Partager cet article

France : Laïcité à la française

La France doit des excuses officielles au Pape

K Dans le déchaînement général contre Benoît XVI, la France, Fille aînée de l'Eglise, a officiellement pris position par la voix du porte-parole du Ministère des Affaires Etrangères dirigé par M. Kouchner :
"La France exprime sa très vive inquiétude devant les conséquences des propos de Benoît XVI condamnant l’usage du préservatif. S’il ne nous appartient pas de porter un jugement sur la doctrine de l’Eglise, nous estimons que de tels propos mettent en danger les politiques de santé publique et les impératifs de protection de la vie humaine. […] Avec l’information, l’éducation et le dépistage, le préservatif est un élément fondamental des actions de prévention de la transmission du virus du sida."
Il est vrai que M. Kouchner, celui qui représente au premier chef notre pays auprès de l'étranger, sait de quoi il parle en matière de protection de la vie humaine,

  • lui qui fut l'initiateur -comme Ministre Délégué à la Santé- de la loi du 30 mai 2001 libéralisant encore plus le droit à l'avortement et la contraception.
  • lui qui dans Le Monde du 26 janvier 1977 apposa sa signature à une pétition se scandalisant que des accusés de pédophilie "risquent d'être condamnés à une grave peine de réclusion criminelle soit pour avoir eu des relations sexuelles avec ces mineurs, garçons et filles, soit pour avoir favorisé et photographié leurs jeux sexuels. Nous considérons qu'il y a une disproportion manifeste d'une part, entre la qualification de "crime" qui justifie une telle sévérité, et la nature des faits reprochés; d'autre part, entre la caractère désuet de la loi et la réalité quotidienne d'une société qui tend reconnaître chez les enfants et les adolescents l'existence d'une vie sexuelle (si une fille de treize ans a droit à la pilule, c'est pour quoi faire?)".

Par conséquent, le communiqué de son porte-parole M. Eric Chevallier constitue un outrage. Nous ne pouvons pas ne pas réagir ! Ecrivez au porte-parole du Ministère des Affaires Etrangères.
 

Partager cet article

9 commentaires

  1. Surtout que c’est aussi lui, sauf erreur de ma part, qui est à l’origine du numérus clausus, lequel a engendré la pénurie actuelle et à venir de médecins en France. Il est donc bien mal placé pour dénoncer la supposée” mise en danger des politiques de santé publique et les impératifs de protection de la vie humaine”. Dans le même registre on pourrait aussi évoquer ses prises de position , à une certaine période, sur le cannabis “drogue douce”.

  2. C’est très bien. Tout ce lynchage médiatique à la fin sert l’Eglise car “il faut qu’il y ait des hérésies afin qu’on voie ceux d’entre vous qui résistent à cette épreuve” (Ière Epître de Saint Paul aux Corinthiens, 11,19). Réjouissons-nous donc frères. Que la différence entre le jour et la nuit, entre la lumière et les Ténèbres, entre l’Evangile et le monde se fasse plus nette n’est pas un mal, c’est un signe prophétique.

  3. Ceci dit, en complément de mon message, il va de soi que les catholiques qui le souhaitent peuvent manifester leur étonnement devant cette immixtion, pour ne pas dire cet envahissement du temporel dans le spirituel, au soit-disant pays de la “laïcité” (maçonnique)… et demander des excuses publiques pour ces innombrables outrages publics fait à la face de celui qui représente le chef de notre sainte religion. Un collectif pourrait d’ailleurs fort opportunément se créer à cette occasion. Après Act Hope, Act Pope ?

  4. C’est ce qui s’appelle la fuite en avant.
    je gage que “Marianne” coiffera bientôt le préservatif jaune fluo à la place du bonnet phrygien, car il y a non seulement une analogie de forme mais il y a rigoureusemnt la même source idéologique, conduisant au désastre général que l’on sait.

