Partager cet article

France : L'Islam en France / France : Laïcité à la française / France : Politique en France / Religions : L'Islam

La stratégie de Daesh, susciter “un syndrome de Stockholm généralisé en Occident”

Img_9258-copieAleteia propose à ses lecteurs une série de 3 entretiens avec Alexandre del Valle (auteur et géopolitologue, il enseigne les relations internationales à l’université de Metz et est chercheur associé à l’Institut Choiseul). Dans ce premier volet, Alexandre del Valle décrypte les objectifs recherchés par Daesh avec des attentats du type de ceux de Paris :

"Aleteia : Quelle est, selon vous, la stratégie de Daesh révélée par les attentats de Paris ? 
Alexandre Del Valle : La grande idée stratégique de Daesh, fondée sur la guerre psychologique, c’est de susciter un syndrome de Stockolm généralisé en Occident au terme d’une stratégie de la terreur mentale ou sidération. Cette stratégie de la sidération utilise le terreau favorable du politiquement correct et de la repentance puis de la culpabilisation post-coloniale. L’illustration récurrente de ce phénomène réside dans le fait qu’à chaque attentat (11 septembre, Merah, Charlie Hebdo, Bataclan, etc.), toute la classe politique, intellectuelle et médiatique (exceptés quelques récalcitrants diabolisés comme « islamophobes »), se lève d’un seul corps pour dénoncer « l’amalgame » entre djihadistes et musulmans en France, et refuse de désigner l’ennemi et la menace pour ce qu’ils sont, c’est-à-dire de nature islamiste.

De la même manière, le fait de dénoncer la « misère des banlieues », le « racisme », l’islamophobie, et même, selon Valls, « l’apartheid » – que la République aurait créés en « humiliant » et « parquant » les fils d’immigrés afro-musulmans – revient de facto à donner des excuses et des circonstances atténuantes aux barbares obscurantistes salafistes. Au final, une formidable (et tragique) occasion d’encourager une réforme de l’islam et une autocritique (car l’islamisme radical s’appuie sur un corpus orthodoxe de l’islam officiel, jamais réformé et valorisant la guerre et l’intolérance) est transformée habilement – par les islamistes et les musulmans orthodoxes hostiles à toute réforme de leur orthodoxie religieuse fondée sur la charia – en une extraordinaire opportunité pour plaindre les musulmans.

Ensuite, on observe depuis le Bataclan une incroyable montée en puissance de la stratégie de la terreur et une extension du domaine du djihad, puisque ce ne sont plus des journalistes « blasphémateurs » ou des juifs-sionistes qui sont visés, mais potentiellement tout Français, tout mécréant, croyant ou pas, chrétien, juif ou « mauvais » musulman. L’idée est que plus personne n’est désormais à l’abri et que la France est touchée dans son ensemble, pour ce qu’elle fait et pour ce qu’elle représente, dans toutes ses composantes, dans l’ensemble de son histoire par un impérialisme djihadiste-salafiste à prétention planétaire.[…]

Quelles sont les réactions que Daesh chercherait à provoquer en France ? 
La première réside dans la soumission volontaire et anticipatrice.[…]

Cette soumission s’observe depuis toujours face aux minorités terroristes et totalitaires qui savent qu’une majorité molle et ayant peur de la mort et de la violence peut être sidérée  par une minorité dure, prête à tout et préférant la mort à la vie.[…]

La seconde stratégie de Daesh est de terrifier les Français par le principe de sidération. Par cette « hypercommunication » favorisée par le culte médiatique du sensationnel et du live, Daesh utilise nos faiblesses médiacratiques pour faire du marketing planétaire gratuit destiné à recruter de nouvelles personnes grâce au pouvoir de fascination de leurs images et slogans terrifiants amplifiés et relayés par nos médias.

Et dans ce cas, on peut dire que nos médias comme nos politiques tombent la tête la première dans le piège de cette manipulation. En effet, tout est fait pour glorifier indirectement les « martyrs » de l’État islamiques dont les photos sont en une de tous les magazines et télévisions. Aujourd’hui, nous sommes donc passés au « djihad global 3.0 » et ce sont paradoxalement nos moyens de communication qui sont les meilleurs haut-parleurs de la stratégie de la conquête de l’univers des salafistes. Le but pour Daesh, en Occident, est en fait avant tout de sidérer les masses, de fasciner les naïfs et les psychopathes en sommeil tout en terrifiant et donc en soumettant psychologiquement et inconsciemment les autres… Les ingrédients du syndrome de Stockholm sont tous là.[lire l'intégralité sur Aleteia]

Partager cet article

10 commentaires

  1. justesse de l’analyse: nous faire accepter un Islam dit “modéré ” quand l’Islam dit “radical” s’arrêtera : dans les 2 cas c’est la même chose: la Charia

