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L'Eglise : Vie de l'Eglise

Il est une prétendue spiritualisation du débat qui est un refus de l’autorité d’assumer ses responsabilités

Il est une prétendue spiritualisation du débat qui est un refus de l’autorité d’assumer ses responsabilités

Sur Renaissance catholique, Jean-Pierre Maugendre revient sur la tempête qui secoue l’Eglise depuis un bon mois maintenant, et qui ne semble plus en finir (voir cette nouvelle information concernant l’enquête sur le cardinal Cormac Murphy-O’Connor, qui avait été stoppée net). Extrait :

[…]Au-delà des faits dénoncés par Mgr Vigano, le débat actuel est marqué par une grande confusion.
Il convient, en effet, de distinguer trois réalités différentes :
la pédophilie en acte est un crime, justifiable des tribunaux civils. Le désir pédophile n’est, bien sûr, pas un délit en soi. La justice américaine n’en est, sur ces sujets, qu’au début de ses investigations et de ses découvertes.
l’homosexualité mise en œuvre est certes une atteinte grave à la loi naturelle mais dans de nombreux pays elle n’est plus un délit. Elle reste cependant, pour l’Église, un délit religieux dans le cadre plus large du sacrilège que constitue, pour un consacré, le fait de forniquer avec un partenaire de même sexe ou non.
l’homosexualisme est enfin la complaisance vis-à-vis de l’homosexualité, que le père Zanotti-Sorkine appelle « amitié de similitude ». Il s’agit là d’une indulgence coupable envers un comportement objectivement désordonné.
Il existe bien sûr des liens entre ces trois types de comportements.
Notons enfin, que d’un point de vue juridique, la justice américaine s’intéressera certainement dans les années qui viennent à la dissimulation, par l’autorité ecclésiastique, de faits justifiables de la justice civile.

Analyse et perspectives

L’homosexualité en acte et ses variantes – pédophilie et éphébophilie – sont aussi vieilles que le monde. La réapparition en force d’un néopaganisme hédoniste se manifeste, aussi, dans la promotion de l’homosexualité. L’ouverture, souhaitée par certains, de l’Église au monde, ne pouvait que la rendre plus perméable aux cultures « mondaines » dominantes et en particulier à la culture homosexuelle omniprésente dans les médias. Le pape Paul VI s’en était ému : « Nous avons le sentiment que, par quelque fissure, la fumée de Satan est entrée dans le peuple de Dieu » (29 juin 1972). […]

Notons qu’il est un peu facile de se contenter des sermons larmoyants sur l’Église défigurée et des rappels sur notre, réelle, condition à tous, de pécheurs. Il est une prétendue spiritualisation du débat qui est un refus de l’autorité d’assumer ses responsabilités. Le rôle du chef est de « cheffer » et d’abord de rappeler les règles dont une, essentielle, est que si la miséricorde de Dieu est sans limites, elle n’est pas sans conditions. C’est parce que les autorités de l’Église ont oublié cette réalité que les prêtres et les chrétiens sont livrés aux bêtes de la meute médiatique. Aux yeux de l’opinion publique, manipulée, tout prêtre en soutane est désormais un pédophile en puissance. Le père Roger, qui a depuis longtemps adopté le pull à col roulé, lui, ne risque rien.
Dans la tempête on attend du capitaine du navire non qu’il fasse dire le chapelet et se lamente sur la responsabilité collective de l’équipage mais qu’il prenne les décisions qui permettront de surmonter la tempête et de conduire le navire dont il a la charge au port que lui a indiqué son armateur. […]

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7 commentaires

  1. C’est où que Jésus met un bon coup de poing du droit, dans la Bible?

    • J’étais très jeune, il y a très longtemps, un vieux frère plein de bon sens dans le pensionnat où j’étais élève m’a dit: ” certes il faut tendre la joue gauche…..mais Jésus n’a pas dit ce qu’il faut faire après…..”

    • Quand il chassa les marchands du Temple, je n’ai pas souvenir que Jésus se soit contenté de belles paroles. Non seulement il retourna les comptoirs des marchands, mais il les chassa manu militari, armé de cordes utilisées comme des fouets.
      Ce n’était pas le côté Bisounours si souvent préconisé de nos jours
      .

      • Mais le texte ne dit nulle part qu’Il a mis son poing dans la figure de qui que ce soit. Le texte précise même explicitement qu’il ne s’en est pris qu’aux biens: “Jésus entra dans le temple de Dieu. Il chassa tous ceux qui vendaient et qui achetaient dans le temple; il renversa les tables des changeurs, et les sièges des vendeurs de pigeons.” (Mt 21, 12). Et Il a toujours condamné explicitement la violence.

    • La légitime défense, …, est légitime, même pour un chrétien!
      Mettre un “poing dans la gueule” (quand on peut …) fait parti des actes possible pour se défendre.
      Et il y en a de bien pires.
      Si on prend au pied de la lettre (ce qu’il ne faut jamais …), il faut aussi cesser toute intervention armée, et même toute armée.

  2. Ah, il ne faut pas prier le chapelet, quand on est catholique? Que ce Maugendre laisse la spiritualité à d’autres, effectivement, si ça lui passe par dessus la tête.

  3. Certains commentateurs affichent une appréciation plutôt négative sur notre pape actuel, et donnent des raisons de croire qu’ils voient en lui un serviteur du mauvais, à un degré à discuter.
    Comme catholique je suis perplexe sur des attaques qui ressemblent furieusement, sur le fond, à celles contre le christianisme et dont nous nous plaignons à juste titre. Je me rappelle que le chef de l’Eglise est le Christ (vérité de foi) et que c’est une curieuse manière de Le suivre que mettre en cause Ses choix.
    Ce pape n’est pas parfait ? Certainement mais c’est notre lot à tous. Il est jésuite ? C’est effectivement un risque supplémentaire mais mesuré. Il appelle à la prière du Rosaire et à St Michel ? Là c’est du sérieux: aucun serviteur de l’adversaire ne peut, même par boutade, songer une seconde à ces moyens parmi les plus puissants dont nous disposons (ceux qui prient et les utilisent quotidiennement peuvent témoigner de leur redoutable efficacité)
    Ce pape présente peut-être des biais, n’est souvent pas compréhensible, mais les “extraits choisis” diffusés par les médias officiels ne rendent pas davantage compte de ses propos que, disons, des débats récents sur la bioéthique en France.
    Est-il le “François Hollande” du Vatican pour réveiller les consciences ? (Heureuse élection qui a secoué un monde assoupi!) Ou est-il confronté à une situation ingérable par la gangrène des hautes sphères catholiques? Nous le saurons un jour. En attendant, prier n’est absolument pas anodin.

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