Partager cet article

Médias : Nouveaux médias

Internet et la crise de la presse quotidienne

Bruno Patino, directeur de France Culture, ex-patron du Monde
interactif, analyse la concurrence entre la presse écrite et internet :

"Nous assistons depuis quinze ans, date de l'apparition du premier
navigateur sur le Web (alors Netscape), à la constitution d'un univers
en constante expansion, qui attire désormais près de 1,3 milliard de
personnes sur la planète. […] [Les lecteurs de la presse écrite] sont de plus en plus infidèles et de moins en moins nombreux en
raison, là encore, de la généralisation de cette pratique de butinage.
Si bien qu'à présent ce sont les modèles industriels, fondés avant tout
sur une augmentation permanente des ventes et sur une régularité de
consommation, qui sont les plus menacés. Dans cet univers, il n'est pas
surprenant de constater que la presse quotidienne est la branche la
plus touchée
, en particulier la presse nationale, en France comme dans
le monde occidental. L'expansion est partout menacée, la régularité
l'est aussi et la prévisibilité l'est encore plus. On a vu le Chicago
Tribune, le Los Angeles Times se déclarer en situation de faillite et
le New York Times hypothéquer son siège social. Avec cette question :
quel va être le premier mort? […]

Si le journalisme d'opinion et
de commentaire connaît une vraie explosion, liée à Internet et à la
blogosphère, ce qui faisait jusqu'ici le socle de ce métier, c'est-à-dire la
collecte de l'information sur le terrain, connaît une crise inquiétante
. Qu'on
le veuille ou non, depuis le début du xxe siècle, la recherche d'infos a
toujours été structurée autour des grands quotidiens, clefs de voûte du
système. Il y a trois ans, le New York Times disposait d'une équipe de 60
personnes à Bagdad ; aujourd'hui, ils ne sont plus que 20. Peu à peu, radios,
télévisions et journaux réduisent la voilure, rapatrient leurs correspondants,
ferment leurs bureaux à l'étranger."

MJ

Partager cet article

2 commentaires

  1. le problème c’est qu’en France on a le chois entre la pravda et la pravda on a aussi télé pravda .Moi je lit Rivarol Ratier et j’ai pas la télé .

  2. C’est parce que la presse est devenue une industrie standardisée, comme tout produit industriel, qu’elle ne répond pas aux attentes d’un esprit curieux, qui finit par se lasser de l’uniformisation des contenus et des formats. Si les grands journaux et grands groupes de presse meurent, ce sera une chance nouvelle pour la liberté de l’information.

Publier une réponse

Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience en ligne. En acceptant, vous acceptez l'utilisation de cookies conformément à notre politique de confidentialité des cookies.

Paramètres de confidentialité sauvegardés !
Paramètres de confidentialité

Lorsque vous visitez un site Web, il peut stocker ou récupérer des informations sur votre navigateur, principalement sous la forme de cookies. Contrôlez vos services de cookies personnels ici.


Le Salon Beige a choisi de n'afficher uniquement de la publicité à des sites partenaires !

Refuser tous les services
Accepter tous les services