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La dette publique est-elle vraiment imputable à la loi de 1973 et aux banques ?

Un lecteur me suggère de porter à la critique cette vidéo, postée samedi, sur la dette publique, estimant qu'elle constitue un habile exercice de démagogie et de désinformation :

  • la mise en cause de la loi de 1973 est un épouvantail, qui ne convainc que dans la mentalité socialiste selon laquelle le taux d'emprunt "du marché" est usuraire, imposé par les banques, ce qui est ridicule. Le taux du marché représente la juste estimation des risques de l'emprunt (de l'inflation au risque de défaut), plus une marge marginale. La situation d'avant 1973 était incestueuse et – aux taux de déficits post-73 – aurait débouché sur une forte inflation cumulée. 
  • la mise en parallèle de l'ensemble des intérêts payés depuis 1973 et de la dette actuelle – pour dire que la dette actuelle n'est que la somme de ces intérêts est ridicule (7'50). A la limite, calculer la somme des intérêts depuis 1973 au-dela de l'inflation effectivement observée aurait un sens, mais ce serait beaucoup moins spectaculaire.
  • Le mythe de la dette qui "grossit…grossit… grossit" inévitablement (sous-entendu, pour enrichir les banques (cf 7'12 sur le "sacré pactole" des banques) est ridicule également (8'50) : il n'y a rien d'inévitable : un budget en équilibre, une inflation à 2% et une croissance à 2% également verraient cette dette décroitre assez rapidement en part de PIB (de 80% à 54% en 10 ans).

Qu'en pensez-vous ?

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29 commentaires

  1. bien vu, et cerise sur le gateau :
    la france payait des intérêts avant 1973!

  2. Oui, mais les contribuables des pays européens payent actuellement les plans de soutien à la Grèce pour lui éviter de faire défaut et de ne pas rembourser les banques qui ont donc eu la rémunération du risque sans le risque.
    On a un peu l’impression de payer deux fois.

  3. Je propose – bien qu’il soit souvent mal aimé – une opinion de Jancovici à ce propos
    J.-M.J. : Depuis les deux chocs pétroliers de 74 et 79, nous avons créé la vie à crédit. L’objectif était de tenter de maintenir une croissance économique dans un contexte où les flux physiques ne pouvaient plus continuer comme avant. Or, en vendant aujourd’hui des produits qui ne seront fabriqués que demain, nous créons une croissance “artificielle” mais nous créons aussi de la dette. Pour expliquer la crise d’aujourd’hui, on dit que les banquiers se sont conduits comme des abrutis. Mais c’est surtout qu’ils font partie d’un système qui les dépassent et auquel nous avons tous participé. Nous avons construit une montagne de dettes parce que nous n’avons pas accepté la limite physique à la production quand il était temps.
    Et, désormais, le plus dur est devant nous. La production mondiale de pétrole va commencer à baisser d’ici dix ans, et sans plan d’urgence nous allons enchaîner les récessions, à chaque fois dans un contexte où le chômage créé par la précédente crise n’aura pas encore eu le temps d’être absorbé. Je vous laisse imaginer la facilité à gérer la situation… Et que proposent le Conseil constitutionnel, le gouvernement et le Medef ? D’aller se cogner la tête encore plus vite contre le mur !
    source: http://www.manicore.com/documentation/articles/entretiens/terra_eco_taxe.html

  4. Faudrait en savoir plus sur ce fameux lecteur.
    Moi je n’y crois pas, suffit de voir que la dette de la France a commencée a filer en 73…

  5. C’est de l’enfumage, mais cela confirme que Marine fait peur à certains, ils s’attaquent maintenant à son programme.
    Les taux d’usures ne sont pas énormes, mais ils sont insurmontables.
    Et il existe un autre système, loin de la loi des marchés. Et du Diktat des places boursières.
    Je vous conseille de lire Allais.

  6. Je n’ai pas encore vu cette vidéo, mais je peux déjà dire que la dette d’aujourd’hui est surtout imputable aux nationalisations de 1981 et au dérapage des comptes sociaux lié à la retraite à 60 ans, aux préretraites, au chômage que la politique démagogique des socialistes a généré.
    La dette actuelle est le résultat d’une réaction en chaîne initiée à l’époque. Les gouvernements suivants sont eux coupables de n’avoir pas eu le courage de rectifier le tir.