  5. Vous avez dit le ministère des étranges affaires du Sida ?

  6. Bonjour,
    ci-après le message que je viens d’envoyer à ce monsieur, copie au ministre.
    “Monsieur,
    je ne peux qu’exprimer mon indignation la plus profonde pour la prise de position officielle de l’Etat Français sur les propos tenus par Sa Sainteté le Pape Benoît XVI sur la prévention du Sida.
    Il est scandaleux que vous ayez osé écrire que “La France exprime…” : vous n’êtes pas la France, votre ministre n’est pas la France : vous êtes au mieux des serviteurs de l’Etat qui ont au minimum à respecter la loi… dont une certaine loi de séparation des Eglises et de l’Etat.
    Non seulement ce type de communiqué à l’égard d’un Chef d’Etat en exercice constitue une outrecuidance qui ne fait pas honneur à une diplomatie française qu’on a connue mieux élevée, mais il témoigne en plus d’une méconnaissance totale du sujet, d’une ignorance crasse des réalités humaines les plus simples, et qui plus est, d’un véritable RACISME à l’égard des populations africaines : en somme, les élites bien-pensantes de la bourgeoisie occidentale les jugent simplement bonnes, dans leur incapacité prétendue à comprendre le seul message humanisant qui soit et que l’Eglise catholique, pour le bien de l’Homme, ne cesse, à temps et à contretemps, de réaffirmer, à forniquer à tort et à travers – avec un préservatif SVP .
    Enfin, votre manière de hurler avec les loups est le symptôme d’une malhonnêteté intellectuelle terrifiante : vous ne vous êtes certainement pas donné, ni vous ni votre ministre, la peine de lire la totalité de l’entretien accordé par Sa Sainteté le Pape Benoît XVI. Je me permets donc d’en porter ci-dessous la teneur. Je ne vois pas un mot, ni une phrase dans ce texte – sauf une volonté de nuire et d’abîmer que je ne peux hélas pas totalement écarter – qui ait pu justifier le moindre commentaire négatif. Je cite :
    “Nous donnons à présent à nouveau la parole à une voix française : c’est notre collègue Philippe Visseyrias de France 2.
    Q – Votre Sainteté, parmi les nombreux maux qui affligent l’Afrique, il y a également en particulier celui de la diffusion du SIDA. La position de l’Eglise catholique sur la façon de lutter contre celui-ci est souvent considérée comme n’étant pas réaliste et efficace. Affronterez-vous ce thème au cours du voyage ?
    R – Je dirais le contraire : je pense que la réalité la plus efficace, la plus présente sur le front de la lutte conte le SIDA est précisément l’Eglise catholique, avec ses mouvements, avec ses différentes réalités. Je pense à la Communauté de Sant’Egidio qui accomplit tant, de manière visible et aussi invisible, pour la lute contre le SIDA, aux camilliens, à toutes les sœurs qui sont à la disposition des malades… Je dirais qu’on ne peut pas surmonter ce problème du SIDA uniquement avec des slogans publicitaires. Si on n’y met pas l’âme, si on n’aide pas les Africains, on ne peut pas résoudre ce fléau par la distribution de préservatifs : au contraire, le risque est d’augmenter le problème. La solution ne peut se trouver que dans un double engagement : le premier, une humanisation de la sexualité, c’est-à-dire un renouveau spirituel et humain qui apporte avec soi une nouvelle manière de se comporter l’un avec l’autre, et le deuxième, une véritable amitié également et surtout pour les personnes qui souffrent, la disponibilité, même au prix de sacrifices, de renoncements personnels, à être proches de ceux qui souffrent. Tels sont les facteurs qui aident et qui conduisent à des progrès visibles. Je dirais donc cette double force de renouveler l’homme intérieurement, de donner une force spirituelle et humaine pour un juste comportement à l’égard de son propre corps et de celui de l’autre, et cette capacité de souffrir avec ceux qui souffrent, de rester présents dans les situations d’épreuve. Il me semble que c’est la juste réponse, et c’est ce que fait l’Eglise, offrant ainsi une contribution très grande et importante. Nous remercions tous ceux qui le font.”
    Heureusement, la dignité et la force des Africains, qui ont réservé au Saint-Père et à son enseignement un accueil exceptionnel et digne de la valeur immense de son message réduisent à néant les ignobles mensonges et les misérables calomnies auxquels la presse et les politiques – français, hélas en particulier – se sont livrés.
    La seule chose digne qui reste maintenant à faire, puisque vous prétendez porter la voix de la France, c’est, au nom de la France, d’exprimer solennellement et publiquement des excuses à Sa Sainteté le Pape Benoît XVI et à tous les hommes de bonne volonté que vous avez blessés.”

  7. C’est fait.
    Monsieur,
    Je suis très surpris et perplexe de votre déclaration au sujet des propos de Benoît XVI, en qualité de porte-parole du Ministère des Affaires Etrangères. La réponse du Saint-Père à la question de P. Visseyrias, appelle en effet deux commentaires :
    1. La presse française et les responsables politiques ont largement dénoncé “l’autisme” d’un pape indifférent à la maladie, aussi n’ont-ils pas voulu rapporter le début de sa réponse, dans laquelle il rappelle l’engagement quotidien direct de l’Eglise auprès des sidéens (Vous n’ignorez sans-doute pas que parmi les institutions dans le monde qui s’occupent des personnes atteintes du SIDA, l’Église est le plus important prestataire privé de soins : 44% sont des institutions d’État, 26,7% sont des institutions catholiques, 18,3% sont des ONG et 11% d’autres religions.), pas plus qu’ils n’ont relayé la rencontre qu’il a eu à Yaoundé avec une soixantaine de jeunes laïcs impliqués dans cette action. Parmi ceux qui créent et entretiennent la polémique, combien ont veillé jusqu’à sa mort un nouveau-né infecté par le VIH, parce que sa mère s’est prostituée pour payer le loyer ? De nombreux chrétiens le font chaque jour.
    2. Sur le terrain, l’expérience révèle que les campagnes publicitaires et les vastes opérations de distribution de préservatifs réduisent d’une part les risques de transmission chez des personnes ayant déjà des comportements à risque (ce que ni le Saint-Père ni l’Eglise ne nient), mais suscitent d’autre part des comportements déréglés chez de nombreuses autres personnes en particulier les plus jeunes, accroissant considérablement les risques de contaminations ultérieures. Le bilan de ce double effet est finalement catastrophique si bien que j’ai personnellement rencontré des acteurs qui, sans être des grenouilles de bénitiers, cherchaient à mettre en place des programmes d’éducation à la vie et à l’amour. La fiabilité du préservatif est loin d’être complète (efficace à 97% dans des conditions optimales d’utilisation, à 87% dans des conditions communes comme en Afrique), vous le savez : s’il est vrai qu’il limite le risque pour une personne infectée, il ne permet pas de juguler la diffusion de la maladie comme l’assure la fidélité, ou de stopper net cette diffusion, comme le permet exclusivement l’abstinence.
    Votre déclaration est fausse, décalée et partisane. Lorsque vous parlez « d’impératifs de protection de la vie humaine » en condamnant les propos du pape, vous faites preuve d’un parti pris et d’une malhonnêteté intellectuelle qui ne sont pas digne de votre poste.
    Je vous prierai donc, Monsieur, de faire désormais des excuses officielles au Saint-Père pour des propos de la France faux et décalés.

  8. Cette défense acharnée du préservatif comme si l’avenir d’une civilisation était en jeu est ridicule.
    Les républicains d’autrefois avaient au moins le panache de mourir pour des valeurs, même si celles-ci étaient mauvaises. Il vaut mieux mourir au cri de “liberté!” que faire mourir les autres au cri de “préservatif!”.

  9. La France devrait aussi s’excuser pour le saccage et la profanation du parvis Jean-Paul II par les membres d’Act Up et les policiers qui les ont protégés.
    Cet acte scandaleux antichrétien et antifrançais nous montre que les autorités publiques ont déjà été excommuniées pour l’acte répréhensible. Des policiers empêchant des touristes et des fidèles de rentrer à Notre-Dame tombent sous le coup de l’excommunication.

Publier une réponse

Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience en ligne. En acceptant, vous acceptez l'utilisation de cookies conformément à notre politique de confidentialité des cookies.

Paramètres de confidentialité sauvegardés !
Paramètres de confidentialité

Lorsque vous visitez un site Web, il peut stocker ou récupérer des informations sur votre navigateur, principalement sous la forme de cookies. Contrôlez vos services de cookies personnels ici.


Le Salon Beige a choisi de n'afficher uniquement de la publicité à des sites partenaires !

Refuser tous les services
Accepter tous les services