Partager cet article

Homosexualité : revendication du lobby gay

ICES : quelle audace pour quelle liberté ?

ICES : quelle audace pour quelle liberté ?

De François Billot de Lochner sur Liberté politique :

Le samedi 18 mai 2019, à l’occasion de la « journée mondiale contre l’homophobie », une manifestation était organisée à La-Roche-sur-Yon, chef-lieu de la Vendée. En réponse, quelques étudiants ont exprimé leur vigoureux mécontentement, en bousculant le stand du centre LGBT de Vendée, tout en scandant le slogan « Homofolie, ça suffit ».

Un drapeau en flammes, une prise de bec entre manifestants et étudiants, et voilà la terrible machine à stigmatiser les « homophobes » qui s’est mise en marche. La fièvre des réseaux sociaux a fait le reste : deux vidéos des faits, aux millions de vues, et surtout, derrière ces étudiants, la découverte que se dressait l’ICES, l’Institut Catholique d’Etudes Supérieures. Une vénérable institution connue pour son orientation volontiers conservatrice, qui fut portée en son temps sur les fonds baptismaux par Philippe de Villiers. Bref, une fabrique à « fascistes » bien commode pour se lancer dans la chasse aux sorcières. Sus à l’ICES !

La mécanique du politiquement correct est trop bien huilée pour qu’on s’étonne du phénomène, d’une banalité déconcertante dans notre monde gangrené par la bien-pensance.

Le problème, c’est quand l’ICES, au lieu d’adapter sa réaction, apporte son concours actif à cette mécanique, en condamnant ses étudiants avec tous les moyens à sa disposition : lancement d’une lamentable communication de grande ampleur, renvoi pour certains étudiants, travaux d’intérêt général pour d’autres, projet d’action judiciaire pour tous, etc.

On aurait apprécié que l’ICES se rappelle qu’elle est une institution catholique et que, si elle peut déplorer les chahuts un peu trop actifs de ses étudiants, et les rappeler à la raison, elle ne doit pas moins, en tant qu’institution catholique, rappeler aussi à la face du monde que l’anthropologie LGBT n’est pas sa tasse de thé, et que cette anthropologie dégradée ne saurait être érigée en modèle social.

On aurait apprécié que l’ICES adapte sa procédure disciplinaire eu égard au caractère somme toute bénin de ce qui s’est passé. L’ICES explique que tout étudiant qui travaille dans ses murs doit être un ambassadeur de l’institution. Mais pour défendre quelles valeurs et comment ? Il s’agit, nous dit-on, de les « fortifier intellectuellement et humainement » pour qu’ils défendent leurs convictions par leur argumentation. Tout cela est bel et bon, mais totalement irénique : nous sommes engagés dans une guerre terrible, où tout est organisé pour clouer au pilori, publiquement, officiellement, médiatiquement ces convictions. Être doux comme la colombe, nous dit l’Evangile, mais aussi, rusé comme le serpent. Se battre, trouver les bons mots, se défendre avec l’intelligence de la vérité : voilà ce que l’on aurait attendu de l’ICES, plutôt que ces accommodements débordants de politiquement correct. Comment cela aurait-il pu se faire, quand on sait que le webmaster de l’ICES est un militant LGBT, ou qu’un enseignant en droit, dans les murs de l’ICES, déclare que la morale catholique, opposée au mariage homosexuel, est « liberticide » ?

Les étudiants impliqués sont, pour partie d’entre eux, sur la voie de l’expulsion. Quelle tristesse pour eux que de savoir qu’ils n’ont aucune espèce de soutien à attendre de ceux qui les ont formés. La vocation de l’ICES est belle. Mais qu’en a-t-on fait ?

Partager cet article

4 commentaires

  1. Comparons les actions des étudiants de l’ICES à celles des “Antifas” ou des “Black blocks”…
    Non ces actions n’ont pas un caractère bénin mais un caractère anodin !

  2. Et si les autres étudiants étaient un peu braves et un peu catholiques ils demissionneraient en masse pour sauver leurs courageux collègues.

  3. argonne :
    1) L’Eglise a fait sont aggiornamento, les hommes qui la dirigent se soumis intégralement aux exigences du monde depuis un siècle, dans l’espoir totalement vain et illusoire d’éviter les conflits, et aussi pour rester malgré tout du côté du manche, c’est à dire celui des puissants, fussent-ils farouchement anti-catholiques ;
    2) Ce genre d’institutions privées confessionnelles ne pourraient pas exister sans financement public ; là aussi, dans un tel cadre la liberté est donc de fait toute relative pour ne pas dire totalement illusoire…
    Donc quand on est plus ou moins lié à deux institutions sous contrôle de l’Ennemi, il n’y a donc de fait plus grand-chose à attendre… Seule satisfaction, au moins pour l’instant l’enseignement public reste gratuit ; pour le reste c’est aux parents d’exercer à plein leur rôle d’éducateurs… Aujourd’hui ce genre d’établissement n’a donc plus aucune raison d’exister, sauf peut-être pour certains la nécessité d’entretenir un entre-soi sociologique qui n’a du reste rien de très catholique…

  4. les zotorités succombent à la bienpensance!
    quelle honte de ne pas soutenir et défendre des jeunes qui osent dire leurs idées avec conviction!

Publier une réponse

Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience en ligne. En acceptant, vous acceptez l'utilisation de cookies conformément à notre politique de confidentialité des cookies.

Paramètres de confidentialité sauvegardés !
Paramètres de confidentialité

Lorsque vous visitez un site Web, il peut stocker ou récupérer des informations sur votre navigateur, principalement sous la forme de cookies. Contrôlez vos services de cookies personnels ici.


Le Salon Beige a choisi de n'afficher uniquement de la publicité à des sites partenaires !

Refuser tous les services
Accepter tous les services