  7. Et 2+2=5 ?

  8. La question de la dette, ce n’est pas cette loi de 1973.
    C’est pourquoi on dépense plus qu’on gagne depuis longtemps.

  9. Déjà, il faut signaler qu’avant 1973, la France lançait de temps en temps régulièrement des emprunts qui faisaient la fortune des épargnants, je pense, par exemple, à l’emprunt Pinay (1952), indexé sur l’or.
    Revenons au sujet. Si l’Etat a été obligé de se financer sur les marchés financiers, c’est parce qu’en 1971, soit deux ans auparavant, les USA avaient suspendu la convertibilité-or du dollar. Par ce geste, les USA empêchent les pays européens, fortement détenteurs de dollars suite aux trente glorieuses, de convertir la monnaie américaine en lingots. De Gaulle ne s’était pas privé auparavant d’importer de l’or depuis Fort Knox.
    Effectivement, la Banque Centrale finançait les déficits avant 1973. Mais elle pouvait le faire en tenant compte de la quantité d’or présente dans leur coffre. Quantité qui variait en fonction de la balance des paiements par rapport aux Etats-Unis notamment. A partir du moment où la quantité d’or est fixe, vu que les Américains ne souhaitent plus échanger les dollars contre de l’or, alors si on ne veut pas que la masse monétaire explose, ce qui provoquerait de l’inflation, il faut que les Etats trouvent une autre source de financement, les marchés financiers.
    Ensuite, la référence au traité de Lisbonne est mignonne, mais il faudrait se mettre à la page. Depuis la crise, la BCE ne cesse pas d’acheter des “instruments de la dette des Etats” ce qui est expressément interdit par l’article 123 cité à 3:58.
    Concernant les intérêts, il n’est pas inintéressant de signaler que le solde primaire du budget est effectivement positif. Cependant, dire que la dette se nourrit d’elle-même ne me parait pas juste, parce que la valeur en hausse des emprunts tient compte du coût de la vie, de l’inflation, etc. En termes réels, à monnaie constante, hors inflation, il n’est pas certain du tout que l’on soit plus endetté qu’il y a 10 ans, par exemple.
    Enfin, la fin est tout de même priceless, parce qu’il encourage clairement les initiatives des Banques Centrales, ce qui est le cas depuis la crise (les mesures non conventionnelles, en gros, la BCE et la FED truquent les règles, achètent des emprunts d’Etat, pour sauver l’économie), ce que le documentaire appelle de ses vœux. Le problème qu’on constate aujourd’hui est que, sans référent physique (or) ou à un panier de monnaie, les banques centrales deviennent des hedge funds ou des poubelles bourrés de papiers d’État, leurs bilans devenant catastrophiques. Ce qui durera tant que la confiance des marchés financiers pour les États et les banques centrales existera. Mais le jour où cette confiance lâchera, alors les États verront leur taux d’emprunt augmenter. La banque centrale pourra continuer à racheter, mais on se retrouvera dans la situation aberrante où la banque centrale, qui est, quelque part, une émission de l’Etat, pourra se retrouver intégralement propriétaire des dettes d’État.
    En fait, ce que le documentaire appelle de ses vœux existe déjà, et est déjà employé à TRES grande échelle.
    @ Cedric :
    Pour un Etat ce n’est pas hallucinant, un Etat n’est pas un ménage, il a un pouvoir qu’aucun acteur n’a qui est celui de lever des impôts et par la contrainte, s’il le faut.

  10. Il m’apparaît que cet article est critique pour critiquer.
    L’auteur de cette vidéo ne donne pas un cours d’économie que la plupart des lecteurs ici ne pourraient pas suivre (moi le premier).
    Cette vidéo est une alerte : si, la dette se nourrit d’elle-même ! Forcément, le crédit diminue le pouvoir d’achat, peu importe l’acheteur.
    La dette a un autre impact négatif : elle fragilise, elle avilit celui qui y a recours, elle le ligote en quelque sorte.
    Beaucoup de gens ne font pas la différence entre une dépense et un investissement, elle est pourtant énorme.
    Si les dépenses de l’état se limitaient aux investissements, au lieu de faire des dépenses, il n’aurait aucun besoin du recours à la dette, et les citoyens seraient très largement gagnants.
    Maintenant, l’état d’asservissement où nous ligote l’€ et l’union européenne socialiste à la soviet empêche radicalement tout redressement.

