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France : Politique en France

La Liste chrétienne et le mouvement national

Présent de demain publie 2 lettres, celle d'Axel de Boer et la réponse de Rémi Fontaine. Je vous les livre en intégralité, car elles s'inscrivent dans le vaste débat sur le combat commun des catholiques en politique :

"Cher Monsieur Fontaine,

SJ’ai lu avec attention – et un peu de retard – votre article du 2 juin 2010 dans lequel vous exposez votre analyse politique concernant, entre autres, la Liste chrétienne. Je salue votre désir de dépasser la « bien-pensance » qui domine trop souvent le débat politique, mais il me semble que vous commettiez une erreur d’analyse qui est bien explicable par la pensée politique qui est sans doute la vôtre.

Je ne crois pas, mais pas du tout, que le mouvement national soit et puisse être le ferment d’un réveil chrétien dans ce pays. Au contraire, l’option nationale-catholique est un piège pour les chrétiens car elle commet à mon sens une erreur autant doctrinale que politique.

Le politique consiste avant tout à définir un ordre de priorité, une hiérarchie des valeurs, car on agit dans le réel et non dans le monde des idées. Or cette hiérarchie est faussée par l’approche nationale. La nation est certes un échelon légitime et même indispensable, mais son importance ne se situe pas au même plan que, par exemple, le respect de la Vie, de la personne, de la famille ou de la liberté religieuse. Sur le plan théorique on peut penser qu’une communauté non nationale qui respecterait les valeurs non négociables en sacrifiant la nation serait bien préférable à une nation ouvertement adverse. Cela montre bien à quel point la nation n’est pas une valeur première puisqu’on peut théoriquement la faire disparaître sans trahir la foi chrétienne alors que cela n’est pas vrai des valeurs non négociables, parce que la nation n’est pas une valeur non négociable, elle est « seulement » indispensable à notre liberté.

Proclamer implicitement une égalité entre la Nation et la Foi conduit à la remarque de madame Arnautu m’accusant de « péché contre la nation », une absurdité théologique et politique pure.

Ensuite vient l’erreur tactique : l’essentiel des catholiques ne se retrouve pas dans la droite nationale, qui elle-même ne rassemble pas que des chrétiens, loin de là. C’est une illusion de croire que rassembler la droite nationale conduirait à voir émerger un projet chrétien, le dénominateur commun de la droite nationale n’est en aucun cas la doctrine sociale de l’Eglise dont elle n’accepte généralement ni les termes ni les conclusions.

Au contraire, le seul rassemblement possible ne peut venir que d’un mouvement qui n’entre pas dans un clivage droite/gauche hérité de la Révolution française, qui ne nous concerne pas. Clivage de César, clivage de sang, piège où nos ennemis tentent d’enfermer le projet chrétien de société. Ancrer la foi chrétienne à droite, ou à gauche, c’est accepter de jouer selon les règles de nos adversaires alors que nous devons – et pouvons – les forcer à jouer selon les nôtres là où nous sommes les plus forts. Je ne prétends pas que Solidarité – ou l’alliance de La Liste chrétienne – soit le seul mouvement capable de rassembler au-delà de nos clivages, mais une chose est pour moi certaine : ce n’est ni l’entrisme ni la droite nationale qui offrira une alternative chrétienne à la lobotomisation politique de notre pays, mais bien ceux qui sortiront des tentations : tentation du passé, tentation de l’efficacité de court terme, tentation du désespoir.

Car ce qui caractérise les chrétiens en politique est le désespoir. Au fond, toutes ces stratégies reposent sur le présupposé que la pensée chrétienne de toute façon ne peut pas en elle-même constituer une force politique de premier plan. Je refuse ce désespoir pour affirmer une espérance sans doute folle mais profondément sensée : les valeurs chrétiennes sans trait d’union (nationaux-catholiques, nationaux-sarkos, ou catho-progressistes) sont la clef de l’avenir de notre pays. Solidarité travaille à faire exister cette espérance. Je souhaite que notre présence sur la scène politique permette de poser la seule question qui importe en ce domaine : quel projet chrétien voulons-nous pour le XXIe siècle ? Dans ce débat, toutes les voix sont bienvenues et il n’est pas nécessaire d’être membre d’un seul parti pour y travailler car nous ne sommes pas plus que d’autres propriétaires des valeurs chrétiennes. De même que la doctrine sociale de l’Eglise sert de référence à tant de groupes et d’actions, il est souhaitable qu’un projet politique chrétien émerge pour unifier nos différences, sans les faire disparaître. La France n’a pas besoin de politiciens mais de prophètes.

