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France : Politique en France

La vraie raison de la réforme des retraites : éviter la dégradation de la note de la France par les agences de notation

La vraie raison de la réforme des retraites : éviter la dégradation de la note de la France par les agences de notation

D’Agnès Verdier-Moliné, directrice de la Fondation Ifrap, dans Valeurs Actuelles :

[…] On le voit bien à l’insistance du gouvernement pour faire passer une réforme des retraites avec report de l’âge de départ à 64 ans alors que la même majorité y était opposée pendant le précédent quinquennat. Emmanuel Macron a lui-même expliqué l’urgence financière devant le Conseil des ministres convoqué jeudi dernier avant l’utilisation du 49.3 :

« Je considère qu’en l’état, les risques financiers, économiques, sont trop grands. Et je vous autorise donc à utiliser le 49.3. »

Oui, les risques financiers qui pèsent sur la France sont énormes et, jusque-là, le gouvernement n’avait pas été très clair dans sa communication sur le sujet. Pourquoi n’avoir pas dit plus tôt que les nuages financiers sont déjà au-dessus de nos têtes et pas seulement en 2027 ou 2030 ? Que nous risquons une attaque des marchés sur la dette de la France ?

Le gouvernement est resté dans le flou, ces derniers mois, en ne disant pas la vraie raison de la réforme des retraites : éviter la dégradation de la note de la France par les agences de notation et, derrière, un emballement des taux et une explosion du coût annuel de la dette qu’on ne pourrait pas payer.

​Pourquoi n’avoir pas dit clairement, au début des débats sur la réforme des retraites, que, dès cette année 2023, nous risquons de graves problèmes de financement de nos services publics, de nos retraites et des salaires des fonctionnaires, car les taux sur la dette française augmentent ? Bientôt 60 milliards d’euros en budgétaire alors que nous étions à 39 milliards en 2019.

Nous avons des taux d’intérêt qui tutoient maintenant les 3 % sur la dette à dix ans (ils étaient encore négatifs début 2021) et qui pourraient monter en flèche si les investisseurs dans la dette française perdaient confiance. Dans ces temps troublés où la moindre étincelle peut mettre le feu aux marchés, ce serait bien pour nous tous de ne pas tester cette hypothèse.

​Ce n’est pas un petit sujet, car une crise de la dette peut survenir à tout moment en France. Et pour rassurer les investisseurs qui nous prêtent gentiment sur la totalité des administrations publiques autour de 300 milliards d’euros par an, il faut expliquer comment nous allons – et pouvons ! – redresser les comptes de la France. Et comment nous allons le faire. La fin de l’argent magique, c’est aussi l’atterrissage dans la réalité. […]

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19 commentaires

  1. Macron conduit la politique de la France comme un banquier, et même comme un mauvais banquier…

  2. le Grand Remplacement coûte cher ;
    les bébés massacrés par la Mère Veil ne financent pas les retraites .
    40 ans de déficits publics continuels.
    la faillite, une autre valeur de la République.

  3. Ça va bien au-delà des agences de notation bidon :
    La génération des boomers a vécu au-dessus de ses moyens en laissant l’ardoise à ses enfants et petit enfants, non seulement c’est dégueulasse de leur part mais en plus, le hic, c’est qu’avec les IVG « compensées » par de l’immigration oisive, il n’y a plus grand monde pour rembourser la dette virtuelle. Il s’agit bien d’une dette virtuelle car l’argent de la BCE sort du néant.
    Ce qui est sous-jacent c’est l’esclavage générationnel via le système de retraite par répartition. La gueuse et son empereur doivent tout faire pour maintenir ce système vicieux en place histoire de pouvoir garder le reste du peuple autochtone en esclavage éternel. Le maintien de l’esclavage, c’est de ça dont il s’agit avec cette réforme républicaine.