  11. Vouloir nier les responsabilités des dirigeants politiques dans l’évolution de la dette et dire que ce n’est qu’une question de d’emprunter auprès de banques centrales plutôt que de banques commerciales me semble simpliste.
    Quelque soit le système, Mitterrand aurait été obligé de prendre le tournant de la rigueur en 1983. Avec l’ancien système, l’explosion de la dette sous Sarkozy se serait traduit par une succession de dévaluations du franc. Aucun système d’emprunt n’est la panacée mais il y a une chose de sûre: tout finit par se payer et rien ne tombe du ciel comme a l’air de le croire l’auteur de cette vidéo. Comme dit la Bible, on récolte ce que l’on sème.

  12. @Balourd: non, la these de cette video est que la dette n’est qu’une entourloupe realisee au profit des banques, et (implicitement) qu’il n’y aurait rien a changer dans les depenses publiques, puisqu’un peu de bonne volonte de la part des banques centrales pourrait tout regler (sur ce point, cf Polydamas ci-dessus). C’est un attrape-nigauds, et une illusion toxique : rappelons que dans le projet de budget 2012, plus d’un euro sur 5 depense n’est pas couvert par les recettes.

  13. A Polydamas,
    Qu’est qui est faux dans la video?
    Quel mecanisme ne pas exact?
    Merci de repondre.

  14. @Polydamas: juste un detail, il ne me semble pas que le solde primaire du budget soit positif ces temps-cis http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/09/budget-2012-la-part-r%C3%A9galienne.html

  15. à Polydamas
    Votre raisonnement est correct : demander aux banques centrales de financer la dette des états n’est possible que si des contreparties existent. Sans quoi c’est l’inflation, ou la dévaluation, ce qui économiquement est ressenti de la même manière in fine par les citoyens consommateurs électeurs et nuit à l’ensemble des acteurs économiques.
    ALLAIS n’a jamais dit que les banques centrales pouvaient fabriquer de la monnaie indéfiniment pour complaire aux politiques.
    Il y mieux qu’ALLAIS : c’est de redonner la gestion de la monnaie à 200 ou 300 décideurs ( l’origine de l’expression des ”200 familles”) ou tout autre sélection de responsables issus du monde économique ET qui soient actionnaires sur leurs biens, car tant qu’il en fut ainsi, le Franc a été stable et il put même repartir sur des basses assainies après 1918, jusqu’à ce que le Front Populaire casse cet instrument indépendant qu’était l’assemblée des actionnaires et les régents : de 1806 à 1936 le gouverneurs et les 30 principaux dirigeants de la Banque de France devaient en être actionnaires.
    D’où la stabilité et l’indépendance de l’institution durant 130 ans, malgré crises, guerres, défaites, occupation de 1870, succession de régimes et révolutions.
    Un monnaie dont la gestion ne dépend que des politiques est toujours utilisée contre les peuples qu’elle est censée servir : la courte vue et la démagogie deviennent alors la règle, avec dettes, crédit incontrôlé etc……
    Sacraliser la monnaie et en faire la seule propriété de l’Etat, la nationaliser en qq sorte, est une erreur économique majeure : il n’y a plus aucun frein ni contre pouvoir. L’histoire, et particulièrement celle des 80 dernières années le démontre.
    En démocratie, il faut séparer les monnaies de l’Etat.

