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Culture de mort : Avortement / France : Politique en France

IVG : Peut-on espérer que François Fillon s’engage dès maintenant à abroger cette loi inique une fois élu ?

Bien qu'absent de l'Assemblée nationale aujourd'hui, c'est une véritable question à poser à François Fillon pour savoir s'il a vraiment la volonté de s'opposer à la domination idéologique de la gauche ou si il se couche dès maintenant acceptant l'effet de cliquet des réformes sociétales de gauche. Thibaud Collin pose la bonne question :

«Pas de liberté pour les ennemis de la liberté!». Saint-Just est-il devenu la référence impensée du gouvernement Valls? Comment comprendre autrement que la liberté, réclamée haut et fort lorsqu'il s'agit de permettre aux femmes d'avorter, soit pénalisée quand il s'agit de proposer aux mêmes femmes des matériaux de discernement pour mûrir leur choix? La seule solution pour résoudre cette contradiction est de conclure que la femme qui se pose des questions sur le devenir de sa grossesse n'est libre que d'avorter. C'est un choix obligatoire comme les élections dans les régimes politiques au Parti unique! Telle est la conception ubuesque de la liberté qui anime cette proposition de loi.

Car jusqu'à nouvel ordre lorsqu'on délibère en vue de poser un choix, plusieurs possibilités se présentent à notre esprit et c'est pour cela qu'il s'agit de s'enquérir de leurs avantages et inconvénients respectifs en s'informant et en prenant conseil. Ce constat de bon sens est balayé d'un revers de main. La majorité socialiste absolutise à ce point la liberté de la femme de «disposer de son corps» que tout ce qui peut leur apparaître comme le commencement d'une remise en question de cette dite liberté est vue comme un obstacle à réduire de toute urgence. Cette tendance à simplifier à l'extrême une réalité humaine complexe s'appelle du fanatisme ou de la bêtise, les deux n'étant jamais bien loin.

Cette paranoïa liberticide est de plus une insulte faite à toutes les femmes enceintes qui se posent des questions, hésitent et cherchent une issue parfois dans un profond désarroi. Mais l'idée même que l'avortement puisse être associé à une situation angoissante est insupportable à ce féminisme paternaliste qui lui sait que l'avortement est un acte banal. Une nouvelle fois dans sa déjà longue carrière, l'idéologie de la liberté absolutisée nie les libertés concrètes des personnes immergées dans l'épaisseur de leur itinéraire de vie. Laissons donc les idéologues du «camp du Bien» dans leur enfermement mental et adressons-nous à l'opposition parlementaire, probable future majorité.

François Fillon ayant mis les libertés au cœur de son projet, peut-on espérer qu'il s'engage dès maintenant à abroger cette loi inique s'il est élu à la présidence de la République? La question mérite d'être posée tant le parti dont il vient de prendre la tête nous a habitué à un triste scénario: effets oratoires et guerre d'amendements contre une loi déclarée injuste suivis, une fois revenu aux affaires, d'une lâche génuflexion devant le soi-disant sens de l'histoire. Conservateurs dans l'opposition, progressistes au pouvoir. Cette incohérence intellectuelle n'est pas pour rien dans le discrédit des partis dits de gouvernement.

On peut espérer que François Fillon en a pris conscience et qu'il est prêt à transgresser enfin cette loi implicite que toute réforme sociétale devienne inéluctablement objet d'un consensus. Ce serait une belle manière de signifier à la Gauche que son monopole métapolitique est fini.

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8 commentaires

  1. La réponse à la question du titre: C’est non

  2. Pas cap. On l’a bien vu.

  3. Fillon parlementaire est-il si loin du Fillon candidat ?
    Sa responsabilité présente eut été de participer au vote. Nous sommes indifférents aux méandres de sa conscience personnelle, que nous ne pouvons aprécier, : mais ses ctes portent témoignage de la force ou de a faiblesse de ses convictions.
    Ila préféré déjeuner en Sarthe -déjeuner improvisé il ya qq jours alors que le calendrier parlementaire était déjà établi- avec les artisans qu’il a mis en danger par le RSI créé quand il était à Matignon, et avec des agriculteurs étouffés par la fin des quotas laitiers mis en oeuvre dans la même période.
    Cette versatilité à 5 ou 6 ans de différence laisse entendre que si sa conscience lui dicte de refuser le délit d’entrave numérique, sa volonté est guidée par d’autres considérations. Et en l’absence d’acte, les paroles ne suffiront pas plus que celles délivrées électoralement aux artisans et agriclteurs aujourd’hui, contre lesquels il a laissé prendre les décisions mortifères quand il ne les a aps prises lui-même.

  4. En votant “utilement” Fillon au détriment de Poisson, nombre de catholiques ont votés pour l’eau tiède. Ils s’imaginent qu’elle sera finalement assez fraîche pour désaltérer leur soif de nouveauté, et assez frémissante pour défendre les valeurs chrétiennes.
    Il n’est pas impossible que François Fillon se transforme en héraut des valeurs chrétiennes, mais cela tiendrait du miracle or, les miracles existent mais ils sont très rares.
    Si Frédéric Poisson – dans sa controverse sur BFM TV avec Mme Rossignol (qui porte parfois sur lui un regard haineux)- avait été doté non pas de 1,5 % des voix de la Primaire, mais d’environ 10% – comme cela eut été possibles si les cathos avaient fait passer leurs valeurs avant l’utilitarisme – ses arguments auraient eu beaucoup plus de poids.
    Les “cathos fillonistes” n’ont pas compris que sur le Titanic, lorsque l’on n’est plus qu’à cinquante mètres de l’iceberg, l’important n’est pas d’élire un capitaine un peu plus compétent, mais que ceux qui comptent sur le Ciel, le clament à haute voix.

  5. N’est-il pas possible de saisir le conseil constitutionnel contre une loi aussi antidémocratique, aussi totalitaire, aussi liberticide, aussi injuste ?
    Il faut faire une pétition exigeant de Fillon qu’il revienne sur cette loi !
    Inondons de courriels les élus de droite et les évêques !

  6. A peine candidat, et déjà décevant !
    Il a choisi de ne pas s’exposer dans ce débat si délicat médiatiquement … manque de courage !
    Il aurait pu au moins donner pouvoir pour voter contre ce projet de loi s’il ne voulait pas apparaître personnellement … avant même d’avoir été élu, il démissionne déjà !

  7. Marine Le Pen ur l’IVG
    Question : Souhaitez-vous revenir sur la loi Weil?
    Marine Le Pen : « Revenir sur ou à la loi Veil, car cette loi qui prévoyait que l’avortement soit l’ultime choix a été dénaturée. Aujourd’hui, lorsqu’une femme se rend au Planning familial, on lui propose l’avortement ou… l’avortement ! Il est impératif de rétablir les conditions d’un véritable choix, ce qui passe par l’information, des aides financières aux familles et l’adoption prénatale. Je pense également qu’il faut cesser de rembourser l’avortement. Il existe suffisamment de moyens de contraception aujourd’hui. D’une manière générale, il faut promouvoir le respect de la vie dans notre société. »

  8. Je ne peux qu’être d’accord avec vous, M. Gannat, les actes de M. Fillon aujourd’hui comme parlementaire laissent augurer de ses décisions futurs, et donnent une indication sur ses priorités.
    Alors, quand certains ecclésiastiques viennent me parler de politique des petits pas, je n’ai qu’un mot qui me vient à l’esprit : “foutaises”

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