  2. à MME BETHANIE savez vous qu il y a des gens qui ne lisent que les gros titres et se font une idée directe sur ce titre , d ou la prudence a employer lorsqu on rédige un titre par exemple en mettant des guillemets aux bons endroits pour que les gens comprennent que c est au 2 eme degré et que vous ne vous solidarisez pas avec ce titre ni son contenu ideologique
    concernant le post sur le groupe “eagles of death metal » j ai été censuré pourquoi ? ? ? ? je vous défie de soumettre aux lecteurs mon com pour voir si ils jugent cela « impoli »
    j ai toujours été « poli » voir courtois autant que faire se peut , a présent si c est impoli selon vous de ne pas aimer le diable et dénoncer et traduire littéralement mot pour mot en français le nom du groupe qui est a connotation mortifère et le titre de cette musique qui dit qu il faut « embrasser le diable » ce n est pas tres chretien de votre part ! vous venez de désactiver les commentaires sur le sujet cela en dit long sur ce que vous vous apprêtez a devenir : comme les autres ?non ? [Mais non, ne vous fâchez pas, j’ai fermé les commentaires sur les “Eagles” parce qu’ils pleuvaient dru et que je devais m’absenter, car voyez-vous, j’ai une double vie ;) Sans compter qu’il me semblait que nous avions fait le tour de la question, qui au fond n’avait pas un intérêt capital. Désolée que vous l’ayez mal pris, je ne me souviens plus de ce que vous avez écrit au juste, mais si j’ai estimé cela impoli, c’est que cela devait être un peu “limite” ! Voyez-vous, un commentaire qui commence par “vous rigolez ou quoi” (attention, je ne dis pas que c’est ce que vous aviez écrit), je ne le lis même pas, je le supprime. Ce n’est pas le fond que je censure, sauf quand il est anti-catholique, mais la forme, car j’estime que nous sommes et devons rester la France bien élevée, comme dirait Gabrielle Cluzel. Je suis certaine que vous êtes d’accord avec moi sur ce point. Restons bons amis, je vous promets d’être plus attentive à l’avenir sur la présence des guillemets ;) MB]

  3. Cette stratégie semble montrer une certaine efficacité… On en voit déjà les fruits dans maintes déclarations généralement considérées comme édifiantes, publiées ici et là, et émanant souvent de Français catholiques ou d’obédience chrétienne, hantés par l’islamophobie.
    Leur position est une conjonction d’irénisme pacifiste et de narcissisme coupé des réalités. On y retrouve souvent des locutions du type:
    – “Moi, je ne haïrai pas et je ne dis pas que ce sont des monstres” (ce qu’ils n’auraient jamais énoncé à l’égard des tortionnaires nazis!) Ils ne se rendent pas compte qu’en proférant cette réelle vertu – a priori, et avant toute contremesure – ils floutent l’identification de l’ennemi, laquelle est un préalable indispensable à tout esprit de défense ; de plus, cela empêche de remonter à l’idéologie réellement monstrueuse qui est à racine de leurs crimes. En bref combattre l’ennemi n’empêche pas, finalement, le pardon, mais le pardon “d’entrée de jeu” risque fort d’empêcher la mise en œuvre de la combativité requise par la solidarité avec les victimes d’hier et le désir de minimiser celles de demain.
    – “Moi, je ne ferai pas la guerre”. Ils se montrent là, les dignes héritiers de Boris Vian dont la chanson “Monsieur le Président…” connu un beau succès auprès de ceux qui voyaient sans problème le Sud-Vietnam devenir la proie du Communisme (quels que soient par ailleurs les excès coutumiers des “libérateurs” US, dont la Ville de Saint Lô fit les frais en 1944.)
    Mais la guerre n’est pas quelque chose que l’on fait pour se venger et haïr (ce qui ferait d’ailleurs de mauvais combattants) et avant-même de savoir si l’on risque de s’y salir les mains, on doit considérer que refuser – a priori – de la faire, c’est abandonner le Droit, la Liberté, et surtout les victimes innocentes, aux caprices meurtriers des assaillants!
    Ce mythe pacifiste du refus de la guerre n’est pas nouveau ; déjà l’athée Bertrand Russell écrivait en 1937 : “La Grande-Bretagne devrait désarmer, et si les soldats de Hitler nous envahissent nous devrions les accueillir amicalement comme des touristes ; ils perdraient ainsi leur raideur et pourraient trouver séduisant notre mode de vie.” Il est vrai que le même au sommet de la “guerre froide”, lança le slogan “Better Red than dead”… Il n’avait sans doute pas lu (ou cru) Victor A. Kravchenko!
    Enfin une dernière protestation est du type “je ne changerai rien à mon mode de vie”, “je serai pacifié, voire heureux, quand-même” malgré leurs tueries de malheur. Là, on frise la totale inconscience, ces jeunes générations ne savent pas ce qu’est une guerre, surtout quand l’ennemi avance masqué et peut être votre voisin… De toute façon, même s’ils pouvaient trouver une certaine quiétude par fortune ou par stoïcisme, que font-ils du malheur des autres, des larmes et du sang des autres?!

