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La religion des droits de l’homme méprise les peuples et les nations

Tribune du jour d'Yvan Rioufol :

"Les partisans du Brexit seraient donc racistes, en plus d’être sous-diplômés et abrutis par la bière. Il est vrai que les propos xénophobes tenus, ici et là, par des Anglais contre des Polonais installés en Grande-Bretagne sont choquants. Ils ne le sont pas moins, cependant, que les accusations contre les petits Blancs ou les vieux, portées par ceux qui voudraient sacraliser une jeunesse forcément ouverte, tolérante, moderne, en oubliant de préciser que celle-ci s’est majoritairement (75%) abstenue. Les évangélistes du métissage et de l’homme post-national se voient d’autant plus exemplaires que leurs adversaires se comportent en pauvres pécheurs, soucieux de sauver leur peau et leur patrie. Le problème est que ces blasphémateurs sont désormais majoritaires. Ils n’ont cure d’être excommuniés par ceux dont la folle profession de foi est d’accélérer leur disparition.

Le temps des commodes indignations morales, mises au service d’un modèle multiculturel de plus en plus conflictuel, est révolu. Il n’est pas surprenant d’apprendre que 70% des musulmans et 73% des noirs britanniques ont voté pour le maintien de la Grande-Bretagne dans cette Union européenne ouverte à l’immigration de masse et aux affirmations identitaires des minorités. Il y a surement, en effet, des xénophobes chez les partisans du Brexit. Mais s’ils le sont devenus, c’est dans un souci naturel d’autoprotection et de survie. Ils sont moins à blâmer que les illuminés du grand mélangisme, persuadés d’apporter le bonheur alors qu’ils amènent la guerre.

Il est temps de séparer la politique de la religion des droits de l’homme. Elle méprise les peuples et les nations. Les adversaires du Brexit ont raison de faire remarquer que la question migratoire a été, en fait, au centre des motivations de ceux qui ont voté "Out". Ce thème est intimement lié, bien sûr, à celui de la cohésion nationale. Les dévots qui annonçaient la disparition des nations et des frontières se sont trompés : elles ne cessent de renaître et de se consolider.

Le peuple universel est un faux dieu. Dans la révolution des consciences qui s’est enclenchée, tous les interdits, jadis mis en place par les despotes universalistes, tombent à plat. Dans ce contexte, la question inabordable de la préférence nationale s’impose déjà. Il n’est plus suffisant de réciter son chapelet d’injures devant ces Anglais abandonnés, qui s’indignent de voir des emplois aller vers des travailleurs détachés polonais ou des logements être attribués prioritairement à des "réfugiés" du Moyen Orient. La renaissance de la nation, voulue par le peuple anglais, oblige tous les dirigeants à davantage de cohérence dans leur propre politique. Il n’est pas question de rendre l’étranger indésirable, mais de rappeler ce qui le différencie du citoyen, dans ses droits et devoirs. "Il n’y a pas de nation sans préférence nationale", a dit un jour Alain Finkielkraut. Et vous, qu’en pensez-vous ?"

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5 commentaires

  1. Je n’ai pas tout lu d’Ivan Rioufol mais là son propos est vraiment excellent
    Bravo c’est plein de bon sens !

  2. Est ce que ce serait envisageable de dire que ceux qui s’en sont pris aux Polonais l’ont peut être aussi fait parce que s’ils avaient parlé d’autres minorités particulièrement visibles de l’ancien empire britannique, ils n’auraient même pas pu distribuer leur tracts ou avancer leurs arguments au profit d’un contrôle des entrées sur le territoire?

  3. De P P d’Assac :
    “Le Nationalisme se définit comme l’ensemble des principes qui historiquement ont constitué la nation et lui permettent de se maintenir incorrompue dans ses caractéristiques nationales qui font ce qu’elle est.
    Le nationalisme s’oppose donc à tout ce qui tendrait à défaire la nation.
    Il s’oppose ainsi aux idéologies qui la nient, telle la démo-ploutocratie qui, sous la coupe des lobbies, hilosophique et biblique, tendent à la remettre en question à chaque élection en prônant à la fois les séparatismes et le mondialisme qui ne peut s’instaurer que sur les ruines des nations.
    C’est ce que Adam Weishaupt, juif ashkénaze, né le 6 février 1748 à Ingolstadt en Allemagne, converti au catholicisme puis passé à la maçonnerie, fondateur des Illuminés de Bavière, avait parfaitement compris en combattant l’émergence du nationalisme.
    Il désignait comme adversaires de leur Internationalisme maçonnique – La République Universelle – qu’ils annonçaient, ceux qu’il appelait selon ses termes, les Nationalistes ou «partisans del’Amour national».
    Il les opposait aux partisans de «l’Amour général», les ancêtres de nos mondialistes d’aujourd’hui, dont il était.
    Ce n’est pas parce que les Jacobins appelaient à «défendre la Nation en danger», qu’il faut les prendre pour des «nationalistes» !
    La Nation qu’ils défendaient n’était pas la même, mais une Nation abstraite issue de la vision internationaliste, idéologique des Lumières, qui aboutit à la République Universelle.
    C’était au point qu’Anacharsis Kloots, né d’une riche famille juive hollandaise, devenu prussien, l’un des principaux agitateurs révolutionnaires étrangers en France est fait citoyen français par la Convention après la publication de son livre La République universelle ! La logique révolutionnaire était déjà tournée vers les étrangers partisans de l’internationalisme opposé à la Nation.
    Ainsi, non seulement la Nation idéologique des Jacobins n’a plus rien à voir avec la défense de la Nation Héritage, mais elle s’y oppose et tend à la détruire.
    -*-
    À la différence du Patriotisme qui s’attache à défendre l’intégrité du sol national en cas d’invasion lors d’une guerre, le Nationalisme lui, s’attache à la défense de l’héritage intellectuel, moral, politique, religieux et artistique, qui définit le génie national et fait qu’une nation est différente de toute autre, de même qu’un individu est différent de tout autre, avec sa personnalité propre…”
    D’autre part, il est bon de sortir de cette doxa jubilatoire où s’enferment quantité de personnalités face au Brexit, et ne pas oublier que l’Angleterre a toujours été un ennemi pour la France. Le sera-t-elle encore demain ? Chi lo sa.

  4. Qui est PP d’Assac? Sa définition du nationalisme est une merveille de vérité. Pour l’instant l’Angleterre m’apparaît plutôt comme un modèle à suivre que comme un ennemi: respect du referendum, démission du responsable! Si nous avions cela en France!….
    L’article d’Yvan Rioufol recueille mon adhésion à 100%.

  5. Droits de l’homme, singerie du Décalogue, donc diabolique à rejeter avec mépris et totalement.

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