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France : Société

La victoire de la famille Lefèvre : l’incroyable talent d’une diversité à l’endroit

La victoire de la famille Lefèvre : l’incroyable talent d’une diversité à l’endroit

Le père Danziec avait les yeux rivé sur M6 hier soir (on ignore combien de fois il a voté…), mais il se réjouit dans Valeurs Actuelles :

En plein débat sur le mariage pour tous, la rédactrice en chef de Boulevard Voltaire, Gabrielle Cluzel, fut bien inspirée de titrer un ouvrage percutant : « Méfiez-vous de la France bien élevée ». Hier soir, cette “France bien élevée” a justement frappé à travers la famille Lefèvre. Sur M6, cette dernière a joliment gagné la saison 2020 de La France a un incroyable talent en proposant à chacune des étapes sélectives de l’émission du chant polyphonique sacré, habilement revisité pour l’occasion. Cette famille cochait pourtant toutes les cases de ce que la télévision moque ou tourne en dérision. Une famille nombreuse de six enfants. Résidante à Versailles. Catholique pratiquante. Des garçons aux têtes de scout. Une mère de famille, coupe au carré, arborant sa médaille de baptême autour du cou. On les imagine tous sans peine se rendant au Puy du Fou à l’occasion ou effectuant le pèlerinage de Chartres tous les ans. Malgré tout cela, et tous les sarcasmes qu’un tel CV peut susciter, il n’en reste pas moins que c’est la famille Lefèvre que les téléspectateurs ont plébiscitée. Comment cela se fait-il ?

La mélodie du bonheur version 2020

La question se pose d’autant plus que du talent, il en a été proposé à la pelle durant toute la soirée et le passage des 13 candidats. Des danseurs de rue aux figures incroyables. Des magiciens rivalisant tant dans leurs prouesses que dans le macabre de leurs mises en scène. Des chanteuses pianistes aux voix sublimes. Trois frères acrobates en symbiose, beaux comme des dieux grecs, rendant un hommage touchant à leur père. Mais la vraie diversité se trouvait ailleurs. La finale de La France a un incroyable talent n’a fait que rendre témoignage de ce que l’on observe depuis longtemps dans le paysage audiovisuel français : les minorités ne se trouvent pas là où l’on croit. Encore moins où on nous les montre. La singularité de la famille Lefèvre prend sa source en ce qu’elle est différente de ce que les écrans proposent continuellement, de Touche pas à mon poste à Quotidien. Une famille croyante et décomplexée. Des enfants qui se prénomment Blanche, Colombe ou Gaël. La famille Lefèvre, avec son air de famille von Trapp version 2020 rappelle qu’à l’heure des Beatles et des années yéyés, La Mélodie du bonheur avait reçu, en 1966, l’oscar du meilleur film, du meilleur réalisateur, du meilleur son et de la meilleure adaptation musicale. La consécration avait été totale… et inattendue.

Le soir de la finale, le programme des Lefèvre n’avait en vérité rien d’alambiqué ou d’artificiellement sophistiqué. Il avait même le parfum d’une simplicité familiale. Celle de la crèche de Bethléem. Empêchée de se rendre sur scène du fait d’un cas positif au Covid chez un des enfants, la famille Lefèvre a en effet été contrainte de chanter depuis son salon en visio. Tous s’étaient mis sur leur 31 pour interpréter un cantique de Noël à plusieurs voix. Marianne Jammes, au moment de les féliciter, n’a pu s’empêcher de leur adresser quelques piques ironiques sur leur intérieur et sur leur tenue : « C’est ravissant chez vous, mais ce n’est pas très moderne… »« Je vous adore endimanchés comme ça chez vous… ». Sous prétexte d’une tapisserie et d’un tableau fixé au mur, un autre membre du jury soufflera, sarcastique : « Merci de faire cela en direct du Louvre », ignorant sans doute que la pauvreté domestique se vit généralement davantage dans ces familles nombreuses des Yvelines où l’enfant de 10 ans tient plus communément dans ses mains un roman de la collection Signe de piste que le dernier smartphone à la mode…

A dire vrai, au-delà du chant, une nouvelle fois remarquablement exécuté, les téléspectateurs ont été touchés par un tout plus large et qui déborde des partitions musicales, bien qu’il relève du même principe : ce tout, c’est l’harmonie. L’harmonie d’une famille heureuse et unie. Harmonie d’une joie simple et sereine. Harmonie d’une gentillesse et d’une bonne éducation qui se lit sur le visage de chacun de ses membres et ce, en dépit des idées reçues du jury dont la famille Lefèvre aura fait les frais du début de leur aventure jusqu’à la fin.

