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Europe : politique

La sacro-sainte efficacité de l’Europe s’effrite

Henri Guaino, conseiller spécial du président de la République, estime que, face à la crise financière :

M "Temporairement [les critères de Maastricht] ne sont pas la priorité des priorités. La priorité, c’est de sauver le système bancaire mondial et par conséquent de sauver les économies des citoyens, il n’y pas pas d’autre choix. Ce sont des règles de temps ordinaires, pas des règles de crise. Aujourd’hui la question est de savoir si oui ou non on laisse les choses dériver, le système s’effondrer, ou bien si on empêche que le système s’effondre".

Jusqu’à ce qu’on s’aperçoive, en se passant temporairement des critères de Maastricht, qu’on vit mieux sans, car on reprend sa souveraineté sur ces affaires.

Michel Janva

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7 commentaires

  1. Les guignols jouent au Monopoly !!!mais avec nos ” sous”…

  2. Bien sûr: ce sont les banquiers qui ont fait l’Europe en mettant à la disposition de la machinerie administrative une capacité illimitée d’endettement sous couvert de lutter contre l’inflation. L’interventionnisme d’Etat ne survit que par la création de dettes, non par la création de richesses qui est le fruit de l’activité des acteurs économiques privés perçus comme de dangereux concurrents par les technocrates. Maintenant ceux-ci sont bien en peine de maîtriser le monstre qu’ils ont eux-mêmes créés. La création de dettes, a contrario de la création de richesses réelles, obéit à des lois purement mathématiques déconnectées de la réalité économique. Les politiques sont confrontés à cette situation unique de dévoir compenser des pertes illimitées par des ressources limitées. Malheureusement le pillage complet de l’économie privée ne serait qu’une goutte d’eau comparé aux centaines de trillions générés par l’économie d’endettement. Tous les remèdes traditionnels utilisés par les banques centrales pour remédier aux crises de désendettement s’avèrent aujourd’hui inefficace. Les liquidités créés artificiellement disparaissent dans le trou noir créé par la pompe aspirante des produits dérivés dont l’effet de levier se retournent contre les émetteurs. Il ne reste plus qu’à espérer que cette pompe à vide provoque la disparition de cette technostructure qui est la première responsable de la crise actuelle. Une crise de trop, pourrai-on dire!

  3. J’ai du mal à suivre votre raisonnement : “Bien sûr: ce sont les banquiers qui ont fait l’Europe en mettant à la disposition de la machinerie administrative une capacité illimitée d’endettement sous couvert de lutter contre l’inflation.”
    Au contraire, endettement = cration de monnaie = inflation. C’est pour cela que le déficit public et l’endettement public sont plafonnés.
    D’accord avec vous sur le reste, mais les Etats s’endettent par facilité, non pas pour plaire à l’Europe qui est par ailleurs bien contestable.

  4. Non justement les critères de Maastricht ne sont pas respectées par la plupart des Etats membres qui manipulent leur comptabilité publique ou se content de vagues promesses de rigueur budgétaire. Ils ont servi de couverture à l’endettement croissant des Etats nationaux qui échappent à la sanction des marchés. C’est la raison pour laquelle les spreads de taux ne cessent de diverger entre les Etats membres qui respectent l’orthodoxie monétaire, comme l’Allemagne qui pousse à l’augmentation des taux pour juguler la masse monétaire et d’autres comme l’Italie ou la France qui n’arrivent pas à maîtriser leur endettement. Idem pour l’Espagne dont les emprunteurs sont étranglés par la politique déflationiste de la BCE qui aggrave ce faisant la crise du crédit (éclatement de la bulle immobilière). Ces écarts croissants de refinancement sur le marché monétaire de l’UE pousse inélactablement à l’éclatement de l’Union monétaire européenne, comme les eurosceptiques l’avaient prédit au moment de l’introduction de la monnaie unique.

  5. Commentaires très interessants.
    Une question me préoccupe: quid du Dollar lui-même ? On ne cesse de nous parler de la facture à payer, mais d’où vont venir ces dollars ? du contribuable US ? de la planche à billets ? ou des pays “émergents” qui ne savent plus quoi en faire ?
    Au bout de cela, est ce que la valeur du dollar ne va pas s’effondrer ( indépendamment de l’économie US elle-même). Pour le moment, ce n’est pas le cas, mais n’est ce pas artificiel ? Et si le Dollar s’éffondre par rapport aux monnaies asiatiques, ou à l’Euro, que va-t-il se passer ? Je lisais un article algérien qui s’inquiéte de la baisse du petrole et de la difficulté à mobiliser son énorme stock de Dollars placé au USA…

  6. Une crise mondiale due a trop de globalisation. Ce qui se passe a l’etranger (Etats-Unis) ne devrait pas nous affecter autant. Un retour a la souverainete des affaires sera salutaire comme dit le Salon Beige.

  7. Si l’UE éclate, ce sera une bonne chose.
    Au moins.

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