Partager cet article

Valeurs chrétiennes : Education

La réforme Peillon, pour “arracher l’élève à tous les déterminismes”, sauf celui de l’Etat

Pendant que nous nous battons contre
le projet de loi dénaturant le mariage, d’autres projets gouvernementaux
avancent dans l’indifférence alors qu’ils auront des conséquences sans
doute aussi néfastes pour nos enfants. Il en est ainsi du projet de réforme des rythmes scolaires
lancé par Vincent Peillon. Derrière la redéfinition cosmétique des
temps scolaires du primaire et de la maternelle par l’obligation de la
semaine de 4 jours et demi (classe le mercredi matin), sont introduits
des « Temps d’Activités Périscolaires » (TAP) pour les enfants.

Les
communes vont devoir assumer la charge financière de ces nouvelles
activités périscolaires mais, ayant peu de moyens, elles seront
contraintes de faire appel aux programmes conçus avec par des associations subventionnées
agréées par le ministère de l’Éducation Nationale, dont certaines sont
ouvertement engagées dans la promotion de l’avortement, l’euthanasie, la
théorie du genre et les « sexualités alternatives »…
Ces « assoces »
vont par exemple venir expliquer à nos enfants qu’ils doivent choisir
leur sexualité… bref, tout ceci n’est pas anodin et va dans le même sens
que le projet Taubira.

Si
vous avez des enfants dans l’enseignement public ou privé sous contrat
,
il est important que vous sachiez quelles activités vont leur être
proposées et mieux, que vous en définissiez le contenu avec votre
municipalité. Mais il faut faire vite. Prenez le temps de parcourir le guide pratique de cette réforme édité par le ministère où sont explicités les tenants et aboutissants du projet :

La lecture du guide amène beaucoup de questions :

  • Votre
    école et votre mairie ont-elles la volonté de proposer un projet
    spécifique ? Ces séances seront dispensées par des intervenants
    extérieurs à la charge de la commune, ajoutant ainsi un surcoût
    financier à la collectivité. Comment seront-elles financées ? (par une
    énième augmentation d’impôts ?) A-t-on chiffré ce que cela va
    représenter annuellement ? Le fond d’amorçage de 50€ par élève prévu la première année ne permettra pas d’aller bien loin…
  • Est-ce que la commune aura la maitrise de son PEDT ou sera-t-il préempté par la communauté de commune le cas échéant ?
  • La
    fin des cours avant 16h30 augmentera la durée de la garderie du soir
    pour les enfants concernés et la charge financière que cela représente
    pour les parents qui ne peuvent pas se libérer avant 18h…
  • Avec
    les contraintes budgétaires, ces activités auront lieu dans les locaux
    de l’école, ce qui limite les possibilités pour les sports ou les arts.
    Il faut donc proposer des activités intéressantes pour que ça ne finisse
    pas en séances d’abrutissement devant la TV ou de garderie surveillée.
  • Les
    plannings étant propres à chaque commune, cela va sans doute amener des
    parents à changer leurs enfants d’établissement pour que les horaires
    correspondent à leur organisation familiale. Cela sera d’autant plus
    marqué que les écoles privées ne sont pas contraintes d’adopter ce nouveau rythme scolaire. Le texte prévoit d’ailleurs une harmonisation des temps scolaires entre les écoles d’une même commune.

Parents,
il vous revient d’élucider ces points
et de veiller à ce que le contenu
de ces TAP vous soit communiqué au préalable, afin que vous puissiez
choisir si vos enfants y assisteront (puisqu’ils sont facultatifs). Il
sera sons doute aussi préférable de placer les TAP en fin de journée
pour privilégier les temps d’enseignements fondamentaux. En effet,
l’attention des enfants étant amoindrie en fin de journée, il est
préférable de réserver ce moment aux TAP dont le contenu sera plus
ludique. Voici le planning type mais d’autres organisations sont
possibles :

EVos
enfants ont dans doute déjà des activités le mercredi matin
(cours de
musique, catéchisme, sport…). Supprimer cette matinée va nécessiter la
réorganisation de vos plannings et nuire aux associations qui les
dispensent. Mais peut-être est-ce le but ? Cela
va en effet dans le sens d’une soustraction progressive de l’enfant à
ses parents au profit d’éducateurs d’Etat
, comme voulue et clairement
revendiquée par le ministre de l’éducation. Cet idéologue veut en effet
« arracher l’élève à tous les déterminismes, familial, ethnique, social, intellectuel » afin de « s’appuyer sur la jeunesse pour changer les mentalités ». On comprend mieux maintenant le sens de ce remue-ménage…

