Partager cet article

Culture de mort : Euthanasie

La demande d’euthanasie est souvent un appel à l’aide

Béatrice Stella, cofondatrice de l’association Paroles de Catholiques et cofondatrice de l’Union des Familles en Europe, écrit sur Atlantico :

"Le journal néerlandais De Volkskrant, dans un article du 11 juillet, tire d’une enquête menée à la demande du ministère de la Santé, une conclusion surprenante : le nombre de cas d’euthanasie serait le même avant ou après la légalisation, « invalidant la méfiance internationale contre l’euthanasie ». C’est aller vite en besogne. […] L’euthanasie a été légalisée par les Pays-Bas en 2002. Après un déclin en 2005 du nombre d’euthanasies ainsi avouées, le niveau serait aujourd’hui celui qu’il était avant la loi, c’est-à-dire en 2002. Conclusion du journal : la nouvelle loi n’a pas conduit à une augmentation du nombre de cas d’euthanasie. […] Autant dire que la loi ne sert à rien, sauf à rendre visible ce qui se faisait dans le secret. Sa seule conséquence étant, pour les médecins qui pratiquent l’euthanasie, de pouvoir dormir tranquillement sur leurs deux oreilles sans pouvoir être inquiétés. Le nombre d’euthanasie sans demande explicite aurait fortement chuté, passant de 1 000 à seulement 300. […]

Nous sommes ici en présence, non des chiffres « officiels », c’est-à-dire publiés par les commissions régionales de suivi de l’euthanasie, qui se basent sur les euthanasies dûment déclarées, mais sur une photographie sensée être le reflet de ce qui est caché… Il n’est pas inutile de rappeler que les chiffres publiés par ces commissions montrent qu’on passe de 1800 cas en 2003 à 3136 en 2010.

A la lecture de cet article, on ne  peut s’empêcher de s’interroger sur les 300 euthanasies déclarées comme n’étant pas explicitement demandées. Cela revient à dire qu’elles ont été décidées et mises en œuvre unilatéralement par les médecins. Ce n’est certes pas un chiffre qui peut réduire à néant la méfiance internationale ! Ce qui est habituellement présenté comme l’accession à une liberté individuelle enfin respectée, un progrès pour le genre humain qui pourrait enfin choisir pleinement de mourir dans les conditions et à l’heure choisie, se révèle comme un acte menaçant la liberté des individus.

Ces 300 cas non légaux posent donc un problème insurmontable ! De quel droit les médecins décident-ils de la vie et de la mort de ces trois cents personnes ? Quels sont leurs critères, leurs critères subjectifs, si ce ne sont même pas les critères retenus par la loi ? Quelle confiance peut-on avoir dans ces personnes qui sont censées  juste soigner leurs patients ? De fortes pressions sont exercées aux Pays-Bas pour que l’on rende légales toutes sortes de raisons d’euthanasier (la fatigue du grand âge par exemple). On a de quoi se demander si le courage et le sens des responsabilités du personnel politique sera toujours suffisamment grand pour résister à ces pressions qui n’auront jamais aucune limite…

La publication, le 13 juin dernier, d’une tribune alarmante signée par un collectif de professionnels de santé belges, nous a décrit toutes les dérives potentielles. Voici sa conclusion : « Sans aucun doute, toute demande d’euthanasie doit être écoutée et reçue avec compréhension. Nous mesurons en effet l’extrême gravité et le poids de ces situations angoissantes où le patient n’en peut plus. Mais la société doit-elle nécessairement accéder à cette demande ? Une telle demande est souvent un appel à l’aide. A cet appel, et il faut le redire avec force, la seule réponse appropriée est de soutenir le désir de vivre qui se manifeste dans toute expression d’une demande de mort.» […]"

Partager cet article

1 commentaire

  1. Que faire avec ceux qui commettent des “TS” ratées, des tentatives de suicide ? On les euthanasie aussi puisqu’ils n’arrivent pas à se suicider par eux-mêmes ?

Publier une réponse

Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience en ligne. En acceptant, vous acceptez l'utilisation de cookies conformément à notre politique de confidentialité des cookies.

Paramètres de confidentialité sauvegardés !
Paramètres de confidentialité

Lorsque vous visitez un site Web, il peut stocker ou récupérer des informations sur votre navigateur, principalement sous la forme de cookies. Contrôlez vos services de cookies personnels ici.


Le Salon Beige a choisi de n'afficher uniquement de la publicité à des sites partenaires !

Refuser tous les services
Accepter tous les services