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Institut du Bon Pasteur (suite)

Suite à l’annonce, le nouvel institut a publié un communiqué. Extraits :

"Quelques précisions juridiques sont nécessaires pour prendre la mesure de ce petit événement. Cet Institut est reconnu comme de Droit pontifical, c’est-à-dire qu’il relève directement du Saint-Siège et que son supérieur a le pouvoir de juridiction ordinaire, aux fors interne et externe, sur tous les membres de la société. Il incardine ses membres prêtres et diacres. Il peut ouvrir un séminaire et appeler aux ordres mineurs et majeurs les candidats reconnus aptes au sacerdoce. Fait digne d’être remarqué, l’érection de ce nouvel Institut est intervenue en plein accord avec le président de la conférence épiscopale française, le cardinal Ricard, qui a accueilli la nouvelle fondation dans son diocèse.

Le Saint-Siège octroie aux membres de l’Institut «l’usage exclusif de la liturgie grégorienne» (Statuts II, §2). […] Désormais, à travers les statuts du Bon Pasteur, la messe traditionnelle n’est plus seulement une permission. Elle se trouve encouragée pour elle-même par le Siège Romain. Par ailleurs, chaque membre fondateur reconnaît personnellement «respecter le Magistère authentique» du Siège Romain, dans «une fidélité entière au Magistère infaillible de l’Église" (Statuts II §2). De plus, conformément au discours du pape Benoît XVI à la Curie Romaine le 22 décembre 2005, les membres de l’Institut, autant qu’il est en eux, sont engagés, par une «critique sérieuse et constructive» du Concile Vatican II, à permettre au Siège apostolique d’en donner l’interprétation authentique. […]

La création de cet Institut constitue l’occasion toute trouvée de tourner le dos aux anathèmes interpersonnels et de passer, d’un côté comme de l’autre, de la déclaration d’intention à une mise en œuvre sérieuse et vraiment chrétienne de ce qui au fond n’est rien d’autre que la charité surnaturelle entre tous les catholiques !"

Lire ici le communiqué du Cardinal Ricard.

Michel Janva

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14 commentaires

  1. Euh, question d un pas tradi du tout qui connait pas bien ces gueguerres: ca n aurait pas été plus simple et plus logique de transformer le statut de la frat saint pierre plutot que de faire un nouveau truc qui commence de rien ou presque et qui risque de faire exploser la frat saint pierre entre les “durs” qui pourraient les rejoindre et les plus cool qui pourraient rejoindre des experiences comme celle de l’abbé Loiseau (et sa petite frat aussi) et sa paroisse érigée en paroisse perso par l eveque ?
    Je dis ca je dis rien mais bon si qqun pouvait m éclairer…
    Max le fou

  2. Max le Fou ! t’es moins fou que tu le crois ! La question est très bonne : c’est en effet ce qui risque de se passer. Comme quoi il est impossible de toujours se maintenir entre deux : il faut obligatoirement qu’on bascule d’un côté ou de l’autre.

  3. La Fraternité St Pie X après s’être exclue de l’Eglise exclue à tous va ses membres… Je pense qu’elle a du souci à se faire et qu’elle devrait se poser les bonnes questions… Ce qui désunit ne vient pas du Saint Esprit.
    Que les fraternités soient multiples n’est pas un problème du moment qu’elles appartiennent à l’Eglise.
    Divers mais unis.
    Si chacun trouve sa place selon sa sensibilité, c’est bien. Il y a peu de rapport en apparence entre l’Emmanuel et la Fraternité St-Pierre, comme entre un bénédictin et un dominicain mais une communion totale, c’est ça l’Eglise.

  4. je partage l’analyse de Max “le pas fou du tout”.
    Encore “un truc tradi” de plus !
    Quelle lisibilité pour l’extérieur ? Les presses radio et écrite n’y comprennent rien et relatent cela avec des mots inappropriés, et le fond du débat leur échappe totalement.
    Moi j’avoue que je ne peux m’empêcher de penser à l’Evangile qui nous dit : “c’est à l’Amour que vous aurez les uns pour les autres que tous vous reconnaîtront pour mes disciples”
    Même les plus enragés de chaque camp ne peuvent nier qu’il s’agit d’une parole d’Evangile. J’aimerais qu’ils la gardent, la méditent et surtout…en vivent !

