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France : Politique en France

La cohabitation correspond à une présidence “normale”

Tel est l'avis de Maxime Tandonnet, qui donne de nombreuses références historiques de cohabitation :

"Elle est logique sur le plan institutionnel, correspond d’ailleurs  à ce que pourrait être une “présidence normale”. Le chef de l’Etat incarne la République, il représente la France sur le plan international tandis que le Premier ministre gouverne le pays comme le prévoit l’article 20 de la Constitution. Dans un pays en crise profonde, économique, sociale, intellectuelle, elle peut avoir l’avantage d’exprimer une forme d’unité nationale. La droite et la gauche sont obligées de s’entendre sur l’essentiel, la règle du jeu. Il n’y a pas de perdant, aucun des deux camps n’est humilié par la défaite. Il faut impérativement que les deux têtes de l’exécutif s’accordent d’une manière ou d’une autre.

Les derniers développements politiques semblent créer une situation propice à ce type d’équilibre. Une majorité de Français a voulu changer de Président. A mes yeux, elle avait tort. Mais enfin, c’est fait. En revanche, sur les grandes questions politiques de cette période, l’emploi, le pouvoir d’achat, la sécurité, l’immigration, aucun engouement n’est perceptible envers les solutions proposées par le parti socialiste qui préconise des embauches supplémentaires de fonctionnaires, le droit de vote des étrangers, et un net recul sur la sécurité avec la suppression des peines plancher et de la rétention de sûreté [ajoutons que les Français sont attachés au mariage et aux soins palliatifs, NDMJ].

Les Français n’ont pas non plus forcément envie de voir un seul parti, le PS, concentrer tous les pouvoirs : la Présidence, le Sénat, les mairies, les conseils généraux et régionaux, l’Assemble nationale, sans parler de la presse et des médias où il exerce un quasi monopole de fait.

Une cohabitation aurait enfin l’avantage de ne pas figer les choses pendant cinq ans. En cas d’échec d’une majorité, le Président pourrait dissoudre l’Assemblée au bout de deux ans et redonner la parole aux Français."

Pour arriver à cette cohabitation, il serait nécessaire aussi que l'UMP accepte des désistements réciproques avec le FN.

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4 commentaires

  1. Argumentaire un peu “tiré par les cheveux”. La cohabitation c’est faute de mieux. Et autant mettre un président “potiche” pendant 20 ans, on fera des économies!
    Bref effectivement une assemblée de droite pourrait peut-être limité les dégâts, même si avec une majorité au Sénat et à la Chambre, l’UMP a creusé sa propre tombe électorale sous la présidence Sarkozy et même avant (notamment par les lois de naturalisation et d’entrée d’immigrants) votant automatiquement à gauche 18 ans plus tard!

  2. lorsque l’on confie un pouvoir à un homme il est de la plus haute importance d’installer un contre-pouvoir afin d’eviter toute derive et d’eviter à l’elu la tentation d’oublier qu’il n’est que le depositaire provisoire de la souveraineté de l’electeur.

  3. La cohabitation, au regard du texte de la constitution, dont tout le monde se fiche depuis cinquante ans, cela ne veut rien dire. Selon elle en effet, c’est le premier ministre qui “détermine et conduit” la politique de la nation. Comme sous la IIIe ou la IVe – c’est un héritage transmis par l’esprit de Cassin et consorts – presque tous les actes présidentiels, sauf quelques compétences extraordinaires, sont soumis à contreseing.
    C’est par un dévoiement de la constitution que c’est installée cette habitude irrégulière de voir un président “changer de premier ministre” (inconstitutionnel) ou décider que la TVA va augmenter ou diminuer (inconstitutionnel), etc, toutes initiatives qui avant 1958 l’auraient contraint à la démission. C’est toujours le “coup d’Etat permanent” que dénonça en son temps Mitterrand, pour ensuite ne pas plus s’embarrasser que d’autres de ces pudeurs. Gageons qu’Hollande, après quelques déclarations d’usage, se fera très bien aussi à l’ampleur du costume de cette étrange dictature élective.

  4. @ C
    N’oublions pas que le droit du sol est du au premier mandat de Mitterrand et mis en place par “la Guigou” ! C’était déjà le début de la fin que nous promets le vote des immigrés !

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