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Culture de mort : Avortement

La correction fraternelle est un acte de charité

Mgr Thomas J. Olmsted, évêque de Phoenix (Arizona), revient sur le scandale des faux catholiques dans le monde politique, mais étrille aussi, indirectement, certains prélats qui se refusent à condamner le mal :

"Quand nous ne sommes plus capables de discerner la différence entre les droits de la personne humaine et ceux des animaux, quand nous ne reconnaissons plus l’égale dignité de toute personne humaine de l’instant de la conception à la mort naturelle, alors nous avons perdu notre boussole morale et la porte est ouverte à d’horribles atrocités humaines. Alors, les gens tentent de justifier des actes mauvais comme le racisme et la purification ethnique, l’avortement et l’euthanasie (…).

Manquer d’appeler le mal par son nom conduit inévitablement à plus d’actes mauvais dans le futur. Les actes mauvais, en eux-mêmes, constituent la plus grande source de scandale. Quand ceux qui les perpètrent ne sont pas appelés à en rendre compte, alors ils sont encouragés à commettre des actions encore pires (…).

Demeurer silencieux sur des actions scandaleuses n’est pas faire preuve de charité, car la charité est fausse si elle n’est pas liée à la foi. En outre, nous avons appris dès les toutes premières pages de la Bible, dans l’histoire de Caïn et d’Abel, que nous “sommes le gardien de notre frère”. La correction fraternelle n’est pas un acte de supériorité supposée. C’est un acte d’amour fraternel qui désire que notre frère constate et admette son erreur, qu’il se repente et trouve une nouvelle vue dans l’abondante miséricorde de Dieu. C’est aussi un acte d’amour pour tous ceux qui seraient autrement pervertis par un comportement scandaleux auquel nous ne nous serions pas publiquement affrontés (…).

Il est bien connu que certaines personnes exercent une plus grande influence que d’autre dans la société. Elles peuvent exercer une fonction publique de plus grande autorité, profiter de plus de popularité ou de prestige, ou être en position d’exercer un pouvoir politique, économique ou moral, ou prendre des décisions qui auront une grande influence sur beaucoup de gens. Plus grande est leur influence, plus grande leur capacité à inspirer ce qui est juste et bon, mais aussi plus grande leur capacité à scandaliser (…).

Au sein de l’Église, le clergé et les religieux exercent une influence majeure sur les laïcs. Ceux qui sont saints inspirent les autres à cheminer vers la sainteté. Mais l’échec moral de religieux et de membres du clergé cause un grand dommage dans l’Église et dans la société, et est la cause de beaucoup de scandale. […]

Au sein de la société d’aujourd’hui, des politiciens, des juges et d’autres personnes  exercent une influence de grande importance sur les problèmes-clé comme la dignité des personnes humaines, la protection du mariage et l’exercice de la liberté de religion. Quand de tels responsables politiques prétendent être catholiques mais manquent d’assumer leur rôle dans ces problèmes-clé, et en particulier quand ils justifient leurs graves oublis de responsabilité en prétendant qu’ils ne peuvent pas “imposer leurs conceptions religieuses aux autres”, ils provoquent un grave scandale. Leurs paroles et leurs actes permettent que des maux aussi fondamentaux que l’avortement ou la recherche sur les cellules souches embryonnaires continuent à tuer des milliers de petits membres et des membres les plus innocents de la famille humaine. Leur fausse argumentation donne aussi l’impression fausse que l’avortement n’est qu’une affaire d’opinion religieuse alors que le droit à la vie est un droit humain fondamental inscrit dans le cœur de chaque être humain.

Dès lors que des scandales sont plus graves que d’autres, rester silencieux sur le scandale donné par ceux qui ont la plus grande influence dans l’Église ou dans a société, a des effets beaucoup plus toxiques que de demeurer silencieux sur d’autres scandales."

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1 commentaire

  1. Je ne sais pas quel est l’âne qui a trouvé cet adage idiot: “le silence est d’or”.
    Le silence est le moteur de l’indifférence qui est le pire des mépris.
    Pour tous ces hommes et femmes politiques à la morale fluctuante, il reste une solution honnête qui leur permettra de se regarder dans une glace: la démission.

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