Une famille qui, au-delà du chant, offre du rêve pour ce qu’elle est : une famille classique

L’occasion est offerte de le redire. N’en déplaise aux féministes grincheuses, l’immense majorité des petites filles rêvent d’être traitée comme une princesse et de se trouver en confiance sur la margelle d’une fontaine, un soir de bal, en face d’un homme, d’un prince, qui lui propose autre chose que le coup d’un soir. N’en déplaise aux promoteurs d’une adolescence avachie et paresseuse, centrée sur elle-même, son confort, son canapé et ses pantoufles, l’immense majorité des petits garçons portent au fond de leurs tripes les aspirations d’un Surcouf ou d’un navigateur du Vendée Globe à la Jean Le Cam, le goût de l’aventure et la noblesse du don de soi. Et n’en déplaise aux destructeurs de la famille traditionnelle, tous les parents en ayant des enfants rêvent de bâtir un foyer stable et protecteur de façon à ce que tous s’y épanouissent. La victoire des Lefèvre, c’est la victoire d’une diversité à l’endroit. La victoire des familles chrétiennes et nombreuses. La victoire d’une France bien élevée, qui travaille honnêtement et qui aime ses racines jusqu’à son patrimoine musical sacré. Devant la finale de La France a un incroyable talent, de nombreuses familles éclatées ou fragilisées par les aléas d’une société qui ne sait plus prôner et mettre en valeur les vertus de l’engagement ont été consolées par ce cantique de Noël, tout simple, interprété à l’unisson. Oui, une immense partie de ces familles cabossées s’est plu à s’imaginer être, un peu, cette famille Lefèvre. Et derrière elle, ce sont toutes les familles qui ne font pas de bruit, qui servent le beau, le vrai et le bien qui ont été récompensées. Honneur à elles.

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13 commentaires

  1. Laissons les grincheux cracher leur bile et pleurer de rage ; pleurons, nous de la majorité silencieuse, de joie. D’accord pour dire que les autres candidats auraient aussi mérité la victoire ; mais si le public a choisi la famille Lefèvre, c’est tout à fait son droit. Le problème est que cette famille se revendique comme Catholique (ah les fachos ! ah les réacs !) ; soyons certains que si elle s’était présentée sous une autre religion, les mêmes “roumégaïres” auraient crié, avec enchantement, à la victoire de la diversité et de la tolérance (oui je pèse bien le dernier mot). Les médisances abjectes de certains ont tout de même de quoi inquiéter ; confirmant qu’à notre époque pour avoir notoriété il faut donner dans le vulgaire et dans le violent. Chouette ! Hier soir la tendance s’est trouvée inversée. Bravo à la famille Lefèvre, et qu’elle sache qu’elle est soutenue par plus que la moyenne.

    • Et bravo aux téléspectateurs qui ont fait ce choix. Preuve que le peuple de France est toujours attaché à ses valeurs traditionnelles.

  2. Comme humble chanteur, j’ai particulièrement goûté la pureté de ces voix ; du plus petit au plus grand. Merci aux von Lefèvre.
    Ils feraient aussi un tabac au festival de Salzbourg…
    Qu’ils soient remerciés pour leur beau témoignage et pour cette bulle de fraîcheur par laquelle ils nous ont permis de nous évader de la chape de plomb ambiante.
    Deo gratias !

  3. Merci à cette famille de nous offrir cette victoire de Noël.
    Cela nous change de la fête de la musique au Palais avec Néron et ses mameluks de cirque.

  4. N’ayant pas identifié le choral anglais dont je n’avais compris que “in paradise”, j’ai un peu fureté sur internet pour découvrir ce “christmas carol” contemporain mais tellement dans la ligne de la tradition. Il s’agit de “John Rutter: All Bells In Paradise”. John Rutter est né le 24 septembre 1945 à Londres. Vous pourrez trouver sur internet de nombreuses interprétations de ce chant de Noël, et même la partition!

  5. Courteline disait : ” Passer pour un idiot aux yeux d’un imbécile est une volupté de fin gourmet”
    Ces gens qui se supposent un “pouvoir” se gaussent… La vérité et la beauté ont gagné !!!
    Merci à cette famille pour cet heureux moment !

  6. Et quand allez vous balancer votre poste de télévision à la poubelle ?

  7. La réincarnation de la famille von Trapp ira-t-elle jusqu’à la dénonciation du régime jupitérien comme la famille von Trapp dénonçait l’Anscluß de 1938 et ses tragiqies victimes ?…

  8. je ne regarde jamais ce genre de programme
    mais je me réjouis de constater qu’il y a encore en france des gens qui ne partent pas dans tous les sens,

  9. Je ne suis pas, non plus, amateur de ce genre d’émission. Mais je me réjouis de cette belle prestation qui montre que la foi catholique manifestée dans le Divin-Enfant perce ici et là sur quelques plateaux de télévision.
    L’espérance de la venue du seul Sauveur est peut-être partagée par plus de personnes que l’on croit. Il reste dans notre pays un fond de civilisation catholique qui n’est pas mort.
    Merci au Salon Beige et chaque contributeur d’entretenir la flamme. Ne nous inquiétons pas de nos contradicteurs.
    La victoire est au bout et elle sera belle.

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