  16. C’est une très bonne chose que d’avoir lancé un fil sur cette fameuse loi de 1973, que l’on accuse d’être à l’origine de tous nos maux, et en même temps, de continuer à faire de la propagande communiste, osons le mot, un comble en 2011 !
    Ainsi, c’est la faute aux banquiers, aux marchés (C’est vrai qu’en Corée du nord, où à Cuba, où il n’y a pas de banquiers ni de marchés, les peuples sont heureux, rient dans les rues, et déambulent dans de puissantes berlines dans de luxueuses avenues bordées de villas cossues, qui font rêver le pauvre occidental moyen, affamé et appauvri par des spéculateurs et des banquiers cyniques…), l’infâme Pompidou, lié à un contrat secret avec la banque Rotschild et le dévoyé Giscard d’Estaing, ministre de l’Economie à l’époque ont livré, par cupidité, la France aux marchés, aux banquiers. Si cette loi n’avait pas été faite, nous serions aujourd’hui exédentaires, !!!
    Le pire est que tout le monde, de Besancenot à Marine Le Pen, reprend l’antienne en coeur. Bien évidemment, il faut un peu de courage pour dénoncer les causes véritables de la situation actuelle, et pour cela expliquer que depuis 1973, l’Etat vit au dessus de ses moyens, et qu’il doit se restructurer pour devenir efficace, qu’il doit supprimer les innombrables privilèges concédés à des corporations (Cheminots, dockers, etc.), qu’il doit en finir avec des syndicats fossiles qui paralysent et brisent le dynamisme du pays, qu’il mette fin à une immigration incontrôlée au coût faramineux, etc.
    J’ai parfois vraiment honte d’être français, lorsque je vois notre histoire nationale, et que je ne vois plus aujourd’hui que des gens qui ne s’intéressent plus qu’à leurs loisirs et à leurs points retraite (Cf la récente manifestation de lycéens qui sont sortis dans la rue (pour casser) à la suite d’une fausse rumeur diffusée sur fesse bouc stipulant que le gouvernement envisageait de supprimer des vacances).
    Nul doute que le monde politique a fait le même constat que moi, et préfère la démagogie, le simplisme, en jetant en pâture des boucs émissaires faciles (Les banquiers, les marchés, les traders), plutôt que d’essayer de dire la vérité, et d’inciter la France à un effort collectif pour redresser la situation.
    Luc, 6, 41 : « Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’œil de ton frère et n’aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton œil à toi ! Ou comment peux-tu dire à ton frère : Frère, laisse-moi ôter la paille qui est dans ton œil, toi qui ne vois pas la poutre qui est dans le tien ? Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton œil, et alors tu verras comment ôter la paille qui est dans l’œil de ton frère. »

  17. @ HV:
    Oui, dans mon esprit, je pensais “hors crise exceptionnelle”, il est clair qu’aujourd’hui, ce n’est plus le cas.
    @ Sobieski :
    Rien n’est complètement faux dans cette vidéo, c’est juste mal présenté puisqu’elle n’explique pas le pourquoi de la loi de 1973, et le système d’étalon-or, qui était le système précédent. On s’est retrouvé à émettre de la dette parce que finalement, l’étalon-or se transformait en étalon-dollar. De fait, l’équilibre entre masse monétaire et réserves (tout d’abord en or, puis en dollars) était complétement modifié et permettait un endettement beaucoup plus important, puisque la quantité de dollars n’a pas cessé de s’accroitre en trente ans. Enfin, quand elle dit que le traité de Lisbonne bloque tout, c’est faux car en cas de crise, on passe allègrement dessus comme c’est le cas actuellement. D’ailleurs, aujourd’hui, on se retrouve dans le système voulu par l’auteur de la vidéo, avec une création monétaire principalement faite par les banques centrales. Le souci est que ça ne règle pas grand chose.
    @PG:
    En fait, je ne suis pas certain que la réponse à cette crise soit monétaire. Un système d’étalon-or serait probablement plus sain, mais globalement je ne suis pas certain qu’il y ait un seul système parfait. Pour celui que vous proposez, pourquoi pas, je ne le connais pas, il faudrait que je le regarde à l’occasion.