Je vous sais sincèrement croyant alors je vous pose la question directe que Solidarité et La Liste chrétienne ont posée aux Franciliens hier et poseront à tous les Français demain : croyez-vous ou non en la force de la Vérité ? Etes-vous, comme tant d’entre nous, trop prisonnier de la réalité du moment pour regarder celle de demain et vous définir avec audace et défi comme créateur d’avenir ? L’avenir appartient à ceux qui osent le penser, c’est-à-dire à ceux qui croient sans angélisme à l’Espérance.

Axel de Boer Président de Solidarité et candidat tête de liste de La Liste Chrétienne
[…]

Cher Axel de Boer,

Merci de bien vouloir m’expliquer mes « erreurs » d’analyse, mais il semble que vous m’ayez mal lu tant pour mon article du 10 mars que pour celui du 2 juin derniers, et que vous commettiez ainsi un énorme « hors sujet ». Ce n’est pas d’abord la pertinence éventuelle de votre propos (opposé à celui de Liberté politique) que j’ai mis en cause mais l’opportunité de votre action électorale. Votre réponse me fait cependant m’interroger aussi sur cette pertinence du propos.

Nous n’avons pas attendu votre « parti » pour dénoncer le clivage droite-gauche et suivre sur ce plan aussi bien Jean Madiran que Gustave Thibon dans Retour au réel : « Nous ne sommes ni de droite ni de gauche, nous ne sommes même pas d’en haut, nous sommes de partout. Nous sommes las de mutiler l’homme ; que ce soit pour l’accabler comme à droite ou pour l’adorer comme à gauche, nous sommes las de le séparer de Dieu. »

Ce n’est pas la « droite » en tant que telle que nous défendons mais le mouvement national en tant qu’il échappe précisément, de manière réaliste, à cette dialectique inspirée par la gauche. Je vous renvoie à toute l’œuvre contre-révolutionnaire qui s’est forgée depuis des lustres sur le sujet et que vous paraissez ostensiblement ignorer : « La contre-révolution n’est pas une révolution contraire… »

La finalité de la politique est le bien commun. Depuis la fameuse « cité » des Grecs, l’Etat-nation demeure aujourd’hui la forme la plus achevée de la société politique dite (philosophiquement) « parfaite », non pas par la perfection de ses membres toujours pécheurs, mais au sens où elle permet à l’homme et aux familles de s’accomplir en son sein. Contrairement aux communautés inférieures qui ne peuvent se suffire à elles-mêmes, elle possède en elle tous les moyens nécessaires pour atteindre sa propre fin (le bien commun national), avec une souveraineté propre, jouissant de la plénitude de son autorité dans une véritable autonomie. C’est parce que la société politique française est devenue une « dissociété » par la praxis révolutionnaire que nous avons justement besoin d’un mouvement national, conforme à la doctrine sociale de l’Eglise, pour promouvoir et rétablir l’ordre naturel (et chrétien) des choses. Comme alternative à la bipolarisation artificielle du droite-gauche et comme rempart à son mondialisme commun.

F Quand Le Pen déclarait par formule (imparfaite) : « Socialement je suis de gauche, économiquement de droite et nationalement de France », il incarnait beaucoup plus réalistement que vous (par sa situation d’alors) l’issue que vous voulez représenter maintenant. Et plus encore, quand il affirmait : « A la philosophie fumeuse des droits de l’homme, commune aux quatre partis (…), qui livre notre patrie à l’influence et à l’invasion étrangères, j’oppose celle du citoyen, celle des droits du peuple français et de la nation, partie intégrante de l’Europe des patries… A leur droit à la mort de l’avortement ou de l’euthanasie, nous opposons le droit à la vie de la famille et de l’enfant… Au droit à la déviance, à la drogue, à la pornographie, nous opposons la morale naturelle, celle du Décalogue. »

Même s’il lui manquait l’aspect confessionnel qui est méritoirement le vôtre, le traiter alors en adversaire comme d’« extrême droite », c’était faire (dialectiquement) le jeu de la gauche, plaider selon son vocabulaire vénéneux, fortifier ses critères et la division qu’elle impose arbitrairement en juge du politiquement correct. C’est contre ce piège que je voudrais vous mettre vous-même en garde aujourd’hui dans votre propension à agir sans, voire contre le mouvement national. Un piège qui pourrait d’ailleurs se retourner contre vous : Hodie mihi, cras tibi !

