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Europe : politique

Joseph Daul, les racines chrétiennes et la Turquie

Le nouveau président du PPE, Joseph Daul, s’est exprimé d’une façon assez alambiquée sur deux sujets fondamentaux :

  • La Turquie :

"Pour le moment, je suis contre, à titre personnel, mais je ne suis pas contre qu’on ait les négociations, de toute façon elles sont là."

  • les valeurs chrétiennes :

"Je suis un catholique pratiquant. (…) Je ne renie pas le christianisme au niveau de l’Europe, c’est notre culture, nos valeurs, donc on ne va pas les rejeter. Mais le christianisme et les valeurs de l’Europe sont également faits pour vivre en bonne harmonie avec tout ce qui se passe autour de nous."

Comprenne qui pourra.

Michel Janva (via Présent)

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7 commentaires

  1. Ce serait comme du Benoît XVI en termes moins affirmés.
    La culture européenne est par nature chrétienne.
    A ce titre la culture européenne est la seule universelle. Elle se doit donc aux autres cultures, lesquelle si elles veulent devenir chrétienne, doivent prendre modèle sur l’Europe.
    Je vais donner le texte original de ce que je viens de tenter de paraphraser.
    “Cet intime rapprochement mutuel ici évoqué, qui s’est réalisé entre la foi biblique et le questionnement philosophique grec, est un processus décisif non seulement du point de vue de l’histoire des religions mais aussi de l’histoire universelle, qui aujourd’hui encore nous oblige. Quand on considère cette rencontre, on ne s’étonne pas que le christianisme, tout en ayant ses origines et des développements importants en Orient, ait trouvé son empreinte décisive en Europe. À l’inverse, nous pouvons dire aussi : cette rencontre, à laquelle s’ajoute ensuite l’héritage de Rome, a créé l’Europe et reste le fondement de ce que, à juste titre, on appelle l’Europe. ”
    Monsieur Daul ne mentionne ici que l’un des avantages de la culture européenne, celui qui nous commande de vivre en paix avec le reste du monde.
    C’est une des conséquences de la mission universelle de la culture européenne.
    Mais j’ajoute que l’Europe se devant au monde entier… elle se doit donc à ses voisins.
    Ce qui implique aussi qu’elle s’en distingue et ne soit pas absorbée dans un ensemble où elle perdrait son identité.
    Voilà ce que je vois dans les déclarations de Monsieur Daul. Je suis d’accord avec lui.

  2. Pour la Turquie, c’est comme pour la constitution hier, ça veut dire en gros, je suis contre comme vous, mais on va la faire rentrer quand même.
    De toutes façons, économiquement, elle y est déjà

  3. Ne me relisant pas assez, je m’aperçois que je n’ai pas précisé que la citation est extraite du fameux discours de Ratisbonne de septembre 2006.
    La Turquie étant un “pays charnière” (à la fois islamique et laïque, donc tenant de deux cultures) selon ce que je crois avoir saisi des conseils du Vatican, elle doit être associée à l’Europe, sans qu’elle puisse y être intégrée.
    En raison de la différence de culture, la Turquie ne fait pas et ne peut faire partie de l’Europe. C’est ce que semble vouloir dire Monsieur Daul.

  4. Les propos de Joseph DAUL sont ceux d’un parfait démocrate chrétien : “je crois pouvoir savoir où est la vérité, mais je me garderais bien de la rechercher et de la défendre de peur de blesser ceux qui y sont opposés”. C’est du F. BAYROU en allemand. Pilate fut plus clair et concis : “Qu’est-ce que la vérité ?”.
    Qu’est ce que la vérité en effet si elle n’inspire pas nos actes, surtout pour un politique ?
    Quand un chrétien place la vérité sous le contrôle de la subjectivité “démocratique”, il se condamne à ce relativisme ordinaire. Aujourd’hui Pilate serait une figure emblématique de la démocratie chrétienne.

  5. est il possible de rappeler que la Turquie avait autrefois des racines chrétiennes? Il suffit de voir ce qu’elle en a fait ( massacres de smyrne, génocide des arméniens, …)

  6. oui Pascal G. vous avez tout compris !
    M. Daul est Alsacien et de la plus pure tradition chrétienne démocrate. Et vous décrivez parfaitement son mode de fonctionnement.
    S’agissant de son expression orale, sans doute sa langue maternelle est-elle l’Alsacien, comme beaucoup de personnes de sa génération. Ce qui explique son manque de clarté quand il manie des concepts en Français et développe un raisonnement.
    Je pense qu’il est certainement bien plus à l’aise en Alllemand (l’Allemand est la langue des concepts philosophiques) ce qui est TRES RARE pour un Français ; son bilinguisme étant sans doute la raison pour laquelle il a été choisi par ses pairs.

  7. Qu’ils soit ce qu’il veut (démocrate-chrétien ou… n’importe quoi) et qu’il ait quelque langue maternelle que ce soit, il exprime des idées avec lesquelles on ne peut qu’être d’accord.
    Voilà quelqu’un qui a lu Benoît XVI.
    Il est prêche l’identité et la culture européenne et la paix avec nos voisins. Où est le problème ?
    Catholiques, chrétiens, restons bien unis comme le recommande les papes. Cessons de nous méfier trop systématiquement et soutenons ceux qui font remarquer que l’identité de l’Europe est chrétienne.

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