L’idée
de diminuer la durée des journées d’école et d’augmenter le nombre de
jours de classe, sur le modèle anglo-saxon, est potentiellement bonne
mais devrait s’accompagner d’une modification globale des habitudes de
travail, comme dans ces pays-là, où les journées de travail des adultes
sont aussi moins longues et plus nombreuses. Enfants et parents ont
ainsi un rythme de vie similaire compatible avec l’organisation que cela
implique
(trajets, vie de famille…). Il aurait fallu une réflexion de
fond avant de pousser cette réforme sans concertation. Mais cela
n’enrayera en rien le déclin de l’école française qui justifierait une
réforme. Les causes sont plutôt à chercher dans les méthodes employées,
le contexte social et les contenus imposés. Mais cela remettrait en
question trop de dogmes…

Pragmatiquement,
tout ce qui sera mis en place en 2013 sera redéfini avec la prochaine
réformette du prochain ministre… c’est pourquoi il peut être
intéressant de reporter la mise en place du projet de votre école à la
rentrée 2014. Cela vous donnera de surcroit du recul en observant les
conséquences sur les autres écoles. Le cas échéant, votre maire devra en
faire la demande avant le 31 mars 2013 (voir page 20). Il ne faut donc pas tarder 
! En
conclusion, nous ne saurions que trop vous encourager à vous impliquer
dans la constitution de ce projet, en vous investissant par exemple dans
les associations de parents d’élèves, les commissions municipales
dédiées… Ne laissons plus l’éducation à la gauche idéologique. [Merci à OA]

Partager cet article

12 commentaires

  1. Le modèle de ce gouvernement n’est rien d’autre que le modèle soviétique. On comprend dès lors que leur combat contre l’Eglise, qui dénonce les excès d’un système pervers, soit une priorité pour ce gouvernement qui nous déteste.

  2. Oui on peut tenter de changer les choses en s’investissant, ou tout simplement on peut encourager la fondation d’écoles hors contrat, qui par essence évitent toutes ces failles…

  3. Il oublie que la vie est courte, -‘un instant -‘ comme disait Ste Thérèse de Lisieux, et qu’après il lui faudra rendre des comptes à Dieu. Ce Franc-Maçon a la haine du Catholicisme, le diable rend fou ou presque ses suppôts.
    Ce genre d’individu est une des pires formes de criminels, des tueurs d’âmes, faisons TOUT pour le chasser, en priant pour lui avant tout
    ETERNITE, ETERNITE, TOUJOURS, JAMAIS.

  4. rappellez vous en 1945 de gaulle avec les memes idées … de gauche a confié à 2 communistes : langevin et wallon
    la transformation de notre ecole
    chez les syndicalistes ce schéma est toujours d”actualité

  5. C’est fait chez nous : c’est reporté en 2014 (faute de moyens sinon ils l’auraient sans doute fait).
    Par contre, il y a une petite erreur dans l’article : l’heure dégagée n’est pas une heure libre : il est donc impossible de faire quitter l’élève avant 16:30 même s’il finit à 15:30 : l’élève est censé avoir une heure « d’accompagnement ».
    De ce que je peux en voir et connaître chez moi, ça se dessine doucement vers des activités plutôt sportives… le problème principal étant de gérer le surcoût monstrueux et le manque d’équipement adapté… À Grenoble, chaque école présente son projet à la mairie… qui validera… ou pas.
    Bref une usine à gaz idéologique… toujours moins de cours fondamentaux pour toujours plus d’ouvertures vers n’importe quoi…

  6. Si les enfants vont à l’école le mercredi matin, ce sera la fin du catéchisme (au moins pour les élèves des écoles publiques). Il sera presque impossible d’organiser le catéchisme le mercredi après midi avec des enfants inattentifs, déjà fatigués par leur matinée de classe et plutôt attirés par le judo, la gym ou le piano, qui entreront en compétition d’horaire avec le catéchisme. Bien sûr, c’est le but puisqu’il faut les “arracher” etc…C’est bizarre, les évêques ne disent rien.Inutile de se gargariser avec l’expression “Nouvelle Evangélisation” si on ne se préoccupe pas de la transmission.