Le terme péjorativement connoté de « national-catholique » est lui-même un terme empoisonné fait pour dénigrer en jouant sémantiquement selon les règles de nos adversaires. Loin d’être l’oxymore supposé sous votre plume, les concepts de nation et de catholicisme sont faits pour s’entendre et coopérer ensemble, réciproquement, à des niveaux différents, comme le naturel avec le surnaturel ou le politique avec le moral et le religieux. Il n’y a là aucune proclamation « implicite » d’ « égalité entre la nation et la foi »

Le bien commun national reste assurément une finalité intermédiaire (« un échelon légitime et même indispensable », assurément !) par rapport au Bien commun surnaturel qui est Dieu. Mais le rôle d’une fin intermédiaire est justement d’être intermédiaire et non pas un obstacle à esquiver et même à écarter, comme vous le suggérez théoriquement, sinon utopiquement. Il s’agit seulement, comme c’est le cas de notre nationalisme à la française, de ne pas en faire une fin dernière, un absolu, c’est-à-dire qu’il faut la référer à Dieu avec, précisément, les principes non négociables que nous défendons ensemble. « Celui qui croit atteindre la Fin dernière en se débarrassant de la charge des fins intermédiaires, pensant aller ainsi plus vite et plus droit, celui-là est un chimérique… » (Madiran).

Vous comprendrez à ma réponse, je l’espère, le gros malentendu qui est le vôtre ; et pourquoi, selon votre propre expression, « on agit dans le réel et non dans le monde des idées » ! Encore une fois, il ne suffit pas d’avoir la foi, d’être « sincèrement croyant » pour allumer efficacement un souhaitable projet politique chrétien : la politique est une science, une morale et un art.

Bien cordialement vôtre.

Rémi Fontaine"

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26 commentaires

  1. Enfin un débat au niveau !

  2. +1 pour Rémi Fontaine ! C’est limpide ! Assez des donneurs de leçons…

  3. Enfin, un vrai sujet …cela nous change des noms d’oiseau échangés avant le premier tour des régionales…
    J’ai voté FN au premier tour en Ile de France et les arguments de M. de Boer m’avaient déçu (les injures des partisans du FN contre celui-ci m’avaient également choqué).
    Ici, M de Boer nous livre une analyse très intéressante.
    Bravo

  4. Cet Axel De Boer manque singulièrement d’humilité.
    +1 pour Rémi Fontaine.
    En plus De Boer se contredit régulièrement; un exemple : “c’est accepter de jouer selon les règles de nos adversaires alors que nous devons – et pouvons – les forcer à jouer selon les nôtres […]”
    ce qui ne l’empêche pas d’en le même temps de régulièremenr utiliser les expressions et méthodes de la gauche (ou de la fausse droite) et de diaboliser le principal parti de droite nationale qualifiant par exemple le FN ou Le Pen “d’extrême droite” etc
    De Boer a l’impression d’avoir inventé l’eau chaude alors qu’il a nettement un train de retard sur les théoriciens ou leaders de la droite nationale (Maurras, Madiran, Le Pen etc)

  5. Cher Monsieur,
    je pense que tous les deux partagent un même idéal, faire ou refaire de notre pays, une nation chrétienne, régie par les droits de Dieu, et non plus avec pour commandement unique et reconnu comme tel , les “droits de l’homme”qui nous conduisent où nous en sommes aujourd’hui.Je crois que notre société s’est beaucoup gauchisée depuis quelques années, et malheureusement, nos rsponsables catholiques sont trop silmencieux sur ce sujet.

  6. La Liste “chrétienne” est une imposture qui n’avait pour but que d’empêcher le FN d’avoir des élus au Conseil Régional d’Ile-de-France.
    A cause de leur liste, finalisée au dernier moment grâce au PDF de Carl Lang, il n’y aura plus de défenseurs de la Vie et de la Famille au Conseil Régional d’Ile-de-France!
    Mission accomplie
    Merci la Liste “chrétienne” !!

