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L'Eglise : Vie de l'Eglise

La messe, le missel de 1962 et la réforme de la réforme

Le Figaro révèle aujourd’hui que le cardinal Joseph Ratzinger, désormais Benoît XVI, avait organisé une réunion en 1982 au Vatican avec les principaux cardinaux de la Curie, au cours de laquelle ils se sont accordés à l’unanimité sur le fait que l’usage de l’ancien rite de la messe devait être admis dans l’Église, qu’il allait falloir préparer les esprits à cette permission, promulguer un document pontifical pour freiner les abus et réhabiliter l’ancien rite, mais aussi effectuer une synthèse des deux missels (l’ancien et le nouveau), cette fameuse "réforme de la réforme".

Le procès-verbal de cette réunion, rédigé en latin, n’avait jamais été rendu public. Le 16 novembre 1982, 5 cardinaux et un évêque se sont réunis pour étudier le dossier de la liturgie. Ils ont affirmé à l’unanimité que

« le missel romain, dans la forme sous laquelle il a été en usage jusqu’en 1969, doit être admis par le Saint-Siège dans toute l’Église pour les messes célébrées en langue latine ».

Le document indique que les fidèles attachés à l’ancien missel ne devront opposer à la messe de Paul VI issue des réformes du concile Vatican II «aucune suspicion d’hérésie ou d’invalidité», mais aussi suivre le nouveau calendrier liturgique. La «deuxième étape», après cette mise en condition, était «un document pontifical d’une nature restant à définir» dans lequel serait « réexposée l’essence de la sainte liturgie», qui freine «les abus largement répandus », qui promeuve « une participation plus profonde aux saints mystères» et surtout

"traite de l’identité intime du missel ancien et du nouveau, de la forme ordinaire et de la forme permise, qui ne s’opposent nullement".

Cette étape serait suivie d’une «synthèse des deux missels qui conserve les acquis de la restauration liturgique mais qui abandonne certaines innovations exagérées».

Michel Janva

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4 commentaires

  1. Une belle preuve, si besoin était de la longanimité du Saint-Père.

  2. Ce scoop du figaro est assez curieux.
    Il nous révèle quelque chose qui s’est passé en 1982. Il n’évoque pas cette autre réunion “secrète”, tenue en 1986 à l’instigation de JPII et révélée 10 années plus tard, par l’un des participants : le cardinal : Stickler. Les conclusions de cette réunion étaient comparables au scoop du Figaro… (Source : Non lieu sur un schisme de l’abbé Héry – nov 2005)
    A force de vouloir révéler du sensationnel, le Figaro ne semble pas fournir, en amont, les travaux de recherche nécessaires…

  3. Sur “l’identité intime du missel ancien et du nouveau”, n’oublions pas que le NOM a été une reconstruction in abstracto du rite, et non une évolution de celui-ci.
    Il serait est salutaire de (re)lire la Critique du Novus Ordo Missae des cardinaux Ottaviani et Bacci…
    « le NOM s’éloigne de façon impressionnante, dans l’ensemble comme dans le détail, de la théologie catholique de la Sainte Messe, telle qu’elle a été formulée à la XXième session du Concile de Trente. »
    Alors s’il y avait « synthèse des deux missels » conservant «les acquis de la “restauration” liturgique », il y aurait lieu d’aborder la chose avec extrême prudence.

  4. La “réforme de la réforme”
    est-ce une “contre-réforme”?

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