  5. Bonjour,
    Je me félicite de tout ce qui peut aller dans le sens d’une communion toujours plus grande, laquelle devra nous permettre de rechristianiser les habitants de notre pays… Cependant, je ne suis pas loin d’être d’accord avec Max le Fou.
    Il va en effet finir par être possible de noter : les Tradis, combien de divisions (au sens mathématiques du terme)… St Pierre, Bon pasteur, Christ Roi, les moines, l’Opus Mariae, incardinés ou non… sans parler de St Pie X et de tout ce qui peut graviter de manière plus ou moins lointaine et originale vis-à-vis de Rome…
    Si tout cela n’est sans doute pas dramatique, je persiste à penser que pour mieux oeuvrer, tous ces chrétiens censés pratiquer la charité (je ne m’en suis pas toujours rendu compte) devraient présenter un mouvement à peu près uni vers l’extérieur… Notamment auprès de nos évêques et de tous les chrétiens déboussolés…
    Comment voulez-vous que quelqu’un n’ayant eu quasiment aucune éducation made in “tradiland” (qu’il soit “catho normal” ou être humain sans formation religieuse) y comprenne quoi que ce soit ?

  6. Au contraire, la diversité et la multiplicité des fraternités est une richesse pour l’Eglise. Si toutes ces fraternités et Instituts cohabitent en toute charité.

  7. Oui, parfaitement d’accord avec Michel Janva.
    Depuis tous temps, au sein de l’Eglise des centaines et des centaines de communautés ont vu le jour.
    Elles se développent ou disparaissent. Le temps fait le tri mais elles répondent à des sensibilités différentes et chacun y trouve sa place. L’essentiel est de toujours rester rattaché à “la famille”, l’Eglise.
    Bon nombre des communautés du XIX° pour les femmes ont quasi disparu aujourd’hui. Leur spiritualité n’attire plus grand monde, tant pis. En leur temps, elles ont répondu à une attente et c’est déjà bien.
    Le phénomène qui m’intrigue, sans pour autant m’inquiéter, à l’heure actuelle est que les paroisses se vident et les communautés se remplissent. Quel visage pour l’Eglise de France dans 20 ans?

  8. Je pense aussi que cette diversité n’est certainement pas un mal. Du moment que la fidélité à l’Eglise et au Pape prime. Car cette diversité est au service de l’unité de l’Eglise

  9. Bien d’accord avec Ad Jesum per Mariam, ce qui compte c’est de bien noter que l’Eglise n’est pas une armée, une secte mais une société libérale, où tout le monde a sa place. Personne, hormis l’autorité, ne peut s’arroger le droit d’exclure un autre membre.
    Cela dit, j’admire la patience, la longanimité de notre saint Père le pape et de Mgr Ricard. Ils sont allés très loin dans l’indulgence et la bonté.

  10. Je lis et vois que je n’ai guère été compris ; alors je me permets ces quelques précisions.
    Je ne recherche aucune uniformité, ni dans l’Eglise, ni chez les “tradis” ; la diversité en cause n’est certainement pas le fait du hasard et elle peut être efficace…
    Je m’interroge simplement sur la lisibilité et la visibilité de ce monde vers l’extérieur ? Il me paraît très dommageable qu’une multitude de statuts divers et très variés gouvernent le fonctionnement des relations entre les evêques et leurs ouailles attachées à la tradition… Je persiste à penser qu’une certaine forme d’unité (je n’ai pas dit uniformité ou fusion/absorption) nous permetrait d’être mieux vu et peut être entendu (mais cela est déjà moins sur…).
    Voila, mais vous réussirez peut-être à me convaincre du contraire…
    Bonne journée

  11. Je pense que plus que la “lisibilité”, terme ô combien moderne, le Christ préfère que derrière le Pape chacun trouve sa place

  12. Ben perso, je suis pratiquo pratique : bien sur que je me réjouis pour les bordelais.
    Mais avouez que pour la commodité, il faudrait maintenant que les diverses frat s’entendent sur qui fait quoi auprès de nos évêques.
    Parceque les évêques réticents à l’application large et généreuse du motu proprio ont beau jeu de reporter leurs décisions en prétextant les demandes non coordonnées des fraternités, voire en les opposant.j’ai entendu la réflexion suivante,( hélas) “les St Pierre, c’est plus intégristes que le Christ Roi…” lors d’un dîner entre curés…moyennant quoi, ni les uns ni les autres n’ont de paroisse…
    Bref, chers supérieurs d’Instituts, coordonnez vos efforts, essayez de créer des structures communes (pourquoi ne pas faire en commun la première année de séminaire dite de “discernement” ?) ça évitera la dispersion et les fidèles qui vous aiment tous ne se poseront plus de questions métaphysiques pour partager leurs modestes dons entre tous :-)

  13. Je trouve cela bien dommage.Je suis de la Fraternité st Pie X et conscient que le probleme ne trouve aucune solution et que le Bon Pasteur n’en n’est pas une!A trop atendre la division se fait chaque jour plus grande,il faut que la Fraternité se bouge pour avoir des acquis favorables a ses aspirations.Prions pour notre Eglise,pour tous les tradis,et pour que la communion soit malgré les différents.VIVE BENOIT XVI ET LA TRADITION

  14. PAIX ! PAIX ! PAIX !

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