  7. Ce qui me gène dans cette liste chrétienne, c’est l’utilisation du mot chrétien dans le titre d’un parti politique. Que penserions nous d’une liste musulmane, d’une liste juive ?
    Être chrétien c’est définir une doctrine politique en adéquation avec les valeurs représentée…Or l’humilité de la défense des valeurs chrétienne suppose de ne pas afficher comme tel ce que d’aucun comprend de ces valeurs.
    Pour le dire plus simplement : des chrétiens d’opinions différentes peuvent présenter des options politiques différentes. Il n’est pas correcte de s’auto-attribuer ce label.

  8. Rémi Fontaine a exactement donné les justes arguments face au leader de la liste “chrétienne”.
    L’idée même d’une “liste chrétienne” est d’ailleurs une ineptie politique en soi, puisque la politique est, étymologiquement, la gestion de la cité, non l’expression de la Foi.
    Or la Cité aujourd’hui est envahie; elle est colonisée; elle est mondialisée; elle est islamisée.
    Or la Cité aujourd’hui, ce ne sont pas les 0,6% de la Liste Chrétienne qui la défendent.
    Au contraire, ces 0,6% ont empêché la liste FN, créditée de 9,6%, d’atteindre les 10% permettant une représentation au conseil régional et donc des élus pour défendre la Vie, la résistance à l’islamisation, la Famille, la Nation (unique espace de solidarité viable depuis longtemps, surtout dans les frontières naturelles de la fille aînée de l’Eglise), l’arrêt de l’invasion étrangère, la lutte contre la corruption et contre les forces mondialistes.
    L’arrivée au pouvoir de la Droite Nationale, représentée aujourd’hui essentiellement par le Front National, ne permettra certes pas de rétablir d’emblée une cité catholique; cependant, elle permettra un retour institutionnnel aux valeurs catholiques (Vie, famille, nation, civilisation) et rétablira un espace de vie où la foi catholique pourra prospérer librement.
    Seul le FN au pouvoir peut rendre cela possible, jamais l’UMP ni le PS et leurs partis associés, tout le monde le sait.
    C’est aussi pourquoi le FN est persécuté et diabolisé avec tant d’acharnement.
    Le diable sait bien où est son véritable ennemi…
    Après, ce sera aux prêtres et aux évêques de faire leur boulot pour sauver les âmes. Et là, justement, il y a du boulot pour les animateurs de la liste “chrétienne”!

  9. Axel De Boer voulait se faire connaitre peu importe les conséquences.
    Reconnaissons qu’il a gagné son pari mais au détriment des valeurs qu’il prétend défendre!

  10. Bravo à Rémy Fontaine, mais aussi en un sens à Axel DE BOER.
    Celui nous expose en effet toute la ”théologie politique” des catholiques qui de Lamennais à Sangnier, en passant par le MRP (dont Sangnier sera le président d’honneur) et C. BOUTIN, ont cru que la foi peut servir à bénir toute intention politique, et qu’utiliser le mot chrétien (car catholique obligerait à se situer dans une tradition claire et précise, riche et approfondie) permet de de correspondre aux exigences évangéliques.
    MaUARRAS avait de début du XX ème siècle analysé cette erreur, que St Pie X condamna formellement. Plus récemment Jean MADIRAN a continué cette analyse critique des formes actuelles de cette hérésie morale.
    Cette erreur théorique était évidente dans les propos et écrits de M. DE BOER dès le début, et il est heureux que Rémy FONTAINE lui ait répondu -brillamment et solidement- sur le fonds au dirigeant du nouveau parti dit ”chrétien”.
    Car à part le fait que son action électorale n’ait abouti concrètement qu’à attaquer le seul FN, y compris par la diffamation la plus grave, et non l’UMP et le PS qui ont voté et financent la loi Veil et ses conséquences, et chassé de la région Ile de France les qq élus qui y défendaient la Vie, la théorie qui la sous-tend ne lui est pas propre. Elle imprègne également des milieux très traditionnalistes, voire catholiques identitaires, qui font de la religion une politique, et qui pensent que seul le ”communautarisme de l’entre soi”, une forme de principe identitaire catholique, permet d’oeuvrer justement et moralement en politique. L’intérêt du mouvement national, s’il demeure fidèle à tous les termes de Jean-Marie LE PEN que cite Rémy FONTAINE, c’est que par la fin intermédiaire qu’il se propose d’atteindre, il rassemble dans un combat pour le bien commun et la morale naturelle des non croyants et des non catholiques.
    But ou méthode que n’a pas M. DE BOER, ni les groupes et groupuscules de catholicisme théorique intégral qui fleurissent ces dernières années, sans aboutir à un autre résultat que la création d’un ghetto qui se suffisant à lui-même, pense avoir atteint son but. L’épisode des Infiltrés a permis de prendre connaissance au delà de la manipulation, de cette tendance à l’enfermement de ces groupes de ”purs catholiques”. Prier entre catholiques est en effet catholique, puisque l’Eglise nous y invite, mais manifester et ne faire de l’action politique qu’entre catholiques ne traduit qu’un ralliement à ce qu’il y a de pire dans la société post moderne : faire de la Vérité catholique et du message de vie qui en découle l’opinion des seuls baptisés pratiquants, alors qu’elle contient avant tout par sa vérité même, la réalité dans sa complétude. Et donc les réponses politiques valables pour tous, incroyants ou croyants.
    C’est un retranchement, et comme le rappelle le bulletin récent du BAROOUX citant Gustave Thibon, la juste ligne catholique se situe “entre le caravansérail progressiste où tout se se confond et l’isoloir intégriste où tout se sépare”.

  11. la légion d’honneur nationaliste pour rèmi FONTAINE ,c’est clairement expliqué ,meme le theoricien de l’ordre social chrétien ,conseiller des encycliques sociales :LA TOUR DU PIN appelait à un mouvement national .les partis chrétiens ce sont justement eux qui ont été reduits à néant par les jeux politiques dans le passé.

  12. Les chrétiens centristes ou démocrates chrétiens ont tué la religion chrétienne en Europe depuis 1945. Axel de Boer devrait commencer à s’en rendre compte.

  13. C’est simple:
    La réponse de Rémi Fontaine + le Post de
    Olivier M. et…tout est dit !

  14. @ Olivier M,
    Quand on vous donnez des chiffres ayez l’honnêteté intellectuel de donner les chiffres réels:
    La liste FN n’a fait que 9.29% soit 9.3%, et la liste chrétienne 0.85% soit 0.9%, si on arrondit au supérieur, selon le ministère de l’intérieur…
    Quant au fait, que la liste chrétienne ait empêché le FN d’avoir des élus, ce n’est pas sûr, car il aurait fallu que plus de 83.5% des électeurs de la liste chrétienne vote FN ce qui énorme…

  15. Merci et bravo à Monsieur Fontaine pour son raisonnement POLITIQUE. Tout est remis à sa juste place.

  16. Ras le bol de toutes ces controverses, mon Dieu! Nous perdons du temps en discussions stériles, nous continuerons à perdre du terrain et nous l’aurons bien cherché. Ceci dit, le FN ne peut pas pavoiser : sauf erreur, Marine Le Pen a tenu en son temps des propos tant soit peu ambigus au sujet de l’avortement.

  17. Juste une petite remarque : 0,85% de votes Liste Chrétienne ne sont pas égaux à 0,85% ni même 0,71% de votes FN.
    Donc le mythe d’un FN privé de conseillers par la Liste Chrétienne, on peut s’en passer…
    En lisant ce genre d’articles avec ses commentaires, on a l’impression d’assister à un duel FN – Liste Chrétienne où la seule question est : « Qui récupérera le plus de voix chez l’autre ? ».
    Quel est le but ? Créer un circuit fermé LCh/FN qui concerne moins de 300 000 électeurs en IDF, ou convaincre grâce à la Vérité et la Vie (en somme, grâce au Christ) les 96% de franciliens qui n’ont voté ni FN ni LCh ou qui se sont abstenus ?
    Plus largement : où est l’évangélisation dans cette page web ?

