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Médias : Désinformation

« La perversion de la Cité commence par la fraude des mots » Platon

Lu ici :

"« Mariage pour tous », « homoparentalité », mais aussi « gestation
pour autrui », « don de gamètes » : autant que les mots
« sans-papiers », « migrants », « jeunes » ou « incivilités », ces
termes sont biaisés et mensongers. Certes l’euphémisme trompeur n’est
pas nouveau dans le domaine de la sexualité et de l’intime, l’IVG (et
l’IMG ou interruption médicale de grossesse) ayant depuis longtemps
remplacé le vilain « avortement ».

Platon écrivait déjà que « la perversion de la Cité commence par la
fraude des mots ». Mais, parce que « la pensée est impuissante sans
parole et qu’un certain vocabulaire condamne non seulement au mensonge
exprimé mais au raisonnement tordu
 », il nous faut refuser les mots du politiquement correct et dénommer clairement ce dont il s’agit.

Le mariage pour tous existe déjà. Tous les
célibataires peuvent se marier, mais pas avec n’importe qui 
: on
n’épouse pas un parent proche, plusieurs personnes, une personne de même
sexe ou une personne déjà mariée. Le prétendu « mariage pour tous » est
donc en fait un mariage entre personnes de même sexe et c’est comme
cela qu’il doit être nommé
(ce que les Anglo-Saxons ont l’honnêteté
d’admettre puisqu’ils parlent de same-sex marriage). Le terme
de « mariage pour tous » est destiné à nous sidérer et à désarmer la
critique.
Car comment peut-on être contre le mariage « pour tous » ? Une
si jolie expression qui évoque la culture pour tous, la santé pour
tous, ou encore une manif sympa, « Tous ensemble, tous ensemble, ouais,
ouais ». De même, le terme « homoparentalité » est-il
tout sauf neutre. Ce néologisme a été forgé en 1997 par l’Association
des parents et futurs parents gays et lesbiens – un lobby s’il en est.
Le fait qu’il soit largement admis et repris aujourd’hui est une
victoire sur les cerveaux. On impose le mot afin de banaliser la chose. […]

Penchons-nous à présent plus avant sur les questions qui entourent la procréation médicalement assistée (PMA).

La Gestation pour autrui (GPA) d’abord : quelle
jolie expression, n’est-ce pas ? Et ils y tiennent à ce qu’on l’utilise
et font les gros yeux à ceux qui parlent de « mère porteuse » (les
lecteurs qui auraient eu le courage de regarder « Interdits d’enfants »,
le téléfilm de propagande diffusé sur France 2 le 09 janvier,
comprendront de quoi je parle). Elle est si jolie, cette expression, se
terminant par un mot français un peu désuet – autrui. Dans autrui, on
entend altruisme. Autrui nous rappelle aussi les Evangiles : « fais à
autrui ce que tu voudrais qu’il te fasse ».
Pourtant si l’on examine la chose, où est l’altruisme ? Les mères
porteuses sont rémunérées. Elles sont rémunérées parce que si elles ne
l’étaient pas, il n’y aurait pas de mères porteuses. C’est aussi simple
que ça. Au pays phare de cette innovation, les USA, le prix de la
location d’un ventre est de 40.000 euros en passant par une agence
(et
beaucoup moins si les parties se mettent d’accord directement).
L’autorisation de cette pratique dans d’autres pays a permis de casser
les prix : c’est 10.000 euros en Inde et 20.000 en Ukraine. Seule une
petite partie de ces sommes va aux mères porteuses elles-mêmes.

Quant à la réciprocité (« fais à autrui… ») qui est au fondement de
la règle d’or de l’éthique et des Evangiles, parlons-en. On n’a encore
jamais vu une Américaine de la classe moyenne supérieure louer son
ventre à une Ukrainienne pauvre ! Les femmes qui louent leur ventre pour
neuf mois ont toujours moins d’argent que celles qui ont recours à ce
service.
[…] La « gestation pour autrui » est donc bien mal nommée. Sans doute est-ce
volontaire. C’est un slogan publicitaire qui masque la violence du
rapport de force économique. Il serait plus honnête de parler de mères
porteuses et de maternité de substitution
, comme le font les
Anglo-Saxons, avec les termes surrogate mothers (opportunément abrégé en surrogates) et surrogacy.
Mais ce qui gêne les tenants de la dite « GPA » dans le terme de
« maternité de substitution », c’est qu’on nomme « mère » celle qui
n’est pour eux que la gestatrice et en aucun cas la mère de l’enfant. […]

Ceci nous amène à notre dernier point : le « don de gamètes » (ovules et spermatozoïdes). La rémunération des donneurs de gamètes est interdite en France. Il
s’agit donc bien d’un don, mais malheureusement, du coup, il n’y a pas
assez de donneurs
. Et surtout il n’y a presque pas de donneuses d’ovules
– leur extraction étant autrement plus compliquée et médicalement
contraignante que celle du sperme. Donc les gamètes se vendent et
s’achètent sur un marché procréatif mondialisé. Le sperme danois
s’exporte dans le monde entier. Alors, combien ça coûte ? En Europe, le
prix d’une FIV avec « don » d’ovules frais va de 4500 à 6500 euros,
selon les pays et les cliniques, plus le voyage et le séjour dans les
pays où cela se fait (Espagne, Grèce, certains pays de l’Est). De cette
somme rondelette, la donneuse reçoit au maximum 1000 euros. C’est bien
le moins pour un « don » qui implique des piqûres et des médicaments
tous les jours pendant un mois, puis une opération avec anesthésie
locale ou générale pour recueillir les ovules. Sans parler des
conséquences à long terme sur la santé, que l’on ne connaît pas
vraiment. […]

