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Culture de mort : Avortement / Homosexualité : revendication du lobby gay

La défense des principes non négociables n’est pas un combat annexe

Benoit-et-moi a traduit un éditorial de Riccardo Cascioli, sur la Bussola, qui concerne aussi la France :

"Les mots comptent, ils expriment des conceptions bien précises de
l'homme et de la société. Et parfois ils disent des choses opposées,
même s'ils semblent synonymes. C'est le cas de deux expressions
largement utilisées ces derniers temps sur l'engagement politique des
catholiques, «questions éthiquement sensibles» et «principes non négociables».
Ils sont en substance utilisés indifféremment pour indiquer les
questions comme l'avortement, l'euthanasie, l'insémination artificielle,
le mariage homosexuel et ainsi de suite.

C'est vrai, les arguments indiqués sont les mêmes, mais la façon de les voir est radicalement différente. Quand
il s'agit de «thèmes éthiquement sensibles», on se réfère
principalement au potentiel de division qu'ils ont au sein même des
partis. Tant à gauche qu'à droite et au centre, mais dans des
proportions variables, il y a des positions très différentes à cet
égard, ce sont des thèmes qui traversent et divisent tous les partis. En
raison de la sensibilité de ces sujets et du risque qu'ils fassent
sauter des majorités et des alliances, il devient plausible et
acceptable qu'ils soient exclus des programmes électoraux. Comme pour
dire: trouvons d'abord un consensus sur l'économie – en ce moment, ce
qui intéresse le plus les gens -, l'emploi, la politique étrangère, la
sécurité et peut-être même l'immigration;
pour les «questions
éthiquement sensibles», en revanche, n'épousons aucune conviction,
laissons la liberté de conscience, reconnaissant qu'il s'agit de
questions importantes pour de nombreuses personnes. Telle est la ligne
adoptée par Mario Monti, il l'a expliquée lui-même en présentant son
agenda. Position parfaitement respectable, et qui, comparée à celle
de la gauche, qui a déjà au programme, par exemple, la reconnaissance
des unions homosexuelles, est déjà un pas en avant important.

Cependant,
si nous utilisons le terme «principes non négociables», nous entendons
quelque chose de tout à fait différent. Cela revient à dire que la vie,
la famille, la liberté d'enseignement sont vraiment des «principes»
,
elles sont le fondement de l'engagement politique. Non pas un argument
parmi tant d'autres, même très important, mais la base, dont tirent des
conséquences tous les autres thèmes.

La famille, par exemple: de sa
stabilité dépendent aussi l'économie, la sécurité, les dépenses
sociales
. Une famille déchirée signifie moins d'enfants, et nous savons
en Italie, le prix amer que nous payons aujourd'hui pour cette hiver
démographique, à la fois en termes de sécurité (qui paie les retraites?)
et en termes de croissance économique (un effectif plus âgé est moins
compétitif, à titre d'exemple). Une famille déchirée signifie également
plus grande pauvreté et nécessité de services sociaux
, c'est-à-dire –
nous parlons toujours de tendance générale et non des situations
particulières – d'enfants qui ont de moins bons résultats scolaires,
avec une plus grande tendance à consommer de l'alcool et de la drogue, à
tomber dans la délinquence etc. Il y a désormais des dizaines d'études
sur cet aspect et sur les coûts sociaux de la crise de la famille.

Donc,
parler d'assainir l'économie sans aborder la question de la famille –
compte tenu également de la forte pression idéologique pour la
reconnaissance des unions homosexuelles – est une grave erreur de
perspective
. Ce n'est pas un problème de liberté de conscience, mais de prise de conscience de ce qui est en jeu dans la société. Le même discours peut être répété pour la vie, et la liberté d'enseignement.

Si
ces principes sont donc "non négociables", c'est-à-dire des principes
fondateurs, ils ne peuvent être mis de côté en prévision de jours
meilleurs pour en discuter.
Sur ce point, la doctrine sociale de
l'Église est très claire et, d'ailleurs, il y a des montagnes de preuves
à cet égard. […]"

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2 commentaires

  1. À faire lire à tous ceux qui soutiennent Marine Le Pen comme compatible avec les PNG…

  2. @ PK
    Elle fut la seule candidate durant les présidentielles à contester que l’avortement soit un droit des femmes, et ceci devant le public le plus hostile qui soit, les étudiants de Sciences PO.
    Cet article est aussi à faire lire à tous ceux qui refusent de voter FN au premier tour au nom des principes non négociables et qui votent ensuite au second pour n’importe qui au nom du prudentiel qu’ils n’ont pas appliqué au premier tour.
    Ou à tous ceux des catholiques qui sont contre la mariage gay et qui ont voté au second tour pour le candidat qui affectait de le refuser, en disant simplement que dans l’état actuel de la société cela n’était pas envisageable, alors qu’au premier tour la candidate FN s’était très clairement prononcé totalement contre.
    Ceci posé, je souhaite qu’elle soit présente le 13 à la Manif pour tous : défendre le FN ne doit pas faire abandonner la juste critique du petit clan qui actuellement tente d’influencer sa ligne sans autre légitimité (?!) que des moeurs privées ostensiblement déviantes.

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