Jean-Frédéric Poisson dénonce l’euthanasie programmée de Vincent Lambert

Communiqué de Jean-Frédéric Poisson :

Jean-Frédéric Poisson, président du Parti Chrétien-démocrate, tient à faire connaître son effroi et sa vive inquiétude alors qu’est annoncé l’arrêt de l’alimentation et de l’hydratation pour Vincent Lambert au cours de la semaine du 20 mai 2019. Cette décision de responsables médicaux du CHU de Reims, appuyée par les pouvoirs publics, revient à mettre fin aux jours de Vincent Lambert, à l’euthanasier puisqu’il faut bien dire les choses clairement et par leur nom, aussi terrifiant cela soit-il.

En effet, rien ne justifie d’interrompre ce qui est appelé à tort « les traitements » que reçoit Vincent Lambert qui n’est ni en fin de vie ni dans le coma, mais en état pauci-relationnelcomme 1700 autres personnes en France. Ce qu’a confirmé un rapport d’expertise médicale de novembre 2018 commandité par le Tribunal Administratif de Châlons-en-Champagne qui a précisé que sa prise en charge « ne relève pas de l’acharnement thérapeutique ou d’une obstination déraisonnable ».

Comment ne pas s’indigner avec force, alors que cette décision revient à laisser un homme mourir de faim et de soif ?!

Comment ne pas se révolter devant cet acharnement à vouloir mettre à mort une personne handicapée et sans défense ?!

Comment ne pas s’inquiéter devant la réaction du ministre de la Santé, Agnès Buzyn, qui ne considère pas l’avis du comité de l’ONU comme devant être obligatoirement respecté ?!

France, qu’as-tu fait des Droits de l’Homme ?

Si cette décision devait être mise à exécution, elle serait un signal extrêmement inquiétant pour tous les patients dans un état similaire à celui de Vincent Lambert, et pour tout un chacun. En effet, plus personne ne pourra dès lors être garanti qu’il ne sera pas un jour en situation d’être « débranché », condamné à mourir de faim et de soif. Elle le serait également pour le corps médical dont la pratique ne serait plus garantie d’être orientée au service respectueux de la vie. Elle le serait enfin pour notre civilisation dont la grandeur consiste à considérer comme inaliénable la dignité de chacun de ses membres.

Nous demandons avec la plus grande fermeté que toutes les mesures administratives et judiciaires soient prises pour empêcher le meurtre par préméditation de Vincent Lambert.

Nous en appelons au Président de la République pour qu’il fasse respecter le droit international, les mesures provisoires réclamées par l’ONU, pour sauver Vincent Lambert d’une mise à mort programmée.