  18. PG :
    A propos de la 3ème voie :
    “Le crédit social et la doctrine sociale de l’Eglise”
    intro :
    “Après la publication de l’Encyclique Quadragesimo anno, certains adversaires de la thèse créditiste affirmèrent que celle-ci était teintée de socialisme. Une Commission d’études de l’Eglise Catholique fut alors nommée et chargée de vérifier ou d’infirmer cette identification. Elle donna, à cette occasion, de pertinents conseils aux concepteurs sociaux créditistes. Ses conclusions parurent dans « La Semaine Religieuse de Montréal » du 15 novembre 1939. Les voici : ”
    http://prosperite-et-partage.org/spip.php?article21

  19. Le prêt à intérêt et l’Eglise, c’est par ici :
    Extrait :
    “Les Pères de l’Eglise, depuis les temps les plus anciens, ont toujours dénoncé sans équivoque, l’usure rappelait Alain Pilote (Vers Demain 1991) . « Saint Thomas d’Aquin, dans sa « Somme Théologique » (2.2, question 78) résume l’enseignement de l’Eglise sur le prêt à intérêt : « Il est écrit dans le livre de l’Exode (22, 25) : « Si tu prêtes de l’argent à quelqu’un de mon peuple, au pauvre qui est avec toi, tu ne seras point à son égard comme un créancier, tu ne l’accableras pas d’intérêts ». Recevoir un intérêt pour l’usage de l’argent prêté est en soi injuste, car c’est faire payer ce qui n’existe pas ; ce qui constitue évidemment une inégalité contraire à la justice… c’est en quoi consiste l’usure. Et comme l’on est tenu de restituer les biens acquis injustement, de même l’on est tenu de restituer l’argent reçu à titre d’intérêt ».
    http://www.prosperite-et-partage.org/spip.php?article25&lang=fr

  20. Cette dette est PUREMENT FICTIVE et mathématique.
    On ne rembourse pas un point c’est tout.
    Les dettes de l’Allemagne de Weimar et les valoches de Deutch Mark pour acheter son pain n’ont jamais empêché Hitler de fabriquer des chars et de repartir sur une monnaie saine.
    A qui doit-on ces sommes astronomiques ?
    A des détenteurs privés de Banque centrales qui ont eu le génie de mettre des intérêts dès l’EMISSION de la monnaie. En gros en caricaturant, ils fabriquent 100 et en exigent 110 voir 150 si vous passez de AAA à BBB.
    Dès l”émission (pas pour un emprunt).
    L’INFLATION est devant nous et faudra bientôt des valoches de millions de monnaie de singe pour aller acheter son pain….
    Achetez un jeu de Napoléons tant qu’il en est encore temps. Lors de la 2ème GM vous pouviez ajouter 6 à 9 zéros à sa valeur initiale…
    A bon entendeur.
    Pourquoi le gouvernement devrait-il payer un intérêt à un système bancaire privé pour l’usage de sa propre monnaie, qu’il peut émettre lui-même, sans intérêt? :
    http://www.prolognet.qc.ca/clyde/edison.htm

  21. Désolé de vous “assommer” mais ces extraits ou ciattions me paraissent très importnats :
    La crise mondiale aujourd’hui, Maurice Allais, ed. Clément Juglar 1999 :
    « Par essence, la création monétaire ex nihilo que pratiquent les banques est semblable, je n’hésite pas à le dire pour que les gens comprennent bien ce qui est en jeu ici, à la fabrication de monnaie par des FAUX MONNAYEURS, si justement réprimée par la loi. Concrètement elle aboutit aux mêmes résultats. La seule différence est que ceux qui en profitent sont différents »

  22. @ Polydamas
    Ce système fut celui u franc de 1808 à 1936 : la Banque de France, qui pour être ”de France” n’était pas aux mains des seuls hauts fonctionnaires : d’où ma stabilité du franc.
    @Cosaque
    Ce que M. ALLAIS dit des banques s’applique à l’Etat : car la création de monnaie scripturaire par les banques est autorisée par les Etats, voire encouragée par leur endettement, et par la suppression des barrières et contrôles du crédit. Ce qui est à l’origine de la crise actuelle : l’Etat n’est pas une garantie.
    Ce qui est une garantie est le contrôle de sages et de responsables devant l’opinion.

  23. @ Cosaque:
    “On ne rembourse pas un point c’est tout.”
    puisque nous sommes sur un blog catholique, n’oublions pas toutefois d’aborder la question en prenant en compte la morale: ne pas rembourser une dette que l’on peut payer, c’est du vol. Les Ecritures evoquent a de nombreuses reprises la remission de dettes, mais a l’initiative du creancier.

