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France : Politique en France

La Droite Populaire doit se structurer ou disparaitra

Le constat semble unanime. "Faire des coups" émanant "d'anarchistes de droite", c'est sympathique quelques temps, mais pour transformer l'essai, comme l'écrivait un lecteur en commentaire, il faut désormais passer au stade supérieur. L'attaché parlementaire Authueil n'a pas vraiment tort d'écrire :

P "En fin d'après midi [hier], le collectif de députés UMP appelé la "droite populaire" tenait une conférence de presse à l'Assemblée nationale. Le bouzin est en train de partir en sucette… […] D'abord, il n'y avait qu'une dizaine de députés présents. Pour un collectif qui prétend rassembler autour de 50 personnes, ce n'est pas terrible. […] C'est vrai qu'à force de multiplier les coups d'éclats, sur la déchéance de nationalité, sur la sécurité routière, sur l'immigration, on finit par dégoûter certains, qui ne pensaient pas adhérer à un collectif populiste […] Deuxième sujet d'étonnement, il y avait des absences surprenantes. Christian Vanneste n'était pas là ! S'il y en avait pourtant un qu'on identifie "droite populaire", c'est bien lui. […] On peut penser ce qu'on veut de Christian Vanneste, il est tout sauf bête, et il a même un excellent flair politique. Je pense qu'il s'est rendu compte que ce collectif avait joué son rôle, et qu'il était temps de quitter le navire… [;..]

Un certain nombre d'autres tendances commencent à se dire que si ça paye de mettre le bazar, et bien eux aussi vont se lancer. A ce train, la bienveillance de l'Elysée, que l'action de ce collectif aidait il y a un an, risque de se tarir très rapidement. […] Enfin, le bilan "concret" de la Droite populaire n'est pas fabuleux. Leur seul fait d'armes dans l'hémicycle, c'est l'assouplissement du permis à point […]. Pour la déchéance de nationalité, ils ont dû déserter l'hémicycle, la queue entre les jambes, face à l'arrivée massive des députés centristes. […] Très rapidement, on va s'apercevoir que la Droite Populaire, ça a fonctionné au début, mais que maintenant, c'est une baudruche qui se dégonfle, avec un quarteron de députés "grande gueule" […]. Aujourd'hui, cette réunion était peut-être le champ du cygne de ce groupuscule […]"

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5 commentaires

  1. Pour être plus crédible, ne faudrait-il pas que tous ces mouvements et courants: “droite populaire”,”MPF”,”CNIP”, PCD etc…s’unissent ?
    Ah la guerre des égos a encore de beaux jours devant elle. C’est le mal français. Souvenons-nous de la bataille d’Alésia .

  2. Le principal interet de la DP est que son unite est faite autour d’une sensibilite, et non (du moins en apparence) autour d’une ambition presidentielle. Mais une simple “sensibilite” ne suffit pas : il faut une vraie identite programmatique, ce qui posera sans doute pb a la DP, parcourue par des lignes de faille (par ex. sur les questions des valeurs, comme le montrait le bilan des deputes du SB).
    En 1960, Barry Goldwater disait a la tribune de la convention du Parti Republicain (parti alors aux mains de son aile gauche): “Let’s grow up, conservatives. If we want to take this party back, and I think some day we can, let’s get to work.”
    Je crois que beaucoup sentent de meme qu’aujourd’hui des choses sont possibles a droite – a condition de “grandir” et de se mettre “au travail”.

  3. La structuration peut être synonyme de sclérose, de fonctionnarisation, de perte de créativité, de mise sous contrôle des discours, de priorisation d’une ambition personnelle au détriment des convictions. La droite populaire est très utile : si elle avait un chef, celui-ci serait perçu comme un rival et la droite populaire serait marginalisée comme le MPF ou le PCD ou le CNI. Le fait qu’elle n’ait pas de candidat lui permet de faire un bruit utile car permettant la diffusion de bonnes idées. Or le combat des idées est plus important que le combat électoral car la victoire des idées précède la victoire électorale. Certains au FN ne le comprennent pas.

  4. @ PRA
    Certains au FN ne le comprennent pas dites vous, qq peu superficiellement me semble t il, à propos du combat des idées. Car il y a une grande différence entre un député UMP ”Droite Populaire” et un cadre FN d’un département où le FN obtient en certaines circonscriptions plus de voix que l’UMP : au second tour le PS fait élire l’UMP qui s’en satisfait. Cela crée une sacrée différence.
    Cela n’exonère pas le FN d’incohérences parfois sur certains sujets : mais ces cafouillages n’obèrent pas l’essentiel.
    [Je n’ai pas réouvert les commentaires pour subir le militantisme du FN. Il y a des sites pour cela. Contentez-vous de commenter le post. Merci.
    MJ]

  5. Je comprends votre rappel à l’ordre.
    Mais le mieux eut été de demander la même chose à PRA dont l’attaque sur ”le refus de certains au FN de mener le combat des idées”, par son imprécision même, constituait un jugement militant non étayé.
    Un débat est contradictoire et non pas univoque : j’aurais du ajouter que les gens de la Droite Populaire ont bénéficié de la mansuétude du PS lors des seconds tours des législatives et qu’il est logique qu’un journaliste de gauche leur fasse la leçon, même si ce comportement n’est pas professionnellement déontologique.
    Mais est-il moral de se dire à droite de la droite d’un parti, l’UMP, qui accepte le soutien de la gauche ?

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