    • Ne tapez pas trop fort sur les boomers, ne serait-ce que parce qu’ils vous ont mis au monde.
      Et ils avaient autant de pouvoir à l’époque où ils avait votre âge que vous n’avez de pouvoir actuellement.
      C’est à dire qu’ils ont subi un système politique qui depuis 40 ans endette la France.
      Idem pour la retraite par répartition : l’alternative est la capitalisation, qui n’est qu’une fausse promesse. Imaginez une crise financière, quand vous aurez 80 ans. Vous n’aurez plus rien pour vivre. Vaste sujet mais nous pouvons en parler.
      Imaginons que nous dépensions tout l’argent affecté à l’immigration pour développer une politique familiale : plus de problème.
      Par ailleurs, les caisses de retraite du privé n’ont aucun problème de financement, c’est le public, qui est en déficit, déficit que Macron veut faire payer par le privé.

  4. Mais le freluquet ne sait pas faire des économies, qu’il commence à se serrer la ceinture et sa ou son compère aussi qui nous coûte chaque année 430.000 € pour quoi faire, elle n’a qu’à se satisfaire de sa retraite cette vieille chouette, les autres on fait avec et en plus ils la baissent. Et demain au lieu de partir en Chine avec sa maîtresse (la hyène qui le tient par la laisse notre toutou, quelle honte)il va nous pourrir la vie jusqu’à ce qu’il disparaisse.

  5. Répétons-le, répétons-le… la dette est la pire arnaque de tous les temps.
    Elle est illégitime et irremboursable.
    A qui doit-on ces 3000 milliards ? C’est officiellement un secret d’Etat.
    Presque 10 % des nos impôts ne servent qu’à rembourser… les intérêts uniquement, de la dette. ..

    • Vous vous contredisez, vous dites que la dette est “irremboursable” et que l’on consacre 10% de nos impôts à la rembourser. Nous ne nous tirerons pas de cette question de la dette par une pirouette comme je l’ai entendu dire au RN ou ailleurs ou en déclarant qu’elle est “illégitime”. La dette n’est pas seulement passée, nous empruntons chaque mois des milliards pour boucler les dépenses courantes de l’Etat aussi la première des choses est de réduire nos dépenses publiques et le nombre de fonctionnaires. Le problème de cette dette est qu’avant tout elle n’est pas utilisée pour des investissements pour le futur mais simplement pour faire face aux dépenses courantes.

      • Non, : je ne vois pas, malheureusement, de contradiction dans ce que nous dit notre ami Cosaque : les 10% ne sont pas consacrés à du remboursement mais au paiement des seuls intérêts ! Nous ne remboursons pas un centime de notre dette, jamais. Notre dette a dépassé les 100% de PIB, si l’on admet que nos impôts sont de la moitié de notre PIB (c’est plutôt plus je dirais…) cela veut dire que 100% de nos impôts sur deux ans ne suffiraient pas à rembourser la dette… c’est vertigineux.

      • Cosaque a dit que nous consacrons 10% de nos impôts à rembourser LES INTERETS uniquement de la dette : il n’y a pas de contradiction. Il a raison de dire que la dette est parfaitement illégitime.
        La question est : QUI crée la monnaie ? Et comment ?
        Quand nous aurons compris que la monnaie qui permet à l’économie de fonctionner est créée par les banques sous forme de dette (C’est le crédit qui crée les dépôt et non l’inverse !), et que les peuples sont donc mis en esclavage avec la complicité des gouvernements, peut-être pourrons-nous espérer trouver une solution de sortie de cet infernal système.
        Vous n’avez pas répondu à la question : “à QUI doit-on ces 3000 milliards” ???

        • Une dette doit être remboursée “capital et intérêts”, donc les intérêts qui depuis le début de cette dette sont égaux ou supérieurs au capital, font partie de la dette. D’autre part, si l’on ne remboursait plus les intérêts et donc si l’Etat faisait défaut sur la dette, on ne pourrait plus emprunter et la France se trouverait dans une situation comparable à celle qu’ont connue d’autres pays comme l’Argentine ou la Grèce. J’ai l’impression que certains se font des illusions en croyant que la France serait miraculeusement protégée.

