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Religions : Eglise orthodoxe

La primauté de l’évêque de Rome reste le principal point d’achoppement avec les orthodoxes

Lu sur Sandro Magister :

O "Alors que les Églises d'orient avancent peu à peu vers la convocation du "Grand et Saint Concile" panorthodoxe qui devrait enfin les réunir en une unique assise après des siècles de "synodalité" incomplète, une autre démarche de rapprochement fait aussi de petits pas en avant : celle qui voit l'orient dialoguer avec l’Église de Rome. Ce dialogue porte sur le seul véritable nœud qui sépare le catholicisme de l'orthodoxie, c’est-à-dire la primauté du pape.

Sa plus récente manifestation a eu lieu il y a quelques jours, à Vienne, où la commission mixte internationale pour le dialogue théologique entre l’Église catholique et l’Église orthodoxe dans son ensemble s’est réunie, du 20 au 27 septembre, justement pour discuter du rôle universel de l’évêque de Rome au cours du premier millénaire de l’histoire chrétienne. […] La principale objection [vient] de l’Église russe […] En effet, à la fin des discussions de Vienne, les participants ont convenu de constituer "une sous-commission chargée d’examiner les aspects théologiques et ecclésiologiques de la primauté par rapport à la synodalité". […]

Lors de la conférence de presse qui a eu lieu le 24 septembre, les deux co-présidents de la commission, l'archevêque Koch pour les catholiques et le métropolite Joannis pour les orthodoxes, ont porté un jugement positif sur les discussions en cours. Koch a admis qu’il y avait une différence de point de vue entre catholiques et orthodoxes : alors que l’Église catholique a une forte primauté et une faible synodalité, c’est le contraire pour les Églises orthodoxes. […] Joannis a dit qu’il était d'accord : les orthodoxes doivent rendre plus claire leur conception de la primauté, de même que les catholiques doivent renforcer la synodalité. Il a souligné que l’histoire du premier millénaire montre qu’un rôle spécial était universellement reconnu à l’Église de Rome, mais que le pape exerçait ce rôle en consultant les autres évêques."

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7 commentaires

  1. Les propos de Koch sont mensongers. Dire « l’Église catholique a une forte primauté et une faible synodalité », c’est confondre l’Eglise catholique et l’Eglise latine !
    En effet, cette phrase peut s’appliquer (si on veut …) à l’Eglise latine.
    Mais l’Eglise catholique, Elle, comprend en outre une vingtaine d’Eglises orientales, dont plusieurs églises patriarchales qui ont exactement la même “synodalité” que les églises orientales schismatiques (dites “orthodoxes”). Dans les églises orientales patriarchales catholiques, le “synode patriarchal” joue à plein : par exemple, c’est lui qui nomme les évêques, et le pape (de Rome) n’a rien à dire.
    Les propos de Koch procèdent de la même manie intellectuelle : répartir les qualités et les défauts de façon égale, pour ne vexer personne. C’est inadmissible.
    [Si, le Pape “a à dire” : il valide ces nominations épiscopales, même si dans les faits il ne s’y oppose jamais (à vérifier). MJ]

  2. Dire que le Souverain Pontife exerce solitairement son pouvoir surnaturel en Occident est d’une bêtise…
    Il ne cesse de consulter. La Tradition romaine est plus celle de la visite ad limina que du Concile. Cependant, les synodes spécialisés complètent astucieusement le magistère collégial des épiscopats sous l’autorité bienveillante du Siège Apostolique.
    Il ne peut y avoir de véritable concile, de synodalité authentique sans primauté. Dès Jérusalem, le prince des Apôtres a infailliblement prophétisé l’universalité du Salut. Dès la sortie du Cénacle, c’est lui qui, déjà, cria sur les places le mystère de la Rédemption. Ses frères en apostolat ont répété la proclamation définitive dans toutes les langues de l’Univers connu.
    Le conciliabule pan-(soi-disant)-orthodoxe manque justement à l’orthodoxie de l’obéissance au Souverain Pontificat, seul garant, de par Notre Seigneur, de l’unité doctrinale et sacramentelle de la Sainte Église. Paradoxalement, seul Pierre autorise le reste des fidèles à l’audace. Correctement assuré par le premier de cordée, on peut oser l’aventure.
    Pour paraphraser le R. P. d’Alzon, a. a., on peut dire: “Avec Rome souvent, En attendant Rome parfois, contre Rome jamais.”

  3. cher MJ, le pape ne” valide” pas ces nominations (d’ailleurs, ce mot “valider” n’a pas dix ans d’âge dans notre langue, il vient d’internet, et en tout cas il n’existe pas dans le langage canonique). L’évêque est élu par le synode patriarcal, sans aucune confirmation de Rome.
    La seule intervention du Saint Siège, c’est de donner préalablement son “assentiment” (différent du “consentement” ou de l'”approbation”) à une liste de personnes éligibles. Ensuite, c’est le synode qui choisit, et le pape n’a rien à dire. Ce n’est pas non plus le pape qui donne l’institution canonique !

  4. Prions pour que les pouvoirs que Dieu a donné a son seul Vicaire ne lui soit pas retirer par les hommes.
    Synode = Démocratie non ?

  5. Il se confirme déjà, hélas, que Mgr Koch n’est pas davantage que le cardinal Kasper l’homme de la situation. Mais que peut-on attendre d’un évêque spécialiste de l’oecuménisme qui considère les sectes protestantes suisses comme des “Eglises”?
    Les Eglises catholiques orientales sont synodales. L’Eglise catholique reconnaît donc le caractère synodal des Eglises orientales. Comme dans d’autres domaines, la balle est dans le camp des orthodoxes : à eux de reconnaître la légitimité de l’organisation de l’Eglise latine (pleinement constituée aussi au premier millénaire, et même très tôt). C’est à peu près ce que disait le cardinal Ratzinger dans “Les principes de la théologie catholique”.

  6. Le crois que le Pape consulte toujours plus ou moins les autres évêques. Or le plus et le moins sont des notions élastiques, qui ne justifient pas un désaccord sur le système. Le problème n’est pas là, mais dans l’idée que l’on se fait de la consultation. Il semble bien que la consultation, selon les orthodoxes, est en fait une subordination. Il y a une nette différence entre une assemblée dont on prend conseil, et après quoi, on fait ce que l’on veut, et une assemblée dont les décisions ont force de lois. Les orthodoxes veulent bien d’un pape, mais comme un roi dans une monarchie constitutionnelle : un roi potiche, un roi qui inaugure des expositions, un roi à qui on met un stylo dans la main pour qu’il signe ce qui a déjà été décidé. L’orthodoxie rejette le Roc sur lequel l’Eglise est construite, non pas en rejetant la prééminence de Pierre, mais en enlevant à cette prééminence toute supériorité hiérarchique sur les autres apôtres. Pourtant, il serait bien facile de faire comprendre à n’importe quel évêque orthodoxe qu’il ne pourrait pas diriger son diocèse s’il n’était que le président d’un conseil presbytéral. L’unité sociale requiert absolument la soumission de tous à un seul chef. Si la supériorité d’un seul homme sur le reste des hommes était en droit ou en pratique impossible, l’union des hommes serait une chimère, et également l’espoir d’être conduit au salut par un autre que soi-même. Le monarchisme catholique est un corollaire de la foi en l’incarnation du Verbe de Dieu.

  7. L’église orthodoxe est une église de moines. Ce qui est très différent de l’église latine. Un synode en France dans les années 70 aurait été catastrophique

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