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France : Société

La mairie de Paris honore Jacques Renouvin

Par décision de la mairie de Paris la place Jacques et Mireille Renouvin, sera inaugurée le samedi 26 mars à 10h30 croissement rue Cassette et rue de Rennes paris 6ème :

Place JR

Étudiant en droit, puis avocat, Jacques Renouvin milite à l’Action française qu’il quitte après le 6 février 1934. En novembre 1938, après les accords de Munich, il se distingue en giflant publiquement Pierre-Étienne Flandin qui avait cru bon d’adresser un télégramme de félicitations à Hitler. Mobilisé en 1939, il est volontaire pour les corps francs. Il fait une brillante campagne, est blessé puis fait prisonnier. Il s’évadera de l’hôpital où il a été conduit. Démobilisé, Renouvin passe en zone sud et fin 1940 rejoint le mouvement clandestin Liberté créé par un petit groupe de professeurs démocrates-chrétiens. Plus spécialement chargé de la propagande, il organise pour cela des équipes de jeunes. Après la fusion entre Liberté et Les Petites Ailes qui crée le mouvement Combat, il est chargé par Henri Frenay d’organiser des Groupes francs dans toute la zone libre. Devenu chef national des Groupes francs de Combat en 1942, il est l’un des Français les plus activement recherchés par toutes les polices. Son adjoint est d’abord Roger Nathan dit Murat puis Jean Chanton dit Bastos. Renouvin est arrêté le 29 janvier 1943 par la Gestapo en gare de Brive-la-Gaillarde en même temps que Mireille Tronchon, qu’il avait épousée dans la clandestinité. Transféré à la prison de Fresnes, il sera torturé pendant des mois avant d’être déporté en Allemagne le 29 août 1943. Interné à Mauthausen, il y meurt d’épuisement le 24 janvier 1944.

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5 commentaires

  1. Renouvin est arrêté en janvier 1943. Est-ce le même jour que François Mitterrand (ministre du gouvernement de Vichy) est décoré par Pétain de la francisque ?

  2. Une question : s’il n’avait quitté l’AF, serait-il quand même un héros pour les bien-pensants de “gôôôche” ?

  3. @ Yvon :
    François Mitterrand démissionne du Commissariat aux prisonniers en janvier 1943… En février, un mouvement de résistance des prisonniers est enfin structuré, avec un comité national de lutte par les prisonniers sous la direction du futur président “socialiste”, mais avec également Antoine Mauduit, Jean Roussel et… un certain Michel Cailliau, neveu du général de Gaulle !
    Cailliau (nom de résistance Charrette) espère que le comité s’arrimera à la France Libre ; or Mitterrand vient d’établir le contact avec l’Organisation de résistance de l’armée (ORA), giraudiste !
    Dans ses courriers, François Mitterrand parle beaucoup de lui, de ses émotions avec le talent littéraire et le style qu’on lui connaît… En juin 43, il dit clairement non à Henri Frenay pour ne pas se “soumettre” à Cailliau.
    Durand l’été, le Conseil de l’ordre de la francisque décide (à l’unanimité !) que François Mitterrand était digne de la porter ! Ca sera fait, sous le numéro 2202… Mais il paraît que le BCRA de Londres (dirigé par le Colonel Passy) a donné l’ordre à ceux qui le pouvaient de se la faire attribuer, compte tenu des facilités qu’elle apporte…
    Mitterrand manquera de peu de se faire arrêter (à Vichy…) le 11 novembre 1943 par la Gestapo, qui ignore son vrai nom. Il parvient néanmoins en décembre à Alger où le contact avec le Grand Charles est plutôt froid… Avec son allégeance à Giraud et le fait d’avoir travaillé pour Vichy ne constitue pas la meilleure carte de visite ! Le courant ne passera jamais entre les deux hommes… la suite appartient à la grande Histoire !

  4. Des martyrs de la Résistance comme Jacques Renouvin sont là pour rappeler qu’une réecriture de l’histoire de l’Occupation par des historiens de gauche après 1945, réecriture de l’histoire qui est à le fondement de l’historiographie du gouvernement actuel est fausse.
    En résumé la vision de l’histoire de la gauche voudrait que la droite et l’extrème-droite, même catholique de la IIIème rèpublique aurait été le fer de lance de la Collaboration avec les Nazis et la gauche résistante.
    Or un simple regard objectif sur la période montre que la frontière entre collaboration et résistance ne correspondait absolument pas au clivage droite/gauche de la IIIème république.
    On peut déjà citer le fait que les communistes ne sont entrés activement en résistance, qu’après l’invasion de l’Union Soviétique par les Nazis en juin 1941. Auparavent leur leader Maurice Thorez s’était enfuit en Union Soviétique pour ne pas faire son service militaire après la déclaration de guerre “capitaliste” à l’Allemagne nazie en septembre 1939. Au mieux les communistes étaient passifs. Au pire après la débâcle en mai-juin 1940 leur presse clandestine publiait des éloges dithyrambiques de la solidarité de classe avec les ouvriers parmi les soldats allemands et l'”Humanité ” négociait sa reparution avec les autorités nazies d’occupation.
    Les premiers résistants comme le Général de Gaulle et par exemple Renouvin étaient des hommes de droite.
    D’un autre côté s’il y avait des catholiques dans les soutiens du gouvernement de Vichy, les principaux partis collaborationnistes de Marcel Déat ancien socialiste et Jacques Doriot, ancien rival de Thorez pour les faveurs de Staline au Parti communiste étaient des émanations de la Gauche de la IIIème république.
    D’autre part s’il y a eu des catholiques sincères dans les Ministres de Vichy, ils ont été concurrencés par des laïcs anticléricaux dérivant vers le national-socialisme comme Marc Augier.
    On peut retenir que les catholiques qu’ils se soient retrouvés dans les soutiens de Vichy ou dans la résistance ont toujours essayés de suivre une politique du moindre mal. Les hommes de gauche ont par contre tout fait pour la radicalisation. A Vichy ils se sont avérés les plus fervents appuis des Nazis. Les communistes, une fois entrés en résistance après juin 1941 ont menés une politique d’attentats entraînant des représailles allemandes.
    Toute un rappel historique contredisant la vulgate historique des socialistes actuels!

  5. En janvier 2015, la ville de Tulle avait honoré la mémoire de Jacques Renouvin en apposant une plaque sur la maison de sa femme Mireille Tronchon, tulliste.
    Cette plaque dévoilée en présence de leur fils Bertrand :
    http://www.lamontagne.fr/limousin/actualite/departement/correze/tulle/2015/01/24/bertrand-renouvin-fils-de-mireille-et-jacques-resistants_11302809.html

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