Lu ici :
"Que nous reste-t-il de l’Appel? Un brouillon manuscrit, quelques extraits dans les journaux. Et l’impression de l’avoir entendu mille fois: «Quoi qu’il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas…» Or, le discours du 18 juin n’a pas été conservé par la BBC. Et fort peu de gens l’ont entendu. Le texte «officiel», tenu comme tel par le Général et les gardiens de la mémoire gaullienne, commence par ces mots: «Les chefs qui, depuis de nombreuses années, sont à la tête des armées françaises, ont formé un gouvernement. Ce gouvernement, alléguant la défaite de nos armées, s'est mis en rapport avec l'ennemi pour cesser le combat.»
Surpris par les différences entre ce texte et d’autres versions de l’Appel, publiées notamment par les journaux de l’époque, un notaire français, Jacques Fourmy, mène sa petite enquête à la fin des années 1980. Ses recherches le conduisent vers les «services de renseignement» helvétiques, qui retranscrivaient scrupuleusement tout ce qu'ils entendaient à la radio. Banco! Les Suisses ont bien capté, vers 22h, les paroles du général. L'historien suisse Christian Rossé a récemment localisé ce document dans les archives fédérales.[…] «À l'époque, poursuit Christian Rossé, les moyens d'enregistrement n'existent pas. Les contenus radiophoniques sont donc retranscrits à la main, souvent par des agents bilingues, voire trilingues. Le compte-rendu du discours du général du Gaulle apparaît dans le Bulletin n° 153, publié à 6h le 19 juin 1940, à la page 3. Il est rédigé en allemand: «Die frz. Regierung hat beim Feind angefragt, zu welchen ehrenvollen Bedingungen ein Waffenstillstand möglich wäre… »
Tiens ce début… Rien à voir avec l’autre, l’ «officiel». La version «suisse» est clairement plus bienveillante à l’égard du gouvernement Pétain. Traduisons: «Le gouvernement français a demandé à l’ennemi à quelles conditions honorables un cessez-le-feu était possible. Il a déclaré que, si ces conditions étaient contraires à l’honneur, la dignité et l’indépendance de la France, la lutte devait continuer.»"
xénophon
général “micro” ou général maquereau?
david
Que nous restent de nombreux discours de Jésus sur le sermon sur la Montagne,”les béatitudes”?
fautes de preuves ?
pique-à-sots
J’avoue n’avoir rien compris avant d’être initié par nos médias :
en juin 1940 nous étions donc en position de force face à une armée allemande en pleine décomposition !
le Maréchal Pétain attendait depuis des annèes l’occasion de trahir la France et atteignait enfin son but à plus de quatre vingt ans!
le gouvernement était à Bordeaux afin de gouter pleinement les grands crus sur place!
L’appel du 18 juin fut entendu par des millions de personnes reunies autour de poste à galène alors qu’elles allaient pique-niquer grâce aux congés payés !
Londres était déjà le meilleur endroit pour parfaire son anglais !
etc…etc…
c’est merveilleux d’apprendre l’Histoire racontée aux petits …c’est rafraîchissant
et permet de s’endormir en suçant son pouce …dormez ,braves gens , tout est tranquille !
Clin d'oeil
Le Général de Gaulle avait pris le Maréchal Pétain comme… parrain de son fils Philippe !
La petite histoire – oubliée volontairement – qui éclaire la grande !
Avant la guerre de 1939-1945, De Gaulle et Pétain étaient de bons amis, comme on peut le lire dans un livre qui a été publié il y a quelques années ! (J’ai oublié le titre)
,
cb
A clin d’oeil
La petite histoire pourrait éclairer la grande si elle était exacte… Le parrain de Ph. De Gaulle fut son oncle Xavier – baptême du 8/01/1922 à Saint-François-Xavier, à Paris (ce qui ne veut pas dire que le général ne nourissait pas une certaine reconnaissance pour le maréchal, sous la protection duquel s’est déroulée sa carrière).
[Il s’agit du parrain militaire et non du parrain de baptême catholique. MJ]
Mingdi
J’ai effectivement entendu un “historien” gaulliste sur Radio Courtoisie affirmer qu’on était sur le point de foutre la pile aux boches en juin 1940 et que c’était le défaitiste Pétain avec son armistice qui avait brisé l’élan d’une contre-offensive victorieuse. Un des livres culte de cette légende dorée s’intitule “comme des lions”. On peut y lire : “le général de Gaulle, commandant la 4e division cuirassée, enfonça à Abbeville les positions allemandes”. Cela dit, le livre en question donne une analyse intéressante des combats de chars dans les Flandres. Mais que diable allions nous faire du côté de la Dyle?
RicoH
Un livre qui éclaire de près les rapports entre Pétain et De Gaulle : les mémoires de Maître Isorni, qui se chargea de la défense du maréchal lors de son procès. On y lit en effet que le jeune officier De Gaulle devait beaucoup de son avancement à son mentor Pétain. Et aussi, à propos de réécriture, que le livre de De Gaulle qui théorise l’utilisation de l’arme blindée a subi (tiens donc !) d’étonnantes modifications entre deux réimpressions juste après la guerre… Histoire de pouvoir dire “je l’avais dit !!” ?! Car naturellement il n’a pas parlé d’ajouts de texte entre les deux éditions…
Nono
Vendredi dernier, 18 juin 2010, ont été vendus à Drouot des documents venant de Radio Londres.
Il y avait un registre, tenu au jour le jour, à la minute près, des personnes qui parlaient à RL. En 1941, De Gaulle n’est pas une seule fois cité … En revanche, il est mentionné, de temps en temps, qu’on passe sur les ondes le disque de l’appel du 18 juin … Ce disque existe donc bien (ou a existé).
Nabulione
L’appel du 18 juin a été écrit par de Gaulle et tapé par Elisabeth de Miribel. L’un et l’autre n’ont pas menti. Il a bel et bien été livré à la postérité tel qu’il avait été rédigé !
Mais non pas tel qu’il a été lu le soir du 18 juin à la BBC ! En effet, Halifax l’avait fait modifier pour ne pas se mettre à dos Pétain.
Petite supercherie qui ne change rien à l’esentiel. Le texte a été repris le soir du 22 juin. Et l’enregistrement en a été conservé, tandis que l’autre (du 18 juin) était détruit…
Papon
Il est interessant de noter le glissement semantique qui est aparu pendant la drôle de guerre: alors qu’il s’agissait au debut de venir au secours de la Pologne, en oubliant qu’elle avait egalement été envahie par l’URSS,on a tres rapidement derivé vers l’Allemagne revancharde voulant venger la defaite de 1918.
La realité, generalement occultée, est toute autre: Hitler a vecu comme une catastrophe la declaration de guerre des aliés et, voulant eviter la guerre sur deux fronts qui avait conduit au desastre de 1918, n’avait pas d’autre choix que d’assurer ses arrieres à l’ouest avant de realiser le seul objectif qui lui tenait à coeur, la destruction de la Russie sovietique.
Les russes ne s’y sont pas trompé qui ont toujours considéré que la seconde guerre mondiale etait d’abord un affrontement entre Hitler et Staline.
Mais il fallait bien réécrire l’Histoire pour faire oublier la politique calamiteuse d’une France dejà soumise aux decisions de Londres.
P.Reynaud disant à Churchill “n’oubliez pas que c’est votre guerre que nous faisons…”
Nabulione
Comme une catastrophe ? Comme vous y allez… Hitler savait très bien que son agression contre la Pologne entraînerait la guerre avec les Alliés. Mais il avait décidé de franchir le Rubicon et pensait pouvoir soumettre la France et l’Angleterre.
Il a été très près d’y réussir. Malheureusement pour lui, un grain de sable a enrayé sa belle mécanique : Winston Churchill…
PEB
L’appel du 18 juin fut surtout la racine des IVème et Vème République.
Pétain, le Général (et ses premiers amis maurassiens) et les communistes partageaient le même antiparlementarisme. Cependant, leurs visions était fort différentes.
En conséquence de quoi, Pétain et sa clique ont subi et subissent encore et toujours une damnatio memoriae éternelle.
Pétain a voulu mener le régime de fait vers un régime autocratique et corporatiste avec comme axe le retour à la terre. La collabaration à la soi-disant nouvelle Europe est le fait des pacifistes d’avant-guerre. Vichy avait quelques relents verts et de gauche bien-pensante (tout comme le parti de Cauchon en 1431!)!
Le Général, allié au productivisme communiste, a réussi le tour de force de découpler l’action publique des pouvoirs politiques. La Chambre n’était qu’une mascarade derrière laquelle agissait de jeunes et brillantissimes technocrates. La solidarité fut organisée non pas par les familles ou les syndicats mais par l’Etat. L’Union Européenne fonctionne à peu près sur ce principe: des politiques faiblards et une Comission de fonctionnaires toute-puissante.
La Vème paracheva le tableau en transmettant les pouvoirs aux cabinets ministériels et autres officines. Actuellement, nous avons atteint quasiment la limite avec la concentration exclusive des décisions à l’Elysée.
La Libération fut la véritable Révolution nationale qui donna au pays une prospérité inouïe. Les avocats parlementaires fatiguées de la IIIème furent, avec les vieux ronds de cuirs courtelinesques, balayés par les Haut-Commissariat (Plan, CEA) ainsi que les énarques nouvellement créés et placés à la tête des directions générales de l’Administration puis des gouvernements.
Actuellement, nous sommes passés à l’ère des avocats d’affaires internationaux.
cad
le livre de florent GINTZ :autopsie du mythe gaulliste (librairie duquenne)fait le bilan de cette question .il y a 2 appels du 18 juin ,celui qui ,remanié est resté dans l’histoire parle de capitulation pour l’armistice signé le… 22 juin.
daniel
Etant agé de 18 ans je dois avouer que la version “officiel “que l’on nous enseigne en cours et assez differente de ce que j’ai pu lire ici ou ds le livre de florent gintz. Je reprends sa fomule que “nous (et plus particuliérement nous les jeunes) sommes victimes de la pensée unique qui nous est imposé par un terrorisme intelectuel implacaple ” a propos de ce sois disant “grand homme ” chose que bien sur je n’oserais jamais dire devant mon prof d’histoire sous peine d’etre expulsé
meunier lucie
Bonjour, je viens trouver dans les papiers de mon pere qui a fait la guerre de 39 45, un document qui resemble a une grande carte postale avec la photo du Général De Gaulle et sur lequel est graver l’appel du 18 Juin,
donc ce document existe bien. Je ne l ai pas essayer de peur de l abimé. j’ai aussi retrouver des tractes de l armée allemande pour enroler les francais et des affichettes de la résistance. cordialement a tous.