  18. @ Clément
    Les questions que posent l’échange entre Axel DE BOER et Rémy FONTAINE vont plus loin que la question électorale circonstancielle que vous évoquez. Elles sont anciennes et traversent l’histoire de la droite française, tout au moins celle qui concerne les catholiques et que l’on appelle ”nationale” ou ”souverainiste”. Ces question se posent depuis plus d’un siècle.
    Mais Axel DE BOER ne s’est pas fait connaitre comme théoricien : il a monté une liste et participé à une élection en Ile de France. Il n’échappe ni à la critique théorique, ni à la critique politique concrète. Et cette liste et surtout lui-même se sont caractérisés par une agressivité uniquement tournée vers le FN , avec des arguments intelletuellement mensongers et diffamatoires (paganisme de l’idée de nation, ou acceptation de l’avortement) y compris dans un discours tenu devant le Primat de Belgique lors d’une manifestation à Bruxelles (!). Cette violence verbale a troublé une frange catholique de l’électorat FN. Refusant tout débat, M. DE BOER n’a eu aucun mot et émis aucune critique sur Valérie Pécresse pour laquelle ont voté beaucoup de catholiques pratiquants en Ile de France et il eut été plus ”catholique” ou plus ”chrétien” ou plus ”pro Vie” de monter que les programmes UMP ou PS adhéraient totalement à la culture de mort que de s’en prendre uniquement au FN, dont la tête de liste avait commis une maladresse verbale sur le PACS, mais dont le programme et l’engagement Pro vie, et compris par des condamnations pénales (Alexandre SIMMONOT) étaient suffisamment probants.
    Mais comme sa liste avait été montée avec le soutien actif d’ex MNR et que le PdF lui a fourni les derniers noms qui lui manquaient pour le dépôt de la liste en préfecture, il est évident que le ”christianisme” de M. DE BOER, outre qu’il était éloigné de la DSE, servait surtout de paravent à une manoeuvre très classique de diversion électorale.
    Mais ne nous ne leurrons pas : la manoeuvre sera reprise, car on a bien noté dans certains milieux de pouvoir combien le mot ”chrétien” pouvait être utilisé électoralement : Mme Boutin en son temps avait déjà été utilisée pour flinguer P de Villiers selon une stratégie semblable. Une confiture alléchante avec étiquette chrétienne peut recouvrir un vieux pain rassis démocrate chrétien condamné par l’Eglise : c’est ce que vient de montrer Rémy FONTAINE.

  19. A Michel Janva:
    La censure n’a jamais fait avancer la Vérité.
    Merci !
    JFL
    [Les accusations gratuites et stériles non plus. MJ]

  20. @pg,
    J’ai du manque un passage, mais je n’ai pas de souvenirs que la liste chretienne et Axel de Boer est fait preuve d’une agressivite particuliere envers le FN. Simplement, il se sont declare n’etre pas nationaliste ou nationaux. C’est tout.
    Quand au discours d’Axel de Boer, il ne s’en n’est pas prit au FN, il a simplement dit que le defense de la vie ne doit pas dans l’atmosphere nationaliste du FN en France (Si je ne me trompe pas). Ce qui signifie que c’est fort regrettable que seul les nationaux defendent la vie, en France… Si bien si tu defends la vie, tu epingler comme sympathisant du FN. C’est pourquoi aussi, les eveques ont peur de venir a la marche pour la vie, car cela signifirait etre etiquete FN. Oui, la defense de la vie doit depasser les courants politiques…

  21. Bravo pour cet intéressant débat , mais croyez-vous vraiment que l’on a les moyens de résister à l’invasion alors qu’on est en plein suicide démographique et en pleine auto-destruction???
    Marine a effectivement une attitude pour le moins peu claire vis à vis de l’avortement… Et Satan est visiblement très puissant dans nos sociétés ou le culte de l’homme a remplacé le culte de Dieu…

  22. est-ce qu’Axel de Boer se rend compte que nous sommes dans un pays en guerre (on parle de Guerilla urbaine, toutes les guerres modernes sont des guerres de guerilla).
    Il est temps de se compter, de s’entendre, de s’unir et pas de savoir qui est le plus pur ou qui respecte le mieux les “points non négociables” (qui entre parenthèse ont l’air d’être devenu plus important que les dogmes de la Foi).
    Nos ancetres et particulièrement en 14 se sont battus sous les ordres et au coté d’ennemis politique et religieux mais pour la défense du pays.

