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France : Politique en France

La primaire, un bel exercice de démocratie

Le fonctionnement du PS fait des envieux à l'UMP, où le candidat unique non-déclaré et obligatoire est déjà connu. Yannick Favennec, député UMP de Mayenne :

"c'est un bel exercice de démocratie, c'est plutôt moderne. Il y a du débat et ça se déroule dans une certaine courtoisie, un respect mutuel. Ça donne une bonne image. On ferait mieux de s'en inspirer chez nous."

Christian Estrosi constate que "c'était une erreur de trop critiquer" la primaire, car celle-ci crée une "dynamique". Le député de la Drôme Hervé Mariton, qui avait demandé en avril l'organisation d'un vote au sein de l'UMP pour désigner le candidat du parti, avait raison avant tout le monde. Il se rappelle avoir "compris qu'il était très en minorité". Il propose une solution de rechange :

"Il faut muscler notre débat sur le projet, avec une vraie consultation. Où l'on expose des choix et où l'on vote".

Concrètement, il propose de raisonner "sujet par sujet, en trouvant le moyen de faire une consultation publique, avec Internet par exemple, avant d'organiser un vote au bureau politique de l'UMP".

Même au sein de l'équipe dirigeante de l'UMP, on constate que le PS a plutôt bien manœuvré. Marc-Philippe Daubresse, secrétaire général adjoint du parti, estime que le débat au sein de l'UMP devrait aussi exister à la télévision.

"A l'occasion des trois conventions de synthèse du projet de l'UMP, en novembre et en décembre, pourquoi n'écrirait-on pas au CSA pour demander du temps de parole pour débattre entre nous de nos projets ?"

Chiche.

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11 commentaires

  1. Si l’UMP demande du temps d’antenne pour faire du faux debat et du vrai publi-reportage controle par la hierarchie du parti, ce sera se moquer du monde. Si en revanche le parti, conformement a ses statuts, encourage la creation de courants (“Mouvements”) entre lesquels les adherents se prononceront, cela deviendrait plus legitime.

  2. La primaire un bel exercice de démocratie, oui peut-être, mais cela a lieu dans les locaux publics (écoles, mairies, etc – En fait dans certaines municipalités, c’est grosso modo les bureaux de vote habituels des élections organisées par la République Française) et en plus il faut donner un euro pour pouvoir voter pour, paraît-il, payer les frais d’organisation, en plus de signer comme quoi on adhère aux idées de gauche (lesquelle?).
    Peut-être que l’éducation nationale et les municipalités louent les salles et dans ce cas combien? Même si elles sont prêtées les propriétaires de salles qui vivent de ce type de négoce pourraient hurler à la concurrence déloyale.
    Des primaires pour un parti politique devraient se passer dans le bureau de ce parti politique et entre encartés et non pas tout le monde, car le désigné ne sera pas sans étiquette mais bien comme représentant du PS aux présidentiels. L’on pourrait presque penser que les non encartés qui vont venir voter vont peut-être être relancés pour prendre leur carte.
    Le FN aurait demandé de bénéficier des mêmes privilèges, l’on en aurait entendues des protestations, la République en danger etc.
    Et pendant ce temps, les petits gens de France eux pensent à leur boulot, le chômage, l’insécurité, leur loyer à payer etc.
    Pitoyable

  3. De toutes façons Sarkozy décide de tout : pas besoin de (faux) débats.
    Quand on voit le débat sur l’Islam, remplacé par Copé par un débat sur la laïcité, avec conclusions de Copé avant le début…

  4. C’est anti constitutionnel…
    La constitution française propose des élections en deux tours (ce qui est déjà une abération en soi, mais passons…). Hors les primaires sont un troisième tour.
    Autant dire que voter pour un candidat non UMP/PS au premier tour de l’élection présidentielle revient à voter blanc: parce que les candidats de l’UMP et du PS auront déjà eu le report des voix de nombreux autres candidats ayant abandonné la course.
    La seule personne pouvant se targuer de rassembler plus de 10% des Français restera Marine le Pen.

  5. Oui, la primaire, c’est bien, mais çà coûte cher !
    Combien de mallettes ?

  6. les primaires vont être très difficile à organiser dans tous les partis ….surtout chez les ……abstentionnistes qui risquent d’être majoritaires ,vu le rejet que l’on sent de toute la classe politique

  7. Pour discuter de quoi ?
    De ce qu’ils n’ont pas fait;
    De ce qu’ils ne font pas;
    De ce qu’ils ne feront pas.
    Un nouveau “Plan Com.” que l’on pourrait titrer : “comment mentir aussi bien que les “socialistes”” ?.

  8. j’ai écrit au maire de ma commune pour lui dire que ces “primaires” devraient être faites dans les bureaux du parti et avec seulement les inscrits à ce parti et non pas avec les listes éléctorales municipales, dans des locaux municipaux et avec notre argent…
    pas de réponse à ce jour!
    Ce parti se comporte comme s’il était le seul en France; on se croirait derriere le rideau de fer!

  9. Le “réseau Voltaire” qui s’était élevé avec véhémence contre l’utilisation de gymnases et écoles pour héberger des jeunes à l’occasion (était-ce des JMJ en France, de la commémoration du baptème de Clovis, je ne sais plus) a-t-il donné récemment de la voix pour protester contre l’utilisation de bâtiments municipaux pour cette parodie de vote démocratique.
    S’agit-il d’un prêt gracieux ou d’une location?

  10. S’il est vrai que le candidat UMP, malgré son impopularité pas entièrement méritée, et ses maladresses (qu’aurait fait un président socialiste devant une telle avalanche de problèmes et de crises graves), ne peut être remplacé, puisque n’importe quel “remplaçant” de la majorité actuelle a participé à sa politique, ou l’a approuvée, il serait bon qu’une consultation de la base soit organisée, à l’instar de ce que font les socialistes avec leurs primaires.
    Avec Internet, presque chaque adhérent ou sympathisant pourrait s’exprimer, et grâce à des logiciels adéquats, le candidat pourrait obtenir une synthèse objective de leurs préoccupations.
    Ce serait un”plus” pour la démocratie dans notre pays .

  11. Beaucoup de reactions portent sur les modalites d’organisation de la primaire, avec ou non le soutien des pouvoirs publics. Certes, c’est une vraie question, surtout si ces facilites sont offertes de maniere asymetrique; et un cadre legal instaurant les memes regles pour tous les partis (au-dela d’un certain seuil de representativite, c’est inevitable…) serait necessaire.
    Toutefois, on attendrait des commentateurs sur un blog catholique qu’ils ne s’arretent pas a ces questions a assez courte vue, mais abordent le sujet sous l’angle (1) des valeurs et (2) de la strategie des catholiques dans leur engagement public. L’importation des primaires a “droite” semble tres souhaitables au regard des unes comme de l’autre.

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