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Religions : L'Islam

Il n’y a pas un “bon” et un “mauvais” islam

Bernard Antony est interrogé dans Minute sur l'islam. Extraits :

A "Globalement, le Coran est le développement de ce cri de guerre: «Il n’y a de dieu que Dieu et Mohamed est son prophète.» L’étude du Coran montre qu’on y trouve peut-être deux cents citations dirigées contre les chrétiens, qui commettent le crime inexpiable d’associer un autre Dieu à Dieu, ce qui leur assure l’Enfer. Ce n’est pas la position des islamistes, c’est bien celle du Coran, donc de tous les musulmans. On le constate aussi dans des textes diffusés par la Grande Mosquée de Paris, réputée modérée, qui explique très clairement dans son initiation à l’islam qu’il n’y a pour les chrétiens aucun pardon possible.

Cela veut-il dire que, pour vous, l’islam ne doit pas être pratiqué sur le sol européen ?

Je n’ai pas du tout une vision géographique de l’islam, si je puis m’exprimer ainsi. Je trouve irritant d’entendre dire que, au fond, l’islam, c’est bon pour les Arabes! C’est une position crypto-raciste que je n’admets pas. Je ne suis pas raciste! Donc pour moi, l’islam ne convient pas plus aux Arabes! On doit beaucoup aux Arabes, notamment en transmission de la civilisation. La désinformation consiste à dire que nous devons aux musulmans le passage d’Aristote et de la philosophie grecque. La réalité, c’est que c’est aux Arabes qu’on le doit, car ces Arabes-là, ce n’étaient pas des musulmans mais tout simplement des moines syriens! L’islam est imposé sur le monde par la force, comme partout. Il s’agit de résister à l’islam chez nous mais il faut aussi pouvoir partout se confronter avec l’islam au risque de la liberté religieuse, et exiger la liberté religieuse qu’on accorde chez nous à l’islam en Algérie, au Maroc, en Arabie saoudite, absolument partout !"

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11 commentaires

  1. Il n’y a peut être pas de bon ou de mauvais Islam mais il y a beaucoup de façon de le vivre selon les lieux et les temps. Entre l’Arabie Saoudite, l’Algérie et l’Indonésie il y a des différences énormes.

  2. Les différentes façons de vivre l’islam ne viennent pas de l’islam lui-même mais du tempérament des musulmans. Ceci dit, aucune des façons de vivre l’islam n’est condamnable car selon le Coran, aucun musulman n’est autorisé à critiquer la façon dont un autre musulman vit sa foi : autrement dit, un “modéré” doit admettre qu’un “radical” puisse être favorable à la lapidation.

  3. Il y a des différences, c’est heureusement vrai, mais le fondement de l’Islam reste le même, et c’est bien ce fondement qui rejette, le plus souvent violemment, toute présence chrétienne dans les états où la Charia est le mode de fonctionnement officiel de la société.
    Le synode des Evêques des Eglises d’Orient, réuni à Rome ces dernières semaines, nous en a donné avec modération mais sans langues de bois de nombreux témoignages.

  4. Tout en étant d’accord avec cet article, que penser alors de: “Hors de l’Eglise, point de salut.”?

  5. Un point néanmoins qui me semble crucial. Traditionnellement, dans l’islam, le seul Coran authentique est le Coran écrit en arabe, cad dans la langue même de la “révélation” prophétique (avec sa poésie propre).
    Personnellement, j’aime beaucoup la liturgie latine, mais je regrette que le catholicisme est oublié le grec (la langue dans laquelle les évangiles ont été écrits) pour faire du latin la seule langue doctrinale. C’est peut-être là le début d’une perte et d’un déracinement pour l’Occident.

  6. L’expression “Hors de l’Eglise, point de salut”, attribuée à S. Cyprien de Carthage, signifie que l’Eglise de Jésus-Christ est nécessaire au salut et que donc ceux qui refuseraient soit d’y entrer soit d’y persévérer, alors qu’ils la sauraient divinement fondée, ne pourraient être sauvés.
    Cette affirmation ne vise nullement ceux qui, sans qu’il y aille de leur faute ou de leur volonté, ignorent le Christ et son Eglise.

  7. @françois
    non, il n’y a pas de différences ENORMES. Les différences existantes sont factuelles, rituelles, comme l’influence de l’animisme en afrique noire.
    Sur l’essentiel, point de contradictions. Afinal, il y a certainement moins de différences entre sunnisme et chiisme qu’entre catholicisme et protestantisme.
    @cyrano
    pourriez-vous préciser votre question ?

  8. “Hors de l’Eglise point de salut”, certes, mais seul Dieu sait ceux qui font partie ou ne font pas partie de l’Eglise, encore plus au moment de la mort (la dernière heure décide de toutes).(1) .
    C’est ce qui fait que nous ne pouvons juger si une personne fait partie ou non de l’Eglise, ce jugement appartient à Dieu seul. Nous ne pouvons juger que des actes extérieurs lesquels fondent la compétence de l’Eglise (et non la nôtre, cela va sans dire).
    (1) Il ne résulte nullement pour chacun d’entre nous (de ce que “la dernière décide de toutes”), qu’il ne faudrait pas préparer méticuleusement ladite dernière heure tout au long de notre existence, au contraire pourrait-on dire, même si on ne connaît ni le jour ni l’heure.

  9. @Denis Crouan
    Merci pour votre réponse mais ma question était pour souligner que finalement les textes religieux (Bible et coran entre autre) peuvent-être sujets à multiples interprétations: de la plus imagée à la plus littérale.
    Et encore ce n’était qu’un exemple.
    A mon sens, le plus gros problème des autres religions, c’est qu’elles n’ont pas de leader et d’officines “officiels” comme le Catholicisme a son Pape et le Vatican, et du coup pas d’autorité garantissant une certaine “validité officielle” de chaque religion.

  10. Pour ce qui est des “différences”, celui qui en parle (François) est-il prêt à vivre dans une mechta ou à la Casbah d’Alger pour en faire l’expérience? Tous ces commentaires fabriquent des mythes destinés à se faire du bien: puisqu’il y a des “différences” il n’y a pas de problèmes et surtout rien à faire! Faut-il rappeler que l’islam en france est composé en majorité de Nord Africains? Et que sait-il de la vie en Algérie, François? Ou en Indonésie où sont brûlées vives et décapitées de jeunes chrétiennes?
    Quant à la distinction très jésuitique entre “Arabes” et “Musulmans” et à la “transmission” de la philosophie grecque (Comme si Ravenne n’avait pas existé) dois-je rappeler que les Syriens d’avant la conquête arabe n’étaient pas des “Arabes”? Et que même probablement ils devaient être très “européanisés” depuis Alexandre et Pompée?
    Curieux que ce que le sabot d’un cheval arabe a foulé, devient “arabe” même aux yeux de ceux qui font profession de combattre l’islam.
    Pour que le peuple se réveille il ne faut pas essayer de couper les cheveux en quatre, ce que l’on fait ici ou là sans cesse.

  11. Afin de “remettre en place” les idées de certains, je leur conseille très vivement de lire le livre de Joseph Fadelle :
    “LE PRIX A PAYER”

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