  23. @pg : Vous reprochez à M. de Boer d’avoir montré une certaine agressivité envers le FN, de profiter de la situation politique pour percer, en bref, de ne servir à pas grand chose, si ce n’est à rien du tout, et que le FN est beaucoup plus intellectuel, a une place en politique, et qu’il suffit bien à défendre la vie.
    Cela est-il vrai ? Non.
    M. de Boer peut-il être un homme politique parfait dès ses débuts en politique ? Non plus.
    Et je rejoins tiboabc sur son 2e paragraphe, notamment concernant l’implication des évêquees en politique : une de leur plus importantes tâches est de maintenir l’unité des catholiques dans leur diocèse, et la com joue un rôle fondamental. Un acte, une parole mal compris(e) peut très vite faire des dégâts, notamment parmi ceux dont la foi est jeune ou fragile.
    (Bien qu’à mon sens, quelques rappels en matière de conscience, surtout au moment des élections ne feraient pas de mal…)
    De toutes façons, si un pas vers l’avant doit être fait en politique, il le sera, mais lentement.
    Sans tomber dans le relativisme ou l’immobilisme, il faut agir avec prudence !

  24. Contrairement a ce que certains semblent lire je n’ai jamais attaque la nation, mais la hierarchie des importances. Comme la politique est la rencontre entre le reel et une volonte, on doit choisir ce que l’on fait selon la hierarchie des valeurs que l’on accepte. Si la hierarchie est fausse, les actes seront faux. Cela conduit nombre de nationaux a faire un tri entre les textes chretiens qui leur plaisent et ceux [sur les migrants par exemples] qui ne leur plaisent pas. Et donc a rejeter la coherence au nom d’une hierarchie fausse. La pensee chretienne est par nature universelle et ne trouve son sens que dans l’universel. Je crois en l’importance de la nation et je crois a la mission particuliere de la France, mais a sa juste place. Ce n’est pas la nation francaise mais la France qui compte. Napoleon a echoue pour avoir confondu la France et la nation francaise.
    Le discours national est paien, c’est un piege mortel pour les chretiens. l’Action Francaise a rendu presque impossible la restauration de la monarchie, on peut l’accepter, mais la droite nationale rendra inacceptable pour les francais les valeurs chretiennes, elle le fait deja: ouvrez les yeux…
    Sortir les valeurs chretiennes du discours national est urgent et repond a une large attente. Je ne demande pas a tout le monde de croire en ma demarche, mais je sais que nombre de chretiens et de non chretiens attendent un autre choix que l’entrisme ou le nationalisme. En cela, si nous reussissons, nous ferons apparaitre un electorat nouveau. Les electeurs du FN voteront FN, ce ne sont pas nos electeurs et seule une minorite de son electorat est chretien. Les rares electeurs FN a avoir vote pour nous sont des gens qui n’ont pas trouve dans leurs candidats ce qu’ils cherchaient. Mais la valeur de notre travail est ailleurs: elargir enfin la base politique des valeurs chretiennes, au moins essayer.
    (pardon pour les accents, je suis a l’etranger sur un clavier US)

  25. A Axel:
    Merci pour vos précisions, je ne regrette pas de vous soutenir à fond dans votre démarche.
    L’avenir appartient aux audacieux.
    Le combat n’en est qu’à ses débuts.
    Pour nous chrétiens qui semblons être au creux de la vague, sachons que notre combat n’est pas simplement politique et que nous n’aurons vraisemblablement jamais le pourvoir sur cette terre de larmes et de douleurs. Notre étendard, c’est Notre Seigneur JÉSUS-CHRIST, à Lui la gloire et la puissance.
    Nous attendons que Son règne arrive, dans cette attente nous nous battons avec les armes qu’Il nous donne.
    L’ESPRIT-SAINT est toujours à l’œuvre dans notre monde en attendant la Parousie.
    C’est la Victoire de DIEU que nous souhaitons et non une victoire au prochaine élection.
    Maranatha !
    Merci!
    JFL

  26. Axel De Boer donne des leçons, et de politique : alors que en grande partie “grâce” à lui il n’y a plus d’élu au Conseil régional d’ile-de-France qui auraient pu s’opposer à la distribution gratuite du pack contraceptif auprès des adolescents par exemple ; Et il donne de leçons de morale chrétienne : alors que dans sa page Facebook il se déclare fan des Enfants de Don Quichotte et de leur leader Augustin Legrand. Ce même Monsieur qui a déclaré sur un plateau de France 2 (face à Marine Le Pen qui ne s’est pas gênée pour le contredire) qu’en France “il y a trop d’églises et pas assez de mosquées.”
    Quand on veut monter au cocotier Monsieur Boer, il faut avoir la culotte propre…

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