  24. La réforme de la Banque de France a eu lieu en janvier 1973. Si l’on regarde l’évolution du déficit public entre 1973 et 1981 (par exemple : http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Solde-budgetaire-France.png), on constate que, malgré le premier choc pétrolier de fin 1973, l’équilibre du budget a été rétabli dans les 3 ans qui ont suivi. Il est donc faux de dire que nous vivons en déséquilibre budgétaire depuis 1973.
    Il en aurait sans doute été de même pour le deuxième choc pétrolier de 1980 si l’arrivée des socialistes et leur imbécile relance par la consommation n’avaient pas détruit irrémédiablement l’équilibre. Les scandales du Crédit lyonnais, de France Telecom et autres exploits du socialisme, qu’il soit socialo-communiste ou chiraquien ou sarkozyste, font partie de la dette publique. Ce n’est donc pas la réforme de 1973 qui est la source de nos ennuis mais les dépenses inconsidérées d’un état socialiste mauvais gestionnaire (pléonasme !) à partir de 1981.
    N’importe quel ménage un peu sensé ne dilapide pas l’argent quand il voit croître son endettement. Or depuis 1981, c’est à qui jettera le plus possible d’argent par les fenêtres. Accueille-t-on toute la misère du monde, accorde-t-on des prêts sans intérêt à des familles insolvables (équivalent des subprimes), donne-t-on encore plus de privilèges au secteur public, instaure-ton les 35 heures … quand on a des dettes faramineuses ?
    C’est avant tout la mauvaise gestion de nos finances publiques qui est à l’origine du désastre et non la réforme de 73. Désastre dont on se demande s’il n’est pas délibéré.

  25. Résumons calmement. La Loi de 1973 fut de peu d’importance dans un état d’équilibre. Elle fut simplement TECHNIQUE. Dans une ambiance où les deux dettes : flottante et perpétuelle étaient différenciées avec des ressources techniques bien nettes, cette Loi fut logique. Elle n’emportait aucun inconvénient ! Depuis 1981, les choses se sont très vite gâtées ! Pourquoi de nos jours l’Etat ne met-il pas en circulation des bons du trésor sur formules dans le public avec intérêts précomptés comme avant ? Pourquoi ne remet-il pas dans le public les obligations d’Etat et la fameuse rente 3% ? Pourquoi passe-t-il systématiquement par les banques et leurs techniques diverses, nationalisées ou non, avec ou sans “noyaux durs” ? Parce que l’Etat depuis 1981 est devenu étranger au Peuple ! Et qu’il en a peur ! Sachez bien que la monnaie, quelle qu’elle soit est NEUTRE, TOTALEMENT NEUTRE sur l’économie si elle est bien gérée ! Elle détruit l’économie si elle est mal gérée. Et c’est bien le cas depuis 1977-1979 et cela n’a aucun rapport avec l’interdiction faite en 1973 à la Banque de France de faire du crédit à l’état en grossissant le bilan sans ressources réelles, ce que l’on constate aujourd’hui, à nouveau, chez la BCE, après les banques commerciales et la BDF avant 1973. Il fallait arrêter ce début d’errance. La BCE a recommencé à errer en violation de son statut dû aux Traités ce qui aboutira à l’éclatement de l’Euro inévitablement. Je ne peux pas vous en dire plus sans vous faire le cours… LMDM Professeur d’économie politique.

  26. N’en déplaisent aux nostalgiques des “deux cents familles”, dans un pays civilisé la création monétaire est un privilège régalien. Aujourd’hui, la plus grande partie de l’argent créé l’est par les banques de second rang (privées) lorsqu’elles accordent des crédits. Ce n’est pas l’argent qu’elles ont en dépôt qu’elles prêtent, c’est un argent qu’elles créent de toutes pièces. Elles le font par une délégation de l’Etat. Il est tout de même ANORMAL et IMMORAL qu’elles demandent un intérêt à l’Etat pour lui prêter cet argent.
    On rétorque que la “planche à billets” est inflationniste. C’est vrai parfois, mais dans de certaines limites. La loi de 73 n’a pas supprimé l’inflation, due principalement, dans les années soixante-dix, à la flambée du pétrole et à l’échelle mobile des salaires.
    SURTOUT, la création monétaire n’est pas moins inflationniste lorsqu’elle est confiée aux banques privées. La bulle immobilière actuelle n’est rien d’autre qu’une inflation causée par l’excès de crédit immobilier.
    Il est temps qu’un Etat national nous redonne notre indépendance par rapport à l’Europe d’abord, aux féodalités de l’argent ensuite.

