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France : Société

La France est en panne de projet national pour affronter les difficultés

Extrait de l'entretien donné par Jean Sévillia à l'Homme nouveau suite à la publication de son dernier ouvrage, Historiquement incorrect (intégralité) :

"Comment abordez-vous la question si délicate de l’identité nationale, vous qui titrez votre chapitre sur le sujet « Identité nationale, identités françaises » ? 

Je l’aborde par l’histoire de France. Il existe une histoire de la nation française, qui est née au Moyen Age sous l’égide de la monarchie capétienne et qui a poursuivi son cours à travers les différents régimes qui se sont succédé ensuite. Il existe une histoire de la population française, dont le fond est resté le même du Ve siècle au XIXe siècle : à l’échelle du temps long, le phénomène migratoire est un fait récent dans notre histoire, mais dont l’accélération et la mutation depuis les années 1970 – la proportion d’immigrés extra européens ayant supplanté le pourcentage de migrants européens – représente évidemment une révolution fondamentale dans le cours de notre histoire. Il existe enfin une spécificité française, qui tient au rôle que l’Etat, bâtisseur de la nation, a toujours joué chez nous. La crise de l’identité française est née au carrefour de ces réalités. Nation millénaire, la France semble en panne de projet national au moment où elle subit une recomposition ethnoculturelle qui n’a pas été choisie mais imposée ou subie. La crise de l’Etat, reflet à la fois de la défiance à l’égard de la classe politique et de l’impuissance des pouvoirs publics à maîtriser le cours des choses devant les développements de la mondialisation, produit par ailleurs un doute profond sur notre avenir collectif. Il faut ajouter l’absence de valeurs communes, du fait de la déchristianisation comme de l’enlisement du projet républicain, thème que j’ai effleuré dans ce livre, mais que j’avais traité longuement dans Moralement correct. La crise est profonde et grave, mais si on redonnait aux Français l’amour de la France, on leur offrirait un projet collectif. Ce projet pourrait et devrait être offert à ceux qui arrivent : comment les immigrés aimeraient-ils la France si les Français ne l’aiment pas eux-mêmes ? J’ajoute que l’idée française est à mes yeux une médiation vers le christianisme, même si ces deux réalités ne se situent évidemment pas sur le même plan."

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2 commentaires

  1. Convertir les musulmans, moi je n’y crois pas… car il faut déjà que la France soit encore chrétienne et catholique et elle ne l’est plus… De plus avant la loi venait de Dieu dans l’ancien monde, or aujourd’hui elle vient du marché… On ne peut servir à la fois Dieu et l’argent…
    De toute manière les musulmans se convertiront ainsi que les juifs et les athées, etc… Au retour du Christ que ce soit à la fin du monde ou à la mort individuelle…

  2. L’obsession de nos rois etait l’unité, l’obsession des elus est de diviser pour regner,dans ces conditions celà a toutes les apparences d’un “vaste programme”…

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