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France : Politique en France

La fusion EDF-Suez et la géostratégie

Loin des aboiements médiatico-syndicalistes, Infoguerre a le mérite de resituer cette fusion dans le contexte international, et notamment dans celui de la guerre énergétique :

Gdfsuez "La crise sur l’approvisionnement en gaz russe cet hiver a montré la volonté du Kremlin et de son bras armé, Gazprom, de mettre en coupe réglée l’Europe dans son ensemble, premier marché énergétique mondial. Cet événement, semblable à un acte de guerre, a permis, d’une part, d’affermir la mainmise gazière russe sur les PECO et, d’autre part, de montrer à l’Europe de l’Ouest sa quasi-dépendance actuelle et surtout future en gaz russe. De plus, la visite de Vladimir Poutine ces derniers jours en Algérie a lancé les bases d’une coopération approfondie entre Gazprom et Sonatrach, la compagnie gazière algérienne. Nul doute que l’objectif est de se réserver à terme le marché européen, d’empêcher toute diversification des approvisionnements (Gazprom accentue son emprise en Asie Centrale, le gaz turkmène, kazakh et ouzbek ne pouvant être exporté que via le réseau gazier russe, dirigé par Gazexport, filiale de Gazprom et dont le PDG est Alexei Medvedev, chef de l’administration du Kremlin et successeur potentiel de Poutine à la présidence).

Aux journalistes stigmatisant l’échec de l’Europe de l’énergie, il serait bon de rappeler que la seule politique européenne, ces dernières années dans ce domaine, aura été la libéralisation du secteur afin de mettre fin aux monopoles nationaux ce qui devait faire baisser les prix. Or, le contraire s’est produit. Face à une Europe arc-boutée sur le libéralisme, la Russie réalisait le contraire en centralisant la question énergétique via Gazprom. (…)

A terme selon certains experts, seulement 4 à 5 opérateurs gaz/électricité devraient survivre en Europe. Et pour une fois, la France est bien placée avec EDF et GDF-Suez."

Michel Janva

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2 commentaires

  1. On n’est ni plus ni mal placé avec un conglomérat français qu’avec un conglomérat européen : Nous n’avons pas de gaz sur notre territoire !

  2. Même si cette histoire laisse sourire, je crois que pour une fois, notre gouvernement est lucide sur les enjeux réels.
    RE

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