  27. @ PG, qui dit : “Puisque nous sommes sur un blog catholique, n’oublions pas toutefois d’aborder la question en prenant en compte la morale: ne pas rembourser une dette que l’on peut payer, c’est du vol.”
    L’immoralité, c’est d’abord, pour les banques privées, de faire payer aux Etats un argent qui ne leur coûte rien, et dont elles ne se privent nullement en le prêtant, puisqu’elles le créent de toute pièce. A plusieurs reprises, les rois de France ont fait défaut, sans aucun scrupule moral, car ils représentaient l’intérêt public, contre l’avidité des agioteurs d’alors, qu’on appelait les “partisans” (voyez La Bruyère).

  28. HV,
    Avez-vous lu la suite de mes propos ?….
    Les voleurs sont – même Maurice Allais l’affirme- , les Banques centrales qui agissent comme des “FAUX MONNAYEURS”. Payez-les si vous voulez mais je ne vois pas pquoi j’engraisserai des gens qui ne font qu’actionner une photocopieuse et qui attendent gentiment en retour qu’on échange leur papier contre des lingots d’or…
    Ils ont trouvé la pierre philosophale ! ;-)
    PG :
    La seule garantie s’est l’OR + l’éco réelle.
    Dans le fond que ce soit l’Etat ou les Banques centrales revient au même. “l’Etatiser” ds sa forme régalienne en facilite sans doute le contrôle. Mais c’est secondaire.C’est juste des tours de passe passe. ( Voir les nationalisations/privatisations de la Banque de F avec les Rothschild).
    L’essentiel est que la monnaie qui n’est q’un MOYEN de mesure ne se transforme en poule aux oeufs d’or.
    Les prêts : OUI.
    L’usure (intérêt ici, dès émission) : NON
    Ici, comment on fabrique l’argent, petit conte rapide à lire : l’ile des naufragés, vous mourrez moins bête ;-) :
    http://www.michaeljournal.org/ilenauf.htm

  29. Thomas Edison :
    “Il est absurde de dire que notre pays peut émettre 30 millions $ en obligations, et pas 30 millions $ en monnaie. Les deux sont des promesses de payer, mais l’un engraisse les usuriers, et l’autre aiderait le peuple. Si l’argent émis par le gouvernement n’était pas bon, alors, les obligations ne seraient pas bonnes non plus. C’est une situation terrible lorsque le gouvernement, pour augmenter la richesse nationale, doit s’endetter et se soumettre à payer des intérêts ruineux à des hommes qui contrôlent la valeur fictive de l’or.”
    Quand je lis le post d’Ysengrin je me dis que notre société nous a fait tomber bien bas puisqu’elle nous pousse à l’anarchie.
    Je souscris pleinement à ce qu’il dit en parlant des traders boucs émissaires. Il faut des responsbales à nos médias mais eux ne sont que les marionnettes d’un Système éco qui les dépasse ! ( + ou – consciement).
    Ensuite ce qu’il dit sur les grèves, les communistes etc… est parfaitement juste.
    Néanmoins, la chose qui est erroné est le simplisme.
    Ce n’est pas votre faute mais on nous a tjrs habitué à fonctionner en mode BINAIRE : CAPITALISME / COMMUNISME et en gros GAUCHE / DROITE. C’est assez pertinent mais ça nous empêche d’aller plus en profondeur des choses. Je pensais exactement de cette manière ( à droite).
    Mais c’est du hégélianisme THESE / ANTITHESE bien commode à nos va t-en guerre. Le communisme a été très mauvais mais le “libéralisme” n’est pas tt bon.
    L’Argent n’a pas d’odeur politique. Il doit SERVIR à tous. C’est le sang de l’économie. Redonnons lui sa valeur originelle qui est une valeur COMPTABLE et NON UNE DETTE.

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