          • Ici, on n’est plus en face de simples intérêts mais à de l’usure telle que décrit dans la Bible. C’est du vol mathématiquement irremboursable qui rend esclave ad vitam aeternam. Pas pour rien que JPII appelait à supprimer la dette des pays pauvres. Tous les 20 ans, le capital emprunté double. A qui doit-on cette fortune qui nous coûte sueur et sang ?…

    • La dette française : un secret d’Etat – France Inter
      https://m.youtube.com/watch?v=dghbQpEG08E

      Fonds de pension, banques centrales…. comprendre Blackrock et Vanguard ? et donc Rockfeller et Rotschild…

  6. Si on se souvient de la tirade de Bismarck sur les retraites on comprendra d’autant mieux la réforme du déviant.
    Il assainit les comptes pour faire basculer le système vers les fonds de pension en particulier américains.
    Comme les gens partent à la retraite de plus plus tard, ils percevront moins longtemps les retraites, les cotisations deviendront productives. Ce qui permettra aux différents incompétents qui seront à la tête du pays d’avoir des lignes de crédit plus importantes pour mener leur politique.
    Ensuite viendra le tour de la sécurité sociale.

    Mais dans tout cela une chose est anormale, depuis l’existence de ces caisses et des millions de cotisations, il est anormal qu’elles puissent être déficitaire. Malgré la destruction de l’industrie et là million de pertes d’emplois, et le soit disant allongement de la durée de vie.
    C’est soit une mauvaise gestion, soit une utilisation abusive des fonds. Un jour il faudra rendre des comptes.

  7. Dans les années 80 les marins de commerce ont refusé leur rattachement à la sécurité sociale.
    Avec des équipages qui avaient fondu, avec désormais beaucoup moins de marins en activité que de marins en retraite ou en maladie, leur caisse sur laquelle voulaient faire mains basses les politiciens en la fusionnant avec le régime général était plus que bénéficiaires, d’où le refus des marins de fusionner, car ils ne savaient pas où serait parti leur argent.
    Ils avaient été malins. Depuis, les politiciens ont bradé les compagnies maritimes et le pavillon français. Pourtant étant donné le domaine maritime de la France, nous devrions avoir la première flotte marchande.

    De mes vœux j’appelle au jugement et à la condamnation de tous ceux qui ont participé à ce sabordage. L’histoire fera sont travail

  8. Empêcher la dégradation de la note de la France, c’est en partie vrai mais si si la France avait la volonté politique de s’en libérer et de se dégager de l’Union Européénne le système serait viable sans réforme imposée par Bruxelles à tous les pays pour privatiser les retraites au profit de BlackRock et d’autres fonds de pensions américaines qui volent l épargne des français. Le COR l’a expliqué la réforme n’est pas nécéssaire les caisses sont excédentaires.

  9. Après les milliards du quoi qu’il en coûte, pour Big Pharma, l’Europe, l’Ukraine, l’Afrique, Mac qui ne sait, d’une part et les auto-sanctions, la vente de notre industrie, les pertes dues à l’enfermement des français, d’autre part, le tout sans notre avis…le sujet retraite est juste du sadisme pour emm… les gaulois réfractaires, gaulois qui ne sont en rien responsables de cette dette. Quand on voit l’affaire FTX, ma question serait plutôt : quel a été le montant des rétrocommissions et des dessous de table sur ces ‘générosités’ ?

  10. Réduire le nombre d’élus, de fonctionnaires, de couches dans le millefeuille territoriale, supprimer tous les observatoires de ceci ou cela, les agence de ci ou de ça, le Conseil Economique et Social etc… et surveiller nos frontières pour empêcher l’immigration invasive. Relancer la natalité. Voilà le seul programme qui permettrait de faire des économies crédibles.

  11. Pour éviter cette dette, il suffisait de gérer la France comme le faisait Raymond Barre qui équilibrait le budget du pays avant l’élection de Mitterrand. Les français ont élu Mitterand et depuis 1981, tous les budgets ont été déficitaires. La dette, c’est sacrifier le futur pour le présent, c’est un choix qu’il faut payer tôt ou tard.

    • D’un certain côté oui, la gauche refile du fric à tout va… mais cela n’explique pas toute la dette. L’argent est devenue une fin alors qu’elle n’est qu’un moyen. Il n’est pas normal que le capital emprunté double au bout de 20 ans, ça c’est du vol. La racine du problème vient que dès la création monétaire, ex-nihilo, 100 € valent déjà 103 ou plus. Donc c’est irremboursable. Pas pour rien non plus que le “privilège du souverain est… de battre monnaie”

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