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France : Société

La crise aux Antilles françaises

Décryptée par Polémia :

"Les mouvements de protestation aux Antilles ont des causes économiques et sociales mais aussi, et surtout, des causes raciales et idéologiques. Le mouvement « Liyanna Kont Pwofitasyon » (LKP) est parti de Guadeloupe le 20 janvier 2009, jour de l’investiture d’Obama. La première rencontre des manifestants avec le secrétaire d’Etat à l’outre-mer, Yves Jégo, a été fixée au 4 février, jour où, en 1794, la Convention avait aboli l’esclavage ! Les agitateurs savent choisir leurs dates et utiliser les symboles. Cent soixante ans après son abolition définitive en 1848, c’est encore la « mémoire » de l’esclavage qui sert de socle idéologique aux revendications antillaises. […]

Selon le discours dominant, la majorité noire serait exploitée par la minorité blanche des métropolitains et des békés qui contrôlent la grande distribution. Qu’il puisse y avoir dans une situation insulaire, donc de semi-monopole, des abus de position dominante de la part des pétroliers et des épiciers, c’est incontestable. Que cela rende pleinement compte de la situation économique et sociale des Antilles, assurément pas ! Et la mise en avant de « l’esclavage » comme facteur justificatif des revendications n’est pas intellectuellement recevable. […]

Elle n’est pas acceptable moralement puisqu’elle suppose une responsabilité collective, de surcroît transmissible de génération en génération. Elle n’est pas acceptable historiquement, car si presque tous les peuples ont pratiqué l’esclavage (y compris les Africains qui en faisaient commerce), seuls les Européens l’ont aboli. […]

L’Institution d’émission de l’outre-mer, l’IEDOM, équivalent local de la Banque de France, publie des bilans économiques pour chacun des DOM. Il apparaît clairement à travers leur analyse que ces départements vivent essentiellement des transferts financiers effectués depuis la métropole : traitement de fonctionnaires nationaux et locaux, retraites, allocations chômage, RMI. […] En 2007, sur une population de 450.622 habitants, il y avait 167.306 actifs dont 39.786 chômeurs ; il y avait aussi 32.052 allocataires du RMI. […]

Nul ne sait encore comment se dénouera la crise dans les Antilles françaises. Mais il est probable qu’elle se terminera par de nouveaux transferts de fonds de la part des contribuables métropolitains."

MJ

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14 commentaires

  1. On devrait envoyer Martiniquais et Guadeloupéens faire un stage chez leurs voisins de Port-Rico, Haïti, république dominicaine ou Cuba. Ils se rendraient vite compte qu’ils sont les nantis de la région.

  2. Analyse pleine de discernement…
    Je lisais, hier, ces propos outrés selon lesquels la France voudrait tuer les Antillais : http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2009/02/15/01011-20090215FILWWW00003-l-etat-a-choisi-de-tuer-les-guadeloupeens.php
    Quand quelques mois après ses propos sur le nettoyage au Kärcher, Sarkozy est allé en Guadeloupe, des manifestants devant la préfecture osaient prétendre qu’il avait traité les Antillais de racaille. Il fallait voir leur air faussement chagrin.
    Le fait est que bien des Antillais sont racistes et n’ont pas fini de demander un dédommagement pour l’esclavage. Ils ne l’ont pas vécu, point barre ! Que l’on reconnaissance l’abomination de l’esclavage, soit, cela va de soi pour les chrétiens ; mais on rembourse les victimes ou leurs ayants droit directs, pas presque 200 ans après ! Ils me sidèrent quand ils se regroupent avec les prétendus sans-papiers avec qui il ne partagent souvent que la couleur de l’épiderme… ou peut-être la haine de la France !
    Ma mère est réunionnaise, et longtemps la Réunion a été exempte de ces revendications envers la Métropole. On était fier d’être français ! Mais des Antillais s’y sont installés et, voilà, qu’ils y diffusent leurs revendications et que des chanteurs réunionnais les rejoignent. On surfe sur l’histoire de l’esclavage. Faudrait-il que les descendants de serfs demandent réparation ? Et à qui ? Cela serait bien ridicule … pas plus que les revendications des Antillais.
    L’hypocrisie fait oublier que si la France ne portait pas à bout de bras des collectivités d’OM, elles seraient dans un état bien pire. Que la vie aux Antilles ne soit pas facile, je veux bien, mais où seraient-ils sans la France tant haïe ?
    Enfin, j’ai pu lire différents avis d’Antillais, qui disent que les syndicats manipulent le tout, contraignent les petit commerçants à baisser rideau, etc.

