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France : Société

La cause principale de la violence scolaire

Lu dans Minute :

M "Y a-t-il une hausse du nombre d’actes de violence dans les établissements scolaires depuis quelques années ou seulement une surmédiatisation de ceux-ci ? […] c’est justement depuis un quart de siècle que la violence sous toutes ses formes, du « simple » racket à l’usage d’armes à feu, s’est installée dans certains établissements scolaires de certaines académies. A cause de l’arrivée de la gauche au pouvoir en 1981? En partie bien sûr […]. Ce fut l’époque du pédagogisme triomphant en même temps que la prise de pouvoir des enfants de Mai 68, qui n’avait eu lieu que treize ans plus tôt et dont les participants avaient atteint la maturité de l’âge à défaut de celle de l’esprit. Ils approchent maintenant de l’âge de la retraite mais constituent toujours l’ossature du corps professoral. Mais là n’est pas l’essentiel. Ceux-là n’auraient pas, à eux seuls, transformé les cours de récré voire les salles de classe en champ de bataille permanent – à cette différence que sur les champs de bataille traditionnels, le corps d’armée attaqué se défend, ce qui n’est pas le cas du corps professoral – si leur prise de pouvoir absolue, totale et pour ainsi dire totalitaire du monde éducatif n’avait coïncidé avec l’arrivée en âge scolaire des enfants du regroupement familial décidé par Valéry Giscard d’Estaing au début de son septennat avec l’aval de Jacques Chirac qui, décidément d’une rare clairvoyance, pensait ainsi prendre une mesure humanitaire sans grave conséquence pour la France puisque celle-ci avait, dans le même temps, décrété la fermeture de son territoire à toute nouvelle immigration extra-européenne…

L’explosion de la violence dans l’enceinte et aux abords des établissements scolaires, que ce soit contre les professeurs, entre élèves ou entre bandes rivales, du même lycée ou pas – et généralement pas puisque ces guerres entre gangs découlent le plus souvent de questions liées à des possessions territoriales et aux lucratives activités qui s’y déroulent –, l’explosion de cette agressivité et l’expression de celle-ci sans plus aucune retenue, sans barrière morale, sans crainte de quelque sanction que ce soit, n’est que la manifestation la plus visiblement terrifiante de la modification de la composition dé mographique de la France. […]

Depuis deux décennies, une dizaine de « plans de prévention » de la violence scolaire ont été adoptés par les gouvernements successifs, de gauche comme de droite. Sans jamais vouloir tenir compte, par peur d’être stigmatisés ou par aveuglement, de la raison principale de l’aggravation soudaine, il y a un quart de siècle, du phénomène qu’ils veulent endiguer et qui, maintenant, paralyse des établissements entiers et fait du corps enseignant la profession la plus consommatrice d’anxiolytiques et d’antidépresseurs et la plus sujette aux arrêts de travail de longue durée pour cause de dépression."

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6 commentaires

  1. plus simplement , la crise de l’ école exprime par les gestes des enfants
    une société nihiliste etdécadente
    où Dien a été éliminé
    où le vice répandu par les loges républicaines règne en maître;
    plusieurs décennies de gavage des cerveaux avec des inepties imposées par les media et les TV débilitantes ;
    l’ habitude de voir des médiocres recevoir pouvoir , honneur , argent;
    lire des décisions de jutice iniques
    qui innocentent les voyous
    qui traînent les gens honnêtes dans la boue
    la République a encouragé la culture des poubelles
    qu’elle ne s’ étonne pas d’en voir sortir des rats.

  2. Certains instituteurs et professeurs ne méritent que le juste châtiment de leur enseignement moribond et de leur manque de clarté et de dénonciations, quant aux principales causes de cette dérive de l’enseignement laïc français…
    Tu récoltera ce que tu as bien semé !

  3. Les professeurs devraient être contents, ils ont réussi a faire disparaître la morale : de quoi se plaignent-ils ?

  4. La principale autre cause de violence, bien supérieure même à celle énoncée ici est l’éclatement de ce que l’on ose encore appeler des familles : quand il n’y a pas de papa, ou quand on en est au deuxième, troisième et j’en passe, quand des mères sont abandonnées ou revendiquent leur indépendance à n’importe quel prix, le sexe libre et irresponsable touche ses limites… et les enfants trinquent.
    Ajoutez à cela l’enseignement du tout jouissif et de la sacro-sainte révolution, la surdimension voulue de l’ego de nos jeunes (à l’image de leurs parents, mais plus précoces), et le cocktail est prêt.

  5. Ne tirez pas sur “les profs” comme s’ils étaient tous à mettre dans le même panier. Certains, jeunes ou moins jeunes, s’efforcent de garder le cap contre vents et marées et ont besoin d’être rassurés, de savoir que leur “bon sens” (non, on ne peut pas travailler dans le brouhaha, non, on ne peut pas écrire les mots comme on en a envie, …) est le début du commencement du redressement. Ils méritent d’être reconnus et soutenus.

  6. @ C. B.
    “Les profs” désignent en général ceux du public, l’institution “éducation nationale” dans son ensemble (où l’on ne trouve pas uniquement des professeurs, mais aussi des spécialistes en “sciences de l’éducation”), ainsi que certaines constantes dans la profession. Bien sûr, il y a des exceptions, heureusement d’ailleurs.

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