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Sciences

Hydroxychloroquine: l’étude Lancet largement critiquée

Hydroxychloroquine: l’étude Lancet largement critiquée

Voilà une affaire emblématique qui doit nous conduire à nous méfier quand on nous affirme que la science l’a dit… Cela devrait rendre prudent tous ceux qui prennent les preuves du réchauffement climatique dû à l’homme pour argent comptant…

L’étude en cause, publiée le 22 mai dans la revue scientifique The Lancet, a conduit l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) à suspendre par mesure de précaution des essais cliniques qu’elle menait sur cette molécule avec ses partenaires dans plusieurs pays. Plusieurs autres essais cliniques ont été suspendus et la France a banni l’utilisation de l’hydroxychloroquine pour le traitement du Covid-19.

Le Pr Didier Raoult a immédiatement jugé l’étude du Lancet “foireuse”. Ses propres travaux qui concluent à l’efficacité de l’hydroxychloroquine associée à un antibiotique, l’azithromycine, ont été décriés, d’autres scientifiques pointant du doigt de nombreux biais méthodologiques.

Mais même des chercheurs sceptiques sur l’intérêt de la molécule pour traiter les malades du Covid-19 ont exprimé leurs doutes sur l’étude du Lancet, s’interrogeant notamment sur la provenance des données utilisées.

Dans une lettre ouverte publiée jeudi soir, des dizaines de scientifiques du monde entier, de Harvard à l’Imperial College de Londres, soulignent ainsi que l’examen minutieux de l’étude du Lancet “a soulevé à la fois des inquiétudes liées à la méthodologie et à l’intégrité des données”. Ils dressent une longue liste des points problématiques, d’incohérences dans les doses administrées dans certains pays à des questions éthiques sur la collecte des données des patients, en passant par le refus des auteurs de donner accès aux données brutes.

Ces données de l’étude émanent de Surgisphere, qui se présente comme une société d’analyse de données de santé, basée aux Etats-Unis. L’entreprise a défendu l’intégrité de ses données et affirmé qu’elles viennent d’hôpitaux qui collaborent avec elle. Mais selon le journal The Guardian, son patron Sapan Desai, un des auteurs de l’étude, a reconnu avoir par erreur classé 73 décès en “Australie” alors qu’ils auraient dû être comptés en “Asie”.

“Cela souligne le besoin de vérification des erreurs dans l’ensemble de la base de données”, réclame les scientifiques dans leur lettre ouverte. Ils appellent à la mise en place par l’OMS ou une autre institution d’un groupe chargé de mener une analyse indépendante des conclusions de l’étude.

La lettre ouverte, signée notamment par le Pr Philippe Parola, collaborateur du Pr Raoult, a immédiatement été relayée par ce dernier, citant Winston Churchill.

“Ce n’est pas la fin. Ce n’est même pas le commencement de la fin. Mais c’est peut-être la fin du commencement+… De la guerre contre la chloroquine”.

Le Pr François Balloux, de l’University College de Londres, a écrit :

“J’ai des doutes sérieux sur les bénéfices d’un traitement à la chloroquine/hydroxychloroquine contre le Covid-19 et j’ai hâte que cette histoire se termine, mais je crois que l’intégrité de la recherche ne peut pas être invoquée uniquement quand un article ne va pas dans le sens de nos préconceptions“.

De nombreux scientifiques ont relayé leurs inquiétudes de l’impact de cette affaire sur la science, parfois avec les hashtag #Lancetgate (“scandale Lancet”) ou #whats_with_hcq_lancet_paper (“que se passe-t-il avec l’étude du Lancet”). Le Pr Gilbert Deray, de la Pitié-Salpêtrière à Paris, a déclaré :

Si l’article du Lancet est une fraude cela va briser la confiance dans les scientifiques de façon durable”. “J’attends avec inquiétude les résultats de l’enquête”.

Quant à la revue Lancet, elle a indiqué avoir transmis les nombreuses questions sur l’étude à ses auteurs…

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6 commentaires

  1. Avec Lancet , nous sommes bien évidemment dans la propagande commerciale.
    Et même dans la propagande politique !
    Le gouvernement agite l’épouvantail de la chloroquine pour faire oublier que c’est lui
    qui avait décrété que celle-ci devait être prescrite aux malades du covid déjà dans un état critique .. ce que le professeur Raoult a toujours contre-indiqué.

  2. le professeur Raoult est un homme blanc de plus de cinquante ans
    il est français
    enfin son médicament ne rapporte rien à bigpharma
    donc haro , sus, en meute !

  3. Comment avoir confiance dans des “scientifiques” rémunérés par bigpharma! Truquer des résultats en noyant les réponses dans un nuage de détails techniques faisant écran de fumée, afin de s’enrichir, est une technique éprouvée, ce n’est hélas pas nouveau, souvenons-nous des attaques de l’académie des sciences et de médecine contre Pasteur. L’esprit critique consiste à essayer de voir les choses telles qu’elles sont et non pas telles que l’on voudrait qu’elles soient ou telles que d’autres voudraient vous faire croire qu’elles sont. Comparons par exemple le taux de mortalité (décès sur soignés) chez Raoult au taux de mortalité ailleurs. Un facteur de 6 à l’avantage de l’IEH de Marseille!

  4. Comme si la “confiance” n’était pas déjà très sérieusement ébranlée jusqu’aux fondations.

  5. Merci pour la précieuse référence de France Soir

  6. Cela me rappelle les essais menés par un certain SERALINI sur les dangers liés aux OGM..

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