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Bioéthique / Culture de mort : Eugénisme

La traque aux trisomiques s’intensifie

La traque aux trisomiques s’intensifie

Jean-Marie Le Méné est interrogé dans L’Homme Nouveau :

Le gouvernement a introduit définitivement en décembre dernier la pratique du DPNI dans le suivi des grossesses. Cette décision change-t-elle vraiment quelque chose dans la mesure où l’on sait l’acharnement qui existait déjà pour traquer la trisomie ?

Il est vrai que 96 % des enfants diagnostiqués trisomiques avant la naissance sont aujourd’hui éliminés, ceci étant possible jusqu’au terme de la grossesse en application de la loi Veil. Sauf indication contraire des parents ou défaillance de la machine à trier, tous les fœtus diagnostiqués trisomiques sont avortés. Le DPNI porte à sa perfection la politique eugéniste déjà mise en place en visant à l’éradication complète des enfants porteurs de trisomie. Il est présenté comme plus fiable, plus précoce, plus confortable, plus économique. Une usine à gaz a donc été édifiée pour renforcer cette politique détestable qui n’est ni médicale, ni scientifique et encore moins philanthropique mais surtout lucrative pour les fabricants de tests.

Concrètement en quoi consiste cette mesure gouvernementale ?

Ce dépistage prénatal non invasif (DPNI), capable de rechercher le chromosome 21 surnuméraire dans l’ADN fœtal circulant dans le sang maternel, est dorénavant proposé à toutes les femmes enceintes dont le niveau de risque est compris entre 1/50 et 1/1 000 (et non plus 1/250) à l’issue du dépistage par dosage des marqueurs sériques. Au système actuel qui prévoit un dépistage à 14 semaines et fiable dans 85 % des cas se rajoute une technique utilisable dès 10 semaines et fiable à 99 %. Elle devrait limiter le recours à l’amniocentèse qui reste toutefois nécessaire pour établir le diagnostic si le résultat de ce second test est positif. L’avortement plus précoce étant bien sûr présenté comme un progrès. Il y a même des femmes qui cumuleront trois tests : les marqueurs sériques, le DPNI si elles sont classées à risque entre 1/1 000 et 1/50 et un second DPNI si le premier prélèvement est « ininterprétable ». Tout cela remboursé par l’Assurance maladie sans compter, éventuellement, l’acte invasif du diagnostic par l’amniocentèse. Si cela ne s’appelle pas de la traque… […]

C’est l’Agence de la biomédecine qui encadre ce dépistage et qui collecte les informations qui lui sont relatives. Que pouvons-nous craindre de ce fichage ? 

Les conséquences de ce fichage de la trisomie 21 sont différentes de celles des statistiques nationales sur d’autres pathologies (type cancer du sein). Alors que pour ces dernières le but est thérapeutique, pour la trisomie 21, elles ont pour objectif de perfectionner un système d’élimination quasi systématique. Il ne s’agit pas de mieux dépister pour guérir plus mais de mieux dépister pour éliminer plus. Le sous-entendu est terrifiant. La traçabilité des fœtus trisomiques 21, organisée par l’État, laisse penser qu’ils sont une menace pour la société. L’État défend un « ordre établi » dans lequel les personnes trisomiques sont traitées comme un « désordre ». […]

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1 commentaire

  1. la droite -la fausse- fera comme toujours, càd qu’elle appliquera ce que la gauche -la vraie- a fait et en rajoutera une couche pour tenter de garder le pouvoir.

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