Finalement, quelle attitude adopter face à tout cela ? D’abord,
lutter pour redonner aux mots leur sens
. Ensuite, informer sur la
réalité des ces pratiques complexes
, sans juger à l’emporte-pièce les
personnes en situation d’avoir à payer pour ce que les autres ont
gratuitement. Enfin, prendre le pouvoir, au moins sur les esprits, et
éduquer les jeunes générations pour les détourner de la marchandisation
de l’humain
. Sinon, de FIV en GPA et d’IVG en DPI (diagnostic
pré-implantatoire), nous allons tout droit vers une nouvelle humanité
inhumaine. Les publicitaires trouveront bien un sigle désincarné pour
masquer le clonage vers lequel nous allons à brève échéance (les
pratiques les plus en pointe de la FIV touchent d’ores et déjà au
clonage) ou l’utérus artificiel qui lui est un horizon plus lointain."

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12 commentaires

  1. Une superbe réflexion. En plus, il y a du Platon : toujours d’actualité, celui-là, il faut bien le reconnaître.
    Pour le fun : il faudra aussi, au nom de l’égalité citoyenne, que les hommes puissent faire de la gestation pour autrui, au moins en raison de la rémunération ! Encore un beau combat à mener pour la gauche ! A 40000€ pour 9 mois, ça permettra de relancer le pouvoir d’achat en France.

  2. Oui, mille fois oui !!
    “D’abord, lutter pour redonner aux mots leur sens” : c’est vraiment là la première priorité, car trop (tous ?) parmi ceux de notre bord utilisent les mots avec le sens que leur donne l’adversaire. A partir de là aucune argumentation ne peut tenir, car frelatée d’emblée.
    Vraiment il faut commencer par là : utiliser les mots dans leur sens d’origine, dans le sens donné par les dictionnaires. A partir de là l’ennemi n’existe même plus, car les problèmes qu’il pose n’existent pas, ils sont artificiels, ils reposent sur des concepts inventés soutenus par des mots dévoyés.
    « La perversion de la Cité commence par la fraude des mots » : pensée à se répéter 50 fois par jour et à répéter 1000 fois par jour à ceux qui veulent bien (ou pas) l’écouter.

  3. Exact, un pseudo-mariage gay est simplement un pseudo-mariage entre pédérastes et entre lesbiennes.
    Tout de suite, quand on utilise les mots français… Ca fait moins “gai” et c’est l’on comprend mieux !

  4. Il faudra ajouter le mot UNANIMITÉ (avec mention spéciale pour Jean-Luc Roméro) comme dans « il y a des pays où le mariage pour tous est passé à l’unanimité. C’est passé à l’unanimité au Canada par exemple »…
    Unanimité ici signifie 40 % des députés CONTRE, plus encore dans la population selon les sondages…
    http://www.xn--pourunecolelibre-hqb.com/2013/02/france-on-desinforme-sur-le-canada-et.html

  5. Confucius avait dit la même chose un peu avant ajoutant que la première des choses à faire pour réformer un pays était de redonner aux mots leur sens. C’est intéressant de voir au même moment deux grands penseurs séparés par des milliers de km faire la même réflexion face à une situation de déclin de leur pays. Cet aspect là est complètement négligé par ceux qui prétendent réformer notre société.

  6. Un exemple simple :
    utiliser le mot islamo-réfractaire plutôt qu’islamophobe.
    A nous de faire l’effort de ne pas utiliser les mots de l’ennemi, d’utiliser les bons termes, voire de créer notre vocabulaire – les latinistes … au boulot !! ;-)

  7. Comme quoi chez Desouche, on ne trouve aussi de bons articles de fonds, et pas “que des faits divers” sordides.
    Même si c’est vrai qu’il y en a beaucoup.

  8. On est en train de tomber dans les plus “bas fonds” tant mieux, on ne peut que remonter. La population s’endormait doucement anesthésiée sans s’en rendre compte, elle se réveille, elle ne reconnaît plus son Pays avec ses valeurs. En 1997 Michel SCHOOYANS a écrit ” l’Evangile face au désordre mondial”. Il y explique toutes les manipulations perverses dont nous faisons l’objet actuellement. On est au bord d’une certaine révolution……

  9. Ce qui se conçoit bien …. s’énonce clairement etc…!!!
    pour ce qui est de la conception des enfants dans les projets des “illuminés” (qui se pensent héritiers des …lumières)le moins que l’on puisse dire est qu’il s’agit de barbarisme à l’état pur !

  10. Le mot pédéraste est peu usité ; il est pourtant expressif.
    Quant aux mères porteuses, il faudrait tenter “prostituée d’assitance médicale”, “prolétaire gestatrice”, “esclave temporaire du couple”, “mère non-mère” (tandis que la vendeuse d’ovule serait “non-mère mère”).

  11. @Morlez Le mot sodomite est aussi bien. Il fait référence à la Bible et se retrouve chez Marcel Proust.

  12. Deux pédérastes c’est une paire d’homme pas un couple homoparental. Appelons un chat un chat, heu pardon pour les chats
    Même si nous respectons les personnes pederastes en tant que créatures de Dieu, nous rejetons leurs actions copulatoires et nous refusons d’en faire une norme.
    C’est choquant à écrire… Comment l’exprimer de façon politiquement correcte ?

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