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France : Politique en France

La Cour des Comptes critique la gestion de l’Education nationale

Dans son rapport dévoilé ce matin, la Cour des comptes brocarde le gouvernement au sujet de l'Éducation nationale, qui

«ne souffre pas d'un manque de moyens ou d'un nombre trop faible d'enseignants, mais d'une utilisation défaillante des moyens existants».

Le gouvernement a décidé d'embaucher 60.000 enseignants d'ici la fin du quinquennat. Les effectifs des enseignants du secondaire n'ont ainsi pas cessé d'augmenter entre 1993 et 2005 alors que celui des élèves diminuaient parallèlement.
En dépit de ce surcroît d'enseignants par rapport aux élèves, les résultats du système éducatif français sont particulièrement inégalitaires et les résultats des enfants se dégradent lentement. La part des élèves les plus faibles s'est ainsi accrue de 26 % en lecture et de 37 % en mathématiques entre 2000 et 2009.

La Cour pointe aussi l'absence de subsidiarité : tous les postes sont considérés comme équivalents et tous les enseignants sont jugés également qualifiés pour les occuper. Ni le directeur de l'école, ni le chef d'établissement n'ont leur mot à dire.
Le caractère automatique de ce système répond au mythe de l'égalité.

Comme d'habitude, ce rapport risque de terminer dans un placard.

En attendant, si la Cour des Comptes faisait un rapport sur l'école libre, nul doute que le résultat serait bien différent. Alors la liberté scolaire, c'est pour quand ?

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13 commentaires

  1. Un témoignage pour le moins explicite :
    Loys Bonod, professeur de français : « Un élève de troisième a un niveau CM2 ! ».
    http://www.rue89.com/2012/12/08/loys-bonod-prof-de-francais-un-eleve-de-troisieme-un-niveau-cm2-237554

  2. Bientôt il y aura plus de profs que d’élèves !
    Et comme d’hab, ce rapport ne servira à rien…

  3. … et revoilà la balançoire de “l’autonomie du chef d’établissement”, rêve récurrent qui donne de moiteurs su sein, autour et alentour de l’UMP. Au risque de lasser, rappelons encore que cette martingale géniale achèverait de livrer les établissements à l’UNSA, à laquelle est affilié le syndicat ultra majoritaire parmi les chefs d’établissements, le SNPDEN. La manœuvre sera achevée quand dans les conseils d’administration (dont on aura génialement élargi les compétences), lesdits chefs d’établissement se feront une majorité avec les parents d’élèves FCPE. Alors on comprendra enfin que les garanties statutaires nationales des professeurs, c’était le seul rempart qui restait contre la propagande obligatoire (l’homophobie, la diversité, etc)

  4. Pendant ce temps-là, on ferme le PSA de Meudon, le député UMP des Hauts-de-Seine Patrick Devedjan s’en fiche complètement, au même titre que l’oligarchie au pouvoir. À bas la Gueuse qui fait crever la France !

  5. Dommage que la Cour des Comptes ne pointe pas le moteur essentiel de la dégradation planifiée de l’enseignement: la “pédagogite”!
    Quand “on” arrêtera de privilégier l’enrobage pédagogique à la valeur du contenu…
    Quand “on” arrêtera d’imposer l’enseignement thématique et de privilégier l’idéologie aux contenus “enseignés”, on s’étonnera sans doute de voir les enfants faire des progrès spectaculaires!
    Je ne crois que les “petits français” soient devenus brusdquement idiots à l’aube des années soixante dix…
    Mais quand on voit la dégringolade de niveau d’apprentissage en vingt ans on devrait se poser des questions non?
    Eh bien non!
    Depuis la fin des années 80 on gère la dégringolade. Le seul mot d’ordre à l’Educ Nat c’est : surtout ne pas se remettre en question!
    On voit où cela nous mène une génération plus tard!
    Et cela hélas la Cour des Comptes ne peut pas influer dessus!

  6. “Ni le directeur de l’école, ni le chef d’établissement n’ont leur mot à dire” : c’est absurde et c’est d’ailleurs là la principale différence entre le privé et le public.
    Et au quotidien, on voit bien que selon que le directeur (et son équipe) pousse son école à être catho ou pas, on obtient des écoles aux profils très différents : certaines sont avant tout catho, d’autres avant tout privées.

  7. La cour des comptes ne considère pas les énormes difficultés que posent beaucoup d’élèves issus de l’immigration.
    Elèves dont les familles souvent ne font rien pour qu’ils réussissent à l’école.
    Ps : ces élèves sont éventuellement les mêmes qui attaquent les flics dans les fameux quartiers de non – droits.

  8. Combien coûte cette enquête pour nous apprendre ce que le bon sens et l’experience montrent tous les jours?

  9. Merci Ludo !

  10. Il serait temps de s’inquiéter de ce qui se passe à l’école, personnellement j’ai passé 2 ans à corriger les fautes d’orthographe de ma prof de Français. Plus de moyens, plus de profs ne régleront pas le problème, il faut se préoccuper de la qualité des cours.

  11. Le problème de l’Education Nationale n’est pas d’ordre quantitatif mais d’ordre qualitatif. Soit. Et il faudrait, dit-on, remotiver les enseignants. Comment ? C’est très simple : il suffirait de leur permettre d’enseigner. C’est-à-dire de transmettre des savoirs au lieu de les obliger à passer du temps à remplir des tonnes de documents “pédagogiques” que personne ne lit et qui sont élaborés par des “spécialistes” payés pour brasser du vent dans de coûteuses commissions. Il leur suffirait aussi de leur redonner de l’autorité. C’est-à-dire de leur permettre – en respectant un protocole – de mettre à la porte l’élève dont on sait pertinemment qu’il va s’employer à pourrir toutes les classes dans lesquelles on le fera passer d’une année à l’autre alors qu’il n’a pas les bases lui permettant de suivre le programme.

  12. Olivier Saumur : sans forfanterie, mais avec une certaine impatience, je vous conseille de lire le troisième commentaire.

  13. Cela ne changera rien d’autant que cela fait longtemps que l’on sait que l’Education nationale est un mammouth sans tête sans âme et sans résultat !
    Très très cher pour un résultat insignifiant !
    Pitoyable

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