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France : Société

La précieuse ridicule

La précieuse ridicule

Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, souhaite faire adopter un nouvel uniforme pour les femmes militaires enceintes. L’un de nos lecteurs réagit :

Les personnels féminins militaires enceintes vont-elles bientôt posséder un uniforme dédié à leur grossesse ?

Comment cette idée saugrenue a-t-elle pu surgir dans l’esprit du ministre des Armées. Tout simplement en voyant une aide de camp, de son cabinet, adapter sa tenue de cérémonie à son état de femme enceinte sûrement de plusieurs mois au vu des photos. Cette jeune officière au lieu de porter chemise manche longue, cravate et vareuse boutonnée, elle s’est présentée en chemisette non rentrée dans le pantalon, sans cravate et vareuse ouverte lui donnant l’air plus débraillée que militaire.

Le ministre des Armées voyant le résultat aurait dû surseoir à la mise en œuvre de cette trouvaille inepte, le temps de se concerter avec les chefs d’état-major des différentes armées parce que la tenue militaire c’est l’image des armées et des militaires. Au lieu de cela, le ministre des Armées, garant de la discipline militaire, a autorisé l’accoutrement et en plus a demandé à la commission de la tenue de se pencher sur la question afin d’industrialiser un tel modèle.

Certains pourraient penser que la situation des femmes enceintes ne serait pas prise en compte dans les armées sur le plan vestimentaire et qu’à partir d’un certain nombre de mois, ces dames déambuleraient nues dans les bureaux. Évidemment ce n’est pas le cas, et pour prendre en compte les différentes situations individuelles, il est prévu, par textes réglementaires, que le personnel féminin en état de grossesse peut, sur sa demande, être dispensé du port de l’uniforme à partir du troisième mois de grossesse, par décision du commandement de la formation administrative. Ainsi la femme enceinte dans les armées peut revêtir une tenue dont elle peut adapter le confort en fonction de son état.

L’accord du ministre des Armées pour cette première excentricité dans la tenue militaire interpelle à plus d’un titre :

  • en cet période où le pétrole se fait rare (crise ou grève), le ministre des Armées pourrait appliquer le dicton «on n’a pas de pétrole mais on a des idées» des années 1970 afin de répondre à la sobriété exigé par le gouvernement. Or en l’espèce créer une ou des tenues (tenue de cérémonie, tenue de service courant, treillis) pour 34000 femmes militaires ne serait pas une économie mais au contraire un coût supplémentaire certainement chiffré en millions d’euros ;
  • cette première transgression n’est-elle pas un quitus donné à toutes les revendications proposées par des personnels militaires qui chercheraient à se distinguer avec le risque de porter atteinte l’image impeccable de l’uniforme militaire qui participe à la fascination générée auprès du public. C’est cette rigueur de la tenue militaire qui impose le respect et véhicule l’image de forces armées solides, rigoureuses et fiables. C’est pour cela que les armées françaises ont codifié les règles relatives au port de l’uniforme avec une mise en application soigneusement contrôlée par les chefs de corps («L’uniforme ne doit comporter que des effets réglementaires. Il doit être porté, au complet, avec la plus stricte correction»). Finalement l’uniforme ne peut être porté n’importe comment et dans le cas contraire cela pourrait créer un désamour entre la nation et ses militaires attifés de tenues baroques tout en démotivant les jeunes générations à s’engager dans une institution qui n’est plus rigoureuse ;
  • en créant des tenues militaires adaptées aux femmes enceintes c’est leur retirer le moment de choisir de se mettre dans une tenue confortable et adaptée à leur état de grossesse (actuellement elle peuvent revêtir la tenue civile à leur demande écrite). C’est aussi les rendre corvéables à souhait puisque porteuses d’une tenue de service avec le risque de créer une compétition à celle qui sera le plus longtemps au travail. D’une certaine manière c’est gommer leur état de grossesse ;
  • enfin, le fait que le ministre des Armées ait créé une telle jurisprudence dans le port de la tenue militaire sans avoir eu la prudence de se concerter préalablement avec les chefs militaires, laissent entendre une reprise en main ferme de l’administration civile sur l’institution militaire.

En conclusion, un laisser-aller à première vue minime mais aux conséquences négatives importantes tout cela à la suite de la proposition d’une officière qui se ridiculise toute seule sans l’intervention des personnages de la pièce de Molière (La Grange et Du Croisy) et devenant par là même non «congruente à l’habit».

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26 commentaires

  1. Mais est-ce tout simplement la place d’une femme enceinte de rester ( à partir d’un certain stade de grossesse) à la disposition de l’armée. Sa place n’est t-elle pas de se préoccuper de sa famille en construction, de s’y dévouer entièrement . En cas de conflit armé ne sera-t-elle pas la première à demander sa mise en disponibilité et de vouloir rester ” à l’arrière”? Chacun à sa place et les vaches seront bien gardées!

  2. Jusqu’où n’ira-t-on pas?

  3. Les femmes enceintes n’ont pas leur place dans l’armée… C’est les pousser à avorter en cas de mobilisation, je ne suis pas devin, mais réaliste…

  4. Alors, cet avis n’engage que moi, en qualité de réserviste et de Français :

    1/ les femmes n’ont rien à faire dans l’armée, si ce n’est le Service de Santé et le Commissariat….

    2/ J’ai, en plus de 20 ans, vu plusieurs femmes en ceintes, en tenue 80 (combat) ou en B1 interarmées, sans que cela ne pose de problème particulier… Si les vareuses sont “épaisses” elles se déforment facilement….

    3/ le Planning Familiale (qui n’a de familiale que le nom), va très certainement demande une tenue pour les hommes en ceints !

    Mais bon, notre gouvernement qui semble maîtriser sans grande difficulté l’avenir de notre Nation, peut bien s’occuper autrement…

    Ah, sinon, il y a au moins 20 ans, que nombre de nos soldats doivent s’équiper sur leur propres deniers, tant le matériel de dotation est pourri et/ou inadapté….

  5. Officière
    Après : première ministre, professeure ….la langue française encore maltraitée et des lobbies plus ou moins cachés qui progressent !

  6. Vous eussiez pu nous éviter cette appellation hideuse et contraire à la langue française d’ « officière » pour la femme officier. Et je rejoins Laurentie : une femme enceinte n’a rien à faire dans l’Armée active. Dans les bureaux à la rigueur, mais pas en uniforme, les armes à la main. Quelle image de notre pays, quand on compare aux Russes par exemple. L’Armée est la représentation ultime de la virilité. Le simple fait qu’on y admette les femmes ailleurs que dans les bureaux ou les ambulances est une preuve de déchéance du pays lui-même. Une femme enceinte de sept mois est-elle vraiment capable de faire la guerre, de tuer un ennemi quand elle s’apprête à donner la vie? On marche sur la tête ! Sans parler du fait qu’un soldat est censé être sans cesse entraîné, et apte physiquement a n’importe quel combat…

  7. Un truc “à la Macron” (j’allais écrire autre chose, plus court”. Une femme enceinte n’a rien à faire à l’armée, c’est mon avis et je le partage.

  8. « Une officière… »: rien que le terme est d’un ridicule achevé.

  9. Les femmes n’ont rien à faire ni dans l’armée ni dans la police ni ni ni. Mais pour qu’un ministre macroniste ait des idées c’est que la terre va se mettre à tourner à l’envers ou qu’il va faire 30 au mois de décembre.

  10. Il faut s’appeler Lecorniaud, pardon, Lecornu pour pondre une mesure aussi délirante…

  11. Je suppose que certaines n’ont pas vocation à aller sur le front et que certaines travaillent dans des bureaux.

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