économique”. Que les énarques et polytechniciens qui y sont passé depuis et en sont repartis aient fait s’étatiser le FN dans ses idées économiques, ne change rien à la réalité et aux nécessités historiques. La réthorique volontariste de l’état fort et réformateur est la chanson de toutes les décadences des libertés et de la privation de la responsabilité des familles, des corps intermédiaires et des personnes. Je ne vois pas pourquoi l’Education Nationale gérée dans sa forme actuelle par le FN laisserait plus de libertés aux familles : par contre la liberté scolaire au travers du chèque éducation est un vrai programme de droite, conforme à la doctrine sociale de l’Eglise.
    Et il en est ainsi d’une multitude de domaines.
    Soit on croit que l’état découle de la société , et on croit alors à la dignité et l’autonomie des personnes et des corps sociaux, soit on les nie, parce qu’on fait découler la société et ses réalités de l’état. Mais le socialisme et l’étatisme, même repeint aux couleurs BBR, demeurerait un étatisme et un socialisme redistributeur.
    La France et les Français, les familles, les entreprises, les associations, les communes, les pays, les provinces, aspirent à retrouver leurs responsabilités et leurs libertés. Le reste n’est que stratégie de campagne électorale.
    La vraie révolution que peut apporter la droite nationale est dans la reconquête des libertés concrètes, et non dans une seule gestion améliorée du système actuel, aux antipodes des exigences vraies de la nature humaine.
    Affirmer cela n’est pas détruire un espoir politique, mais l’aider à se renforcer.

  9. Merci à texmex de renforcer mon argumentation. Si je puis me permettre un parralèlle, je comparerais ce débat avec celui sur l’avortement qui nous a occupé il y a quelques temps sur le salon beige. La question était (soumise notamment par J. Smits), peut-on revenir sur l’avortement par référendum ? Le droit à la vie étant conforme à la Loi Naturelle, c’est-à dire à la Loi de Dieu, de quel droit les hommes se permettent-ils de voter pour ou contre cette Loi ?
    En fait, il me semble qu’il faille envisager la situation avec pragmatisme. Et c’est là que les deux questions se rejoignent, et que je prends la défense d’un paradoxe, au nom de l’urgence d’agir pour le bien, au nom du réalisme politique. Et même si je suis presque parfaitement convaincu, j’ai aussi pleinement conscience du danger de cette position.
    A mon avis donc, comme le dit texmex, les intelligences de nos concitoyens ont été tellement tourneboulées qu’on ne fera pas l’économie d’une reprise en main de l’éducation, de la “culture”, des médias pour remettre les choses à leurs justes places. Et cela nécessite d’utiliser les leviers dont l’état moderne dispose, actuellemnt pour renforcer sa dictature, demain pour remettre les justes valeurs à leurs justes places. Il faut déboulonner toutes les associations de gauche qui ont pris l’habitude de faire de l’activisme, leur couper les vivres, les réduire à silence. Sans cela, une démocratie participative ne nous mènera qu’a plus de ruine. L’opinion, qui a perdu tout sens commun en perdant le rapport à la Loi Naturelle, a pris l’habitude d’écouter les médias et les agitateurs. Voilà pourquoi un état fort me parraît le péalable indispensable à toute réforme. De même qu’une politique familiale et de défense de la vie, intelligente et relayée par des médias et des associations pro-vie, le sont pour combattre efficacement l’avortement. comme vous le dites, on n’arrivera à rien de fondamental sans l’assentiment populaire. Mais encore faut-il que le peuple retrouve la raison et ne soit plus soumis au mensonge organisé.
    Je pense que JMLP est un véritable homme de droite comme vous les décrivez. Il est pour un retour aux corps intermédiaires que la Loi Le Chapelier a si pefidement détruits. Il est contre un état totalitaire. C’est ce qu’il exprime à travers des propositions comme les référendums d’initiative populaire (c’est d’abord son idée, n’en déplaise à Pelletier), ou bien la création d’un ministère des “Beaux Arts” en remplacement du ministère de la culture. Mais il y a urgence et il faut procéder par étapes.
    Maintenant, j’ai conscience du danger : c’est de se dire que l’on procède par étapes et de finir par oublier le but ultime. C’est aussi d’accepter une logique mauvaise et de se trouver face à ses contradictions un jour ou l’autre. Mais justement, le FN est le seul parti à ne pas avoir jouer ce jeu là depuis trente ans. C’est pourquoi j’ai plutôt confiance en lui qu’en d’autres qui ont cherché à composer avec la logique du système…

  10. habituellement Monsieur Le Pen terminait invariablement ses discours par “Vive la France”.
    Bien que le discours de Lille porte essentiellement sur le terrain économique et social, il se termine solennellement pour la première fois par : “Vive la Vie” ce qui pourrait apparaître simplement comme un habile ” happening” sur les vieux slogans baba-cools , s’il n’était tenu compte des tragiques menaces qui pèsent, au-delà du monstrueux triomphe rationnaliste et par lui-même, sur l’humanité toute entière par les atteintes mortelles que sont la mise en place des mesures mortifères, de l’avortement à l’euthanasie , en passant par le tri des embryons,nouvelle forme faustienne et politiquement correcte de la chasse au faciès, misérable caprice des gens biens penchants vers la nuit des temps.
    Honneur et gratitude soient rendus au seul acteur libre s’élevant au-dessus de cette pitoyable mise en scène qui nous est imposée.

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