  7. Je n’ai pas bien compris si ce temps péri-scolaire était obligatoire ou non.Périscolaire veut dire “autour” de l’école, il me semble (mes enfants étant dans le hors-contrat, je ne suis pas toujours à la page …). Peut-être que les parents disponibles pourraient soustraire leurs enfants de ces activités encadrées?
    Quelqu’un pourrait-il m’éclairer ?

  8. Le catéchisme va-t-il s’organiser le dimanche matin pendant que les parents seront à la messe? Si cela permet de ramener quelques adultes vers la messe dominicale …

  9. Actuellement il n’y a pas d’aumôneries dans les écoles élémentaires. Il faut peut-être profiter de ce texte pour les proposer et les lancer, et ainsi faire profiter aux enfants de l’enseignement religieux auquel ils ont droit.
    Autre idée : faire agréer des associations qui permettent de témoigner chrétiennement (en vrac, les Pueri Cantores, les scouts d’Europe ou Unitaires, le CLER…)
    En théorie, les conditions d’agrément ne sont pas compliquées, et on peut voir que l’Union des étudiants juifs de France a obtenu un agrément national…
    Enfin en fouillant un peu, on s’aperçoit que cet agrément n’est même pas nécessaire puisque le chef d’établissement est seul juge des interventions d’associations extérieures.
    http://eduscol.education.fr/cid47990/agrement-des-associations.html

  10. Cette réforme est une absurdité.
    Le périscolaire à l’école (surtout en élémentaire) est fatigant car les enfants sont très nombreux, les locaux mal adaptés et l’encadrement moindre qu’en centre aéré (où ils ont aussi plus de place). Ce projet instaure de fait l’équivalent de 3h de périscolaire pour tous (sauf pour ceux pris en charge par les instits dans le cadre des 2h de soutien qu’ils doivent effectuer) afin de rajouter 3h d’école le mercredi matin. @latel: ces activités seront facultatives mais chaque enfant aura le droit d’y participer.
    Ces 3h seront fonction de ce que pourront offrir les communes aux enfants en termes d’activités et d’encadrement (donc inégalitaire par essence). Et ce qui est sûr, c’est que cela va coûter cher aux communes (le fonds d’amorçage n’est prévu que pour 2013-2014) alors que dans le même temps les dotations de l’Etat vont diminuer de 3 milliards (rigueur oblige). Donc qui dit surcoût dit rentrées financières à prévoir donc on facture une partie aux parents (comme l’étude actuelle par ex.) et on augmente les impôts. De toutes façons, il faudra bien payer et au moment où on doit faire des économies et où les taxes s’envolent, cette réforme est mal venue.

  11. Les écoles hors contrat ont de belles heures devant elles… jusqu’à ce que Peillon les fasse disparaitre! Il a évoqué dans son discours à l’assemblée la notion de “construction d’une vérité”, qui est le but de cette réforme. Celà résume bien son intention, qui nous vient des belles heures de l’URSS…
    Tout à fait d’accord concernant le silence coupable des évêques sur la disparition programmée du catéchisme; lors d’un précédent projet visant à faire classe le mercredi, ils avaient manifesté leur inquiétude; mais entre temps, ils ont dû être “muselés”… Quelle débâcle.

  12. Merci pour votre article.
    Je tiens à préciser que la refondation pour l’école ne concerne QUE l’enseignement public et NON l’enseignement privé, qui est LIBRE d’organiser ses journées et ses cours, tout en respectant les programmes sauf si ceux-ci sont contraires à son caractère propre.
    Mais de fait, toutes les écoles publiques ou privées vont devoir ouvrir les mercredis matins, s’il n’y a pas de centre de loisirs ouvert pour les enfants du privé ….
    Dernier point si vous me permettez, je suis d’accord sur le silence incompréhensible des évêques, car le mercredi était dévolu à l’instruction religieuse et ne pouvait être jour d’école (publique ou privée) qu’avec l’accord de l’évêque du lieu ….

Publier une réponse

Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience en ligne. En acceptant, vous acceptez l'utilisation de cookies conformément à notre politique de confidentialité des cookies.

Paramètres de confidentialité sauvegardés !
Paramètres de confidentialité

Lorsque vous visitez un site Web, il peut stocker ou récupérer des informations sur votre navigateur, principalement sous la forme de cookies. Contrôlez vos services de cookies personnels ici.


Le Salon Beige a choisi de n'afficher uniquement de la publicité à des sites partenaires !

Refuser tous les services
Accepter tous les services