  3. L’analyse de MJ est tout à fait justen mais il n’y a pas que cela. Ca ne s’arrêtera jamais ! Ecoutez cet extrait d’une émision de KMT (chaîne martiniquaise je crois). C’est édifiant, ahurissant et personne ne dit rien. On trouve ce genre de propos tout à fait normal. Les Martiniquais blancs (je préfère cela à Békés) ont du soucis à se faire. Lien : http://www.dailymotion.com/video/x305gn_martiniquele-genocide-par-substitut

  4. Sur la conclusion : si on envoie encore des fonds aux Antilles, espérons qu’ils ne serviront pas à enrichir les meneurs indépendantistes et à financer leurs actions violentes racistes !

  5. “Liyanna Kont Pwofitasyon” : cela signifie simplement : “il y en a contre la profitation” (= nous sommes là contre le profit abusif) . Comme dirait Tintin, lors de ses aventures au Congo : c’est du ……

  6. Excellent commentaire.

  7. Le meneur du LKP Elie Domota est directeur adjoint de l’ANPE ( pôle emploi) Guadeloupe.
    Autant prendre des syndicalistes Sud Rail pour diriger la SNCF.

  8. Il y a aussi ceux qui travaillent et ceux qui prennent le soleil.
    Est-ce injuste que les travailleurs soient plus riches que les oisifs ?
    La Fontaine aurait parlé de fourmis et de cigales.

  9. J’ai vécu en Guadeloupe ! Si les Anciens sont conscients de leur situation privilégiée par rapport aux iles voisines (sans subsides constantes d’une Métropole) et respectueux de tous (blancs et noirs) les “générations” actuelles jouent sur un racisme qui n’existe que dans leur coeur. Ils sont encouragés par nos politiques et leurs élus qui jouent leur réélection en flattant leur côté “victime des méchants blancs depuis la nuit des temps” . Je vous défie de pouvoir bénéficier d’un avantage social style HLM, si vous êtes “métro”. Les avantages sociaux sont pour les antillais noirs, point barre.
    Quant aux antillais blancs, ils sont niés. Tout blanc est vilain métro!
    Mais les seuls qui travaillent sans crier à l’esclavage dès qu’on leur demande de respecter les consignes de travail ce sont ces exploiteurs de “métro blanc” !
    Marre des crétins de service qui entretiennent la légende. On va payer ces mendiants jusqu’à quand ?
    Ils ne sont pas dignes de leurs ancêtres esclaves victimes de leurs propres frères de peau (esclavage qui continue d’ailleurs en Afrique sans que cela ne les bouleverse) ils ne méritent pas la situation profitable dans laquelle ils se trouvent ( études, santé, loisirs, habitations…etc)

  10. Ces actions engendrent la crise plus qu’elle ne la résolvent. Un directeur d’une chaine d’hotels de luxe faisait remarquer que les hotels sont aujourd’hui vides aux Antilles alors qu’ils sont presques pleins dans toutes les destinations équivalentes (donc la crise n’est qu’un prétexte). Si ça continue, les hotels vont simplement fermer, entrainant plus de chomage, plus de pauvreté, plus de révoltes, plus de racisme (anti-blancs), moins de tourisme et ainsi de suite.

  11. Il serait très “pédagogique” que la métropole laisse tomber la Guadeloupe car elle n’a plus les moyens de payer pour cette île. Je crois que jusqu’au fond des banlieues le dernier “descendant d’esclaves” se tiendrait à carreau pour les 10 ans à venir devant tant de détermination.
    Un réunionnais, qui ne veut pas retourner chez lui sauf pour les vacances et encore (!!!!) me disait que la France, via les conseils régionaux et autres Assedic, etc…., lui a payé : son billet aller / retour + 6 mois d’hébergement + 6 mois de bourse le temps qu’il s’installe en métropole. Bretons, corses et marseillais ont ils droit au même traitement ?
    Malheureusement on ne peut pas se séparer de ce boulet insulaire car cela risquerait d’entrainer des remous en Guyane dans laquelle Ariane espace et le Cnes développent actuellement des pas de tir complémentaires avec les Russes pour pouvoir lancer une gamme complète de fusées de toutes tailles. Baikonour ne conserverait que les fusées militaires (voir le dernier Challenges).
    Donc en plus des angles de classes, races et culture il faut intégrer l’aspect géopolitique. Malheureusement.

  12. Les Antilles vivent essentiellement de la métropole. les antillais ont des places réservés dans les administrations en France.
    A quand l’indépendance? (sans continuer à payer pour eux, évidemment).

  13. @trahoir
    La France pourrait payer un loyer à un futur Etat guyanais pour l’utilisation de Kourou.
    Guantanamo est bien situé sur l’ile de Cuba et c’est une base américaine . Pourtant , on ne peut pas dire que les régimes en place dans ces 2 pays s’apprécient.

  14. @ alain21,
    tout à fait de votre avis

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