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Immigration

Immigration : le cas ivoirien

Aymeric Pourbaix, dans Famille chrétienne, aborde l'un des sujets interdits de débat : l'immigration. Extraits :

P "Une des origines du conflit en Côte d’Ivoire réside dans la forte croissance de sa population, en grande partie due à l’émigration d’étrangers attirés par le « miracle » économique ivoirien. Au point qu’en 1998, on comptait 26% d’immigrés, soit un quart de la population. Ce constat explique l’utilisation, au début des années 2000, du concept d’ivoirité, «névrose identitaire» pour les uns, calcul politique pour les autres, afin d’empêcher Ouattara – déjà – de se présenter aux élections. Le résultat aujourd’hui : un pays déchiré par ce qui s’apparente de plus en plus à une guerre civile, des centaines de milliers de réfugiés, une économie en déroute.

Bien sûr, la situation française est différente car, historiquement, l’État a donné à notre pays une structuration forte que ne possède pas la Côte d’Ivoire multi­ethnique. Il n’empêche : une hystérie collective semble s’être levée, à partir des déclarations du ministre de l’Intérieur depuis plusieurs semaines, sur l’islam, sur la laïcité, et maintenant sur l’immigration légale, qu’il souhaite réduire. Ce débat sur l’immigration, rendu plus aigu par les conséquences des révoltes arabes – un afflux massif de réfugiés –, mérite mieux qu’un torrent d’invectives et de déclarations d’intentions. Sans doute serait-il bon de commencer par chiffrer le phénomène, pour savoir de quoi l’on parle, et ensuite analyser, avec courage et sans angélisme, tous les aspects de cette question : économiques, sociaux, mais aussi humains, culturels, et même religieux. […]

Pour les chrétiens, il y a là un sujet que la doctrine sociale ne permet pas de trancher facilement, entre accueil et respect de la dignité humaine d’un côté, souci du bien commun du pays d’accueil de l’autre, compte tenu «des possibilités d’emploi et des perspectives de développement» (Commission pontificale Justice et paix, 3 novembre 1988). C’est donc la prudence politique qui est de mise, ainsi que l’esprit de sérieux, pour que la générosité n’en reste pas au niveau du discours."

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4 commentaires

  1. St Martin n’a donné que la moitié de son manteau … sinon, ça aurait été lui qui aurait dû mandier…

  2. Oui le constat est vrai.
    On aimerait, en outre, que Famille Chrétienne dise que depuis la présidentielle ivoirienne, des catholiques ont été assassinés en Côte d’Ivoire, d’autres arrêtés puis libérés par les soldats français. D’autres assassinés malgré la présence de la Force Licorne.

  3. @Phyto
    On dit que le futur St Martin n’a donné que la moitié de son manteau, non pas parce qu’il aurait du mendier (il n’était pas homme à avoir peur de la pauvreté) mais parce qu’il était encore militaire et le manteau faisait partie de son uniforme d’officier romain. Il ne lui appartenait donc pas complétement. Belle probité qui laissait présager la suite. Cette interprétation faute d’être vérifiable reste donc très crédible.

  4. @ c,
    Je connais la même version au sujet de Saint Martin : les soldats payaient la moitié de leur équipement donc Saint Martin a donné la part qui lui appartenait…

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