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France : Société

“Gilets Jaunes” : Une obligation et trois objectifs

“Gilets Jaunes” : Une obligation et trois objectifs

Témoignage-réflexion d’un lecteur du Salon beige :

J’étais comme de nombreux Français ce 17 novembre sur un carrefour, en blocage au milieu des “Gilets jaunes”. J’ai vu des gens de couches sociales très  différentes unis dans la même colère. Un peuple heureux de se retrouver de se parler et d’être présent sur les terres de France  pour affronter le gouvernement. Mais aussi j’ai pu observer des groupes inorganisés et indécis dont la seule logique était de continuer coûte que coûte de tenir en bloquant les routes. Or ce combat sera long car l’Etat ne cédera pas facilement de peur d’ouvrir la boîte de pandore. Il faut donc apporter plus d’efficience sans user les bonnes volontés des G J (Gilets Jaunes) et lasser commerçants et automobilistes.

C’est en tenant compte de ces considérations que je me permets de donner sur les prochaines opérations un avis de “professionnel”.

Celui-ci peut paraitre spécieux mais il est vital d’avoir une vue à long terme même si la nature et la taille du processus qui s’est mis en marche engendre des difficultés.

Pour cela une obligation et trois objectifs principaux :

L’obligation est double :

  • s’abstenir d’irriter les conducteurs et les commerçants et retourner leur colère contre le gouvernement.
  • être exemplaires en étant unis et solidaires (incarner un contre-pouvoir)

*En premier, la structuration :

1) Créer au niveau départemental un vrai maillage en utilisant le bouche à oreille mais aussi les téléphones mobiles les adresses mails et les réseaux sociaux. Il faut établir un listing interactif avec cursus et disponibilité de chacun des contributeurs.

2) Il faut une mutation des groupes de G J en passant de la structure actuelle informelle à un mouvement légal avec des Comités Départementaux des G J. Un mouvement dont les revendications seront précises, non démagogiques et élargies. Elles évolueront vers un “Cahier des Doléances” qui couvrira aussi bien la problématique des taxes et impôts que la vision d’une nouvelle souveraineté populaire.  Chaque responsable de barrage sera de fait membre de ces Comités. Une assemblée départementale se constituera avec des GJ volontaires et représentatifs de la base (Demander une salle à la Mairie du lieu de réunion) