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Pays : Italie

La publicité pour sauver les monuments en péril

CEn 3 ans, le budget du ministère de la Culture italien a été réduit d’un tiers (1,42 milliard d’euros), alors que c’est le seul pays dans lequel la préservation du patrimoine historique et artistique est l’un des principes fondamentaux de la Constitution (article 9). Pour préserver les sites, les gouvernements locaux ont décidé de recourir aux sponsors et aux dons privés, voire de vendre les monuments. Plusieurs villes dont Rome, Venise et Milan ont d’abord fait appel à des firmes comme Coca-Cola ou H&M pour prendre en charge les travaux. En échange, la ville permettait aux annonceurs de recouvrir la façade du bâtiment (jusqu’à 50 %) d’un panneau publicitaire géant pendant la durée de la restauration.

En octobre 2010, le palais Duccale fut entouré par une publicité géante de Coca-Cola (photo), qui masque pratiquement le bâtiment, devenu méconnaissable. Une porte-parole du maire de Venise expliquait alors que «Venise était forcée d’adopter ce système pour maintenir ses précieux monuments». Les recettes publicitaires avaient entièrement couvert les travaux du Palais Duccale et du Pont des Soupirs (2,8 millions d’euros). 
En février 2012, le Campanile de Saint-Marc fut habillé par une projection géante de la marque Hard Rock Café. Pour le Colisée romain, c’est le patron du groupe Tod’s, Diego Della Valle, qui a remporté l’appel d’offres lancé par la ville, moyennant un investissement de 25 millions d’euros.

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5 commentaires

  1. C’est une bonne idée!

  2. C’est une bonne idée, sachant que les travaux terminés le bâtiment retrouvera sa neutralité et sa splendeur.
    Nos évêques pourraient y réfléchir pour sauver nos églises qu’ils ont vidées…

  3. À l’attention de “jano ”
    En France, l’état a spolié l’Église de ses biens, en prenant à sa charge l’entretien des lieux de culte (assumant simplement les charges qui incombent au propriétaire, et qui n’ont pas à être assumées par l’affectataire). Si les évêques se trouvent à devoir subvenir à leur entretien, il faut qu’ils en redeviennent légalement propriétaires (sans avoir à les racheter, mais par restitution au légitime possesseur de la TOTALITÉ de ce qui lui a été volé, y compris les évêchés transformés en préfectures ou sous-préfectures, les presbytères, les séminaires transformés en écoles normales ou en centres fiscaux, …). L’intérêt de la procédure italienne sera à examiner alors, pas avant.

  4. Moi, je trouve cela triste, et si révélateur de notre époque mammonique qui inverse et confond tout.
    La pub envahit tout.
    De moyen d’information, elle devient arme d’influence.Elle dirige, gouverne, finance.
    Des pubs coca cola sur nos églises, ce serait vraiment l’ultime démission…

  5. Juste, pour information, c’est déjà le cas en France dans certains endroits, cf les bâches sur le musée d’Orsay pendant sa restauration, la Conciergerie, etc.
    Le problème reste malheureusement toujours le même : ce sont toujours les monuments les plus prestigieux qui peuvent bénéficier de ce type de mécénat parce que les seuls qui vont assurer aux entreprises une visibilité suffisante. Autoriser ce genre de choses, (déjà permises en France je le rappelle) ne résout pas tout.

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