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France : Politique en France

La Droite populaire a gagné la bataille des idées

Extrait d'une analyse dans Minute :

M"Contrairement à ce que prétendent Chantal Jouanno et Nicolas Domenach, réunis en un semblant d’analyse à chaud, la « stratégie de droitisation » n’a nullement été invalidée et, plus important encore, la France ancrée à droite – et presque unanimement reconnue comme telle au lendemain de la présidentielle – n’est pas devenue subitement de gauche en l’espace de quelques semaines. Les électeurs du Front national, sur la foi des déclarations des dirigeants de ce parti, ont seulement considéré que les députés estampillés Droite populaire ne méritaient pas leur confiance en raison de leurs votes en faveur de textes soumis par le gouvernement Fillon et, plus généralement, de leur soutien à Nicolas Sarkozy. Quoi qu’ils aient fait – et pas seulement dit – par ailleurs.

Un exemple emblématique est celui de Bernard Carayon, député sortant du Tarn, dont « Minute » avait souhaité, la semaine dernière, la réélection au motif que, depuis plus de dix ans, il a fait du « patriotisme économique » son cheval de bataille et obtenu de gouvernements successifs et des plus grandes entreprises des avancées majeures en ce domaine. Arrivé en tête, mais avec seulement 33,47 % des voix au premier tour, il a échoué au deuxième tour face à une obscure candidate du PS qui se contrefiche éperdument du patriotisme, économique ou pas. Il lui a manqué 303 voix sur 61431 suffrages exprimés. Son score: 49,75 %.

La Droite populaire, qui a gagné la bataille des idées, est donc décimée [pas tant que cela, NDMJ] et son avenir incertain, soumis sans doute à une intégration dans la Droite forte souhaitée par le sarkozyste Brice Hortefeux. Le même qui, au moment de la fondation du collectif, s’était engagé à le soutenir avant de se désengager assez piteusement. Aujourd’hui, le Front national pense avoir « fait sauter la digue », mais il a surtout privé la France des députés qui avaient les convictions patriotiques les plus ancrées et – n’en déplaise à ceux qui ne jurent que par la dénonciation de l’« UMPS » – les plus sincères (même si une ou deux grandes gueules, comme Eric Raoult, n’ont eu que ce qu’ils méritaient). L’avenir dira si le FN profitera, sur le moyen ou long terme, de son isolement idéologique volontaire à l’Assemblée nationale. Pour le moment, ce sont ceux qui n’auraient en aucun cas favorisé la constitution d’une majorité des trois cinquièmes, nécessaire à des réformes constitutionnelles – telle que l’octroi du droit de vote aux immigrés extra-européens – qui ont été éliminés. Parce que, tactiquement, il fallait liquider ces « obstacles » à la progression frontiste. Vous avez dit triste?"

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8 commentaires

  1. Sarkozy et l’UMP ont interdit aux députés estampillés Droite populaire de participer à la campagne, leur enlevant toute visibilité et lisibilité

  2. Certes c’est triste pour des bons députés qui ont vraiment été de droite et se sont battus pour la France comme l’exemple de Bernard Carayon, mais l’on ne peut pas reprocher aux électeurs qui aiment leur pays, sa souveraineté et son indépendance de ne pas avoir globalement fait confiance à un grand parti qui avait tous les pouvoirs ou presque et qui n’a pas fait ce qu’il fallait. Un chat échaudé craint l’eau froide.

  3. C’est çà,c’est la faute au FN!comme d’hab,et pas à l’ostrascime de l’ump,bien sûr!tjrs la même rengaine.Les Français adhérent au programme,aux valeurs,aux idées du FN de plus en plus,c’est facile à comprendre çà!l’ump et le ps c’est pareil,à gauche toute !!

  4. Un bien mauvais point pour Minute. Ces députés de la Droite populaire n’ont-ils pas voté le traité que les Français avaient rejeté en 2005 à 55% ? On ne peut pas exonérer les députés de leur responsabilités.

  5. C’est assez bien vu. Il y en a un parfait exemple dans les Côtes d’Armor en la personne de Marc Le Fur élu UMP de Lamballe-Loudéac grâce à qui le PS ne réalise pas le grand chelem convoité dans ce département si rose. Et pourquoi est-il élu, plutôt mieux que les autres fois ?
    Parce que bravement, il tient sa droite. Evidemment.

  6. Minute confond deux choses : la première est de faire sauter la digue des idées, ce que le FN a réussi par le soutien des électeurs (grands oubliés du débat par Minute, trop polarisé sur les appareils FN-Ump), la seconde est de voir le résultat électoral de la disparition du tabou anti accords avec le FN, qui ne se verra que plus tard, quand l’UMp aura su choisir.
    La digue des idées en en train de sauter : le reste suivra. Si Sarkozy avait eu plus de courage et de lucidité, ce débat aurait eu lieu durant son quinquennat et tout aurait bien fonctionné électoralement en 2012. Les électeurs ont ressenti comme bizarre et démago cette droitisation de dernière minute, condamnée par la direction de l’UMp, qui continue de plus belle.

  7. Des idées, où ça?? A-t-on jamais entendu au sein des instances du FN et dans la bouche de Marine Le Pen elle-même, une claire remise à plat du système économique et financier actuel s’appuyant sur les précédents des années 1930 et les expériences qui avaient été tentées pour remédier à une crise similaire à celle que nous vivons? Non à la place d’un débat de fond entre adultes ayant reçu une éducation dite “supérieure”, on assiste à une jeu d’opérette de troisième catégorie faite d’images choc et de déclarations lapidaires propres à remplir les manchettes de journaux (ou de blogs), mais rien de convaincant qui traite le problème “à la racine”. Le jeu médiatique a remplacé depuis belle lurette l’exercice de la politique qui n’est plus que l’affaire de figurants, tandis que les “experts” gouvernent en fonction de leur agenda et pour le plus grand malheur des peuples qui continuent à être dupés par une bande de charlatans se refilant le témoin de génération en génération.

  8. Il ne s’agit pas ici du Front national, ou plutôt de l’Alliance Bleue Marine qui, avec deux députés, s’en sort honorablement.
    Il reste que la Droite Populaire a effectivement perdu la moitié de ses députés ce qui n’a d’ailleurs rien à voir avec la “droitisation de campagne” (comme le disait Lionnel Luca : ce n’est pas le discours droitiers mais l’absence apparente d’acte droitier qui a nui à la majorité sortante).
    Avec les deux députés villiéristes, Nicolas Dupont-Aignan plus une poignée de députés indépendants comme François-Xavier Villain ou Jacques Bompard, il y a encore moyen de bloquer le droit de vote des étrangers.
    J’ajoute que cette perte de députés n’est pas si grave si des listes aux élections sénatoriales sont constituées à l’aide d’élus locaux sur lesquels l’appareil dispose de peu de moyens de pressions, pouvant pourquoi pas conduire à l’élection de certains de ces députés battus.

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