  4. un syndrome de Stockholm généralisé en Occident ? Pourquoi pas !
    Ce que je vois, comme pour le 13 novembre et bien d’autres attentats, on retrouve toujours l’organisation d’un exercice avant qu’il arrive !
    Michel Janva nous parle de la fusillade en Californie: 14 morts et 17 blessés ! Et bien 2 jours avant, un exercice impliquant un tireur actif a été mené à San Bernadino !
    http://thefreethoughtproject.com/breaking-swat-team-drill-turns-real-mass-shooting-scenario-san-bernadino-ca/
    Petite liste des attentats avec exercices peu avant :
    http://www.godlikeproductions.com/forum1/message2975484/pg1
    Sherlock Holmes en déduirait quoi ?

  5. Pour sur ils se mettent le doigt dans le ………… humm, humm !!! Et sont contre productifs.

  6. Pour éviter de tomber dans ce syndrome de Stockholm la thérapie est simple : ne pas voter LRPS.

  7. @ Fleur
    Cela se passe en Égypte comme en témoignent les drapeaux. Sont-il tous des convertis ou bien y a-t-il aussi des Coptes parmi eux ? Qu’importe leur enthousiasme est beau et effectivement réconfortant.
    Seul bémol, si ce sont majoritairement des convertis, ils l’ont probablement été par des évangélistes, et non par les catholiques qui ont bien trop peur de faire du prosélytisme, et malgré la “Nouvelle évangélisation” restent très timorés quant à la conversion des musulmans.
    Mais la Vierge, Elle, n’a pas ces craintes du faux “respect humain”, et son arme secrète et absolue contre l’Islam, c’est justement la conversion à son Fils. Prions pour que cela advienne le plus tôt possible!
    Pour leur Salut spirituel… et pour notre salut physique!

  8. “Ce que je vois, comme pour le 13 novembre et bien d’autres attentats, on retrouve toujours l’organisation d’un exercice avant qu’il arrive !
    […]
    Sherlock Holmes en déduirait quoi ?”
    Il en déduirait que les troupes d’élites s’entrainent régulièrement et très souvent.
    La probabilité pour qu’un attentat survienne dans les jours qui suivent un exercice est forte, dès lors que les entrainements sont nombreux. Sauf à croire que les commandos s’entrainent 1 fois par an, auquel cas ce serait vraiment une drôle de coïncidence …

  9. Les nazis allemands de 1944, n’ont peut-être pas grand chose à voir avec Daech.
    Pour retrouver une idéologie comparable à Daech, il faut regarder du côté des communistes. Daech ressemble au mouvement de Pol Pot, de Staline et d’autres dictateurs comme Mao Tsé Toung, Mengistu, Castro.
    Regardez et comparez :
    – les boat-people cambodgiens qui fuyaient les persécutions, les massacres, la malnutrition, les mauvais traitements…
    – les dizaines de milliers de réfugiés syriens, irakiens quittant leurs maisons, leurs villages, leurs familles parce qu’ils sont chrétiens, yézidis, alaouites et chiites et ont peur des terroristes de Daech
    – Les décapitations, les conversions forcées, l’obligation de payer un impôt révolutionnaire ou de dhimmitude continuent de marquer les esprits.
    Les communistes ont fait la même chose en d’autres temps… Ils ont déporté des millions d’innocents partout. Les nazis c’est pareil aussi, cependant, ils ne faisaient pas de conversions forcées et n’obligeaient pas les juifs ou leurs opposants à payer un impôt révolutionnaire.
    L’histoire se répète et les peuples sont condamnés à revivre ce qu’ils ont vécu en d’autres moments tragiques si aucune mesure n’est prise pour endiguer le flot migratoire des pro-Daech sur notre sol. Demain, la guerre civile ?

Publier une réponse

Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience en ligne. En acceptant, vous acceptez l'utilisation de cookies conformément à notre politique de confidentialité des cookies.

Paramètres de confidentialité sauvegardés !
Paramètres de confidentialité

Lorsque vous visitez un site Web, il peut stocker ou récupérer des informations sur votre navigateur, principalement sous la forme de cookies. Contrôlez vos services de cookies personnels ici.


Le Salon Beige a choisi de n'afficher uniquement de la publicité à des sites partenaires !

Refuser tous les services
Accepter tous les services