Partager cet article

France : Politique en France

La France fait le choix de la dépense publique donc de l’économie administrée

Dans Présent, Jean Rouvière revient sur le projet de budget 2013. Extraits :

"Le taux des prélèvements obligatoires ne cesse d’augmenter : il a représenté près de 44 % du PIB
en 2011, il représentera près de 45 % en 2012 et plus de 46 % en 2013.
L’activité économique ne peut qu’en souffrir : trop d’impôts, de taxes
et de prélèvements divers réduisent à la fois les marges bénéficiaires
et la compétitivité et donc pèsent sur l’emploi
. […] D’après des études statistiques menées sur différents plans de
rigueur engagés depuis un demi-siècle, dans différents pays, la hausse
des impôts provoque plus de chômage et réduit davantage la croissance
que ne le fait une baisse de la dépense publique
. C’est logique :
l’impôt donné à l’Etat ne crée pas de richesses, il finance des dépenses
publiques. Or, les dépenses publiques ne créent pas toujours des
emplois (publics). Loin de là. Actuellement, le premier poste de dépense
public est le remboursement de la dette publique.

Même avec un déficit réduit à 3 % du PIB, la France devra continuer à emprunter des sommes considérables. Gilles Carrez, président UMP de la Commission des finances de l’Assemblée nationale, prévient (Le Monde, 29 septembre 2012) : « Ne nous y trompons pas : 3 % de PIB
de déficit public, c’est encore 60 milliards d’euros d’emprunts, donc
de dette supplémentaire
. Si la France ne réduit pas progressivement et
durablement l’écart entre les recettes et les dépenses publiques, elle
s’expose à de très graves problèmes de financement. Au-delà du déficit
nominal de 2013, il nous faudra rembourser l’an prochain une fraction
des 1 700 milliards de dette publique, entre 80 et 90 milliards. Le
besoin de financement de la France dépassera les 150 milliards en
2013
. »

Les dépenses publiques, ce sont 1 100 milliards d’euros. La
réduction annoncée – 10 milliards en 2013 – ne représente même pas 1 %
du volume
. La RGPP (Révision générale des
politiques publiques) engagée par le gouvernement précédent a été
abandonnée. La baisse des effectifs de fonctionnaires, environ 30 000
chaque année, représentait 1 milliard d’euros d’économies par an. Le gouvernement Ayrault y renonce. […]
Au total, ce sont 6 188 postes supplémentaires à la charge de l’Etat qui
auront été créés entre mai 2012 et fin 2013. […]"

Partager cet article

5 commentaires

  1. C’est qu’il en faut des impôts des taxes et des prélèvements divers pour enrichir tout ce beau monde…
    http://gaelle.hautetfort.com/archive/2012/10/04/boutin-va-toucher-800-000-euros-provenant-de-l-ump-pour-s-et.html

  2. on paye la ministre ben.. pour faire la promotion de la concubine du president à la sortie du conseil des ministres
    le tout avec l’argent de nos impots !!!!! mais
    >
    Par décision n° 2012-654 DC du 9 août 2012 le conseil constitutionnel a déclaré non conforme à la constitution l’article 40 de la loi de finance rectificative qui prévoyait la baisse de 30% du président, du premier ministre et du gouvernement.
    > > Maintenant ils sont plus nombreux qu’avant, mais payés autant.
    > > Curieux, ça ne s’ébruite pas…

  3. Choix d’une économie administrée soutenue par une large majorité des électeurs de droite d’après le sondage d’OpinionWay sur les électeurs UMP que vous citiez hier.
    Il faut accepter la réalité : les électeurs de droite sont conservateurs sur les questions de société et anti-libéraux étatistes en économie. Les conservateurs-libéraux sont quasi-inexistants en France, de même que les libertaires-libéraux (sauf parmi les élites politico-médiatiques où ils sont ultra-majoritaires). Un parti conservateur-étatiste (tendance soutenue par Marine Le Pen, en fait) aurait, je pense de fortes chances de devenir largement majoritaire en France. Un parti conservateur-libéral n’en aurait aucune.
    Et pour ma part, je suis bien entendu conservateur-étatiste : comme l’a noté Eric Zemmour (autre conservateur-étatiste) dans sa chronique de lundi sur RTL, du temps où la France était étatiste le Général De Gaulle donnait des ordres aux grands patrons français ; aujourd’hui que la France est libérale mondialiste (par soumission aux autres de la libérale mondialiste UE vendue à la doxa mondialiste), les grands patrons étrangers (comme l’indien Mittal) donnent des ordres aux ministres français comme le pauvre Montebourg.

  4. Cavalerie, Madoff
    Le jour où l’on mettra en prison les ministres du budget qui présentent un budget dans lequel on emprunte pour rembourser ses dettes, et les députés qui les votent, les finances publiques se porteront beaucoup mieux.
    La cause de tous nos maux ? L’irresponsabilité des politiques.
    Les TPG étaient responsables sur leur biens propres, ça garantissait un peu la bonne gestion…

  5. SVP, essayons de ne pas tomber dans le piège de la communication officielle. L’Etat ne fera pas 10Mds€ d’économies. Ne colportons pas cette fausse information qui n’est que maquillage pour les grands médias et le bon peuple.
    En 2012, l’Etat aura dépensé 370Mds€
    En 2013, l’Etat dépensera 371Mds€
    Il n’y a pas dix milliards d’économie, il y a un milliard de plus de dépenses! Les soit disant 10Mds d’économies en question sont des dépenses prévues et supprimées ou quelques recettes supplémentaires qui ne compensent pas les augmentations automatiques: par exemple les retraites de la fonction publiques ou des régimes spéciaux. Je vous recommande la page Page 89 du tome 1 « Comptes de la Sécurité sociale : résultats 2011, prévisions 2012-2013″ pour ces fameux régimes spéciaux et ce qu’ils coûteront à la Nation en Millions pour 2012:
    SNCF : 3 299,6
    PSPOEIE(ouvriers de l’état) :1 271,2
    CANSSM (Mines) : 1 371,6
    ENIM (marins) : 877,8
    RATP : 569,8
    SEITA : 59,5
    RatOCEM : 71,2
    Autres régimes :47,7
    Total : 7,5684Mds€!!!!
    Ajoutez à cela l’augmentation du point d’indice, vous comprendrez que pour faire 10Mds€ d’économie, il n’y a pas d’autre solution que de tailler à coups de serpe dans les dépenses récurrentes!!!
    En tous cas, ayons bien présent à l’esprit que l’Etat dépensera en 2013 plus qu’en 2012 et que tout le reste n’est qu’habillage!

Publier une réponse

Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience en ligne. En acceptant, vous acceptez l'utilisation de cookies conformément à notre politique de confidentialité des cookies.

Paramètres de confidentialité sauvegardés !
Paramètres de confidentialité

Lorsque vous visitez un site Web, il peut stocker ou récupérer des informations sur votre navigateur, principalement sous la forme de cookies. Contrôlez vos services de cookies personnels ici.


Le Salon Beige a choisi de n'afficher uniquement de la publicité à des sites partenaires !

Refuser tous les services
Accepter tous les services