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France : Société

“La porte ouverte à tous les abus”

Le journal Le Point cherche habilement à nous faire croire, avec une histoire bien triste d'ailleurs, que la filiation biologique n'a pas d'importance.

L'affaire :

"Stéphanie a 6 ans. Lorsqu'elle naît, Gilles la reconnaît, alors même qu'il n'est pas son géniteur. Mais il est, à cette époque, le compagnon de sa mère avec laquelle il a déjà un autre enfant. Harmonie familiale oblige, Stéphanie portera donc, elle aussi, son nom patronymique.

Jusqu'au jour où sa mère, après s'être séparée de Gilles, décide de contester sa paternité. À sa demande, fondée sur l'article 332 du code civil, le tribunal ordonne une expertise génétique. Qui confirme, sans surprise, que Gilles n'a pas de lien biologique avec Stéphanie. Ce rapport est alors homologué par le juge. […]

Mais le tableau se complique. La mère de la fillette est hospitalisée en milieu psychiatrique et se trouve de ce fait dans l'incapacité d'élever sa fille. Le juge des enfants saisi de cette situation décide donc de "placer" la fillette chez un "tiers digne de confiance". Qui n'est autre que… Gilles, restauré d'un coup de maillet magique dans le rôle d'éducateur de l'enfant. Et que dire de Stéphanie, première concernée par cet embrouillamini judiciaire ! La fillette se voit privée de l'identité – filiation et nom patronymique – qui l'avait structurée pendant les six premières années de sa vie, tout en devenant la "protégée" de son ancien père légal relégué au rang de "tiers"…"

Le Point conclut :

"Or, faire dépendre le statut de l'enfant du bon vouloir de ses parents ouvre la porte à tous les abus."

Faire dépendre l'enfant du bon vouloir de ceux qui ne sont pas ses parents est tout autant la porte ouverte à tous les abus. Et faire dépendre l'enfant du bon vouloir de ceux qui ne sont pas ses parents et qui en plus sont de même sexe est aussi la porte ouverte à tous les abus. Quant aux enfants qui ont été adoptés, ils cherchent tôt ou tard à connaître leurs véritables parents et à comprendre leur histoire.

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9 commentaires

  1. Le statut de mes enfants ne dépend pas de mon bon vouloir: ils sont mes enfants, point!
    Piquant de la part d’un journal qui ne voit pas de souci avec l’avortement : “faire dépendre la vie de l’enfant du bon vouloir de ses parents ouvre la porte à tous les abus”.

  2. C’est pourquoi après toutes nos marches, maintenant c’est le vote

  3. Il faut vraiment virer ces malades mentaux!
    Le simple fait de lire leurs articles est déjà très dérangeant.

  4. A l’attention de Michel Janva
    Cher Monsieur,
    Merci pour ce fait divers qui démontre encore combien il est destructeur pour l’enfant de s’attaquer à la famille. Il en est la première victime évidemment.
    Mais je mettrais un bémol à votre dernière phrase: non, je ne crois pas que les enfants adoptés cherchent forcément “leurs véritables parents”. Si leur adoption leur a été racontée dès leur plus jeune âge, cela fera partie de leur vie, très naturellement.”Leur histoire” comme vous dîtes, se raccrochera providentiellement à celle de leurs parents adoptifs. Ils auront trouvé ainsi leurs racines et un socle stable pour grandir. Il me paraît au contraire très déstabilisant et hasardeux de leur permettre d’aller rechercher leurs origines génétiques ou biologiques…
    Avec encore tous mes remerciements pour votre blog formidable et votre pugnacité sans borne !
    Bien amicalement
    Agnès Lepeu

  5. Cet article est une monstruosité et il est pourtant paru dans le Point. (le journal des frères trois points probablement)
    Le cas le plus fréquent lorsque l’enfant est reconnu par un nouveau compagnon de la mère, est très différent de ce que décrit l’article.
    En effet le père biologique est complètement passé sous silence alors qu’il a tendance a réapparaitre d’une façon ou d’une autre; soit à la demande de l’enfant, soit à la requête de la mère lorsque le nouveau compagnon est lui aussi parti…
    Parfois, c’est le père biologique qui n’est pas d’accord pour être porté disparu ….

  6. Gilles n’a pas l’air d’un mauvais zig. Mais on ne parle pas du père biologique ?

  7. “Stéphanie a 6 ans. Lorsqu’elle naît, Gilles la reconnaît, alors même qu’il n’est pas son géniteur. Mais il est, à cette époque, le compagnon de sa mère avec laquelle il a déjà un autre enfant.”
    Echangisme, partenaire multiples, séparation à rebondissement ?

  8. @Lepeu
    Mais vous ne les empêcherez pas de chercher que cela vous plaise ou non !
    On en voit qui a plus de 50 ans cherchent encore même parmi ceux qui déclarent avoir eu une belle vie avec leurs parents adoptifs et qui ont été informés dès le début.
    Des parents adoptifs seront toujours des étrangers, pas de ressemblance avec l’enfant, pas de tics de familles, pas de caractère commun etc.
    Je me souviens d’une femme qui avait retrouvé sa mère et qui avait été bouleversée par la ressemblance, par la manière similaire de voir les choses, par des façons de faire commune etc…
    La complicité était née presque immédiatement !
    La même chair, le même sang rien ne peut remplacer cela.
    D’autres retrouvent un parent qui ne veut toujours pas d’eux, mais simplement de l’avoir connu, sans forcément nouer une relation, cela change leur vie.

  9. @Duport: Effectivement tout enfant adopté cherche tôt ou tard à retrouver ses vrais parents, ou tout du moins à comprendre son histoire. Cependant vous seriez étonné de constater l’effet d’imprégnation observé chez certains enfants adoptés. Les tics de langage et de comportement ne sont pas nécessairement génétiques, ils peuvent aussi être acquis. Le pédiatre Aldo Naouri en avait fait état dans un de ses ouvrages: “L’Enfant bien portant”. Il avait été étonné des ressemblances entre une jeune fille indienne adopté bébé par des parents français et lesdits parents, tant ses mimiques étaient inconsciemment calquées sur les leurs. La nature fait parfois bien les choses en tente visiblement de recréer une cohésion ou une unité familiale avec de petits détails, sans doute afin que l’enfant adopté ne se sente pas totalement “étranger” comme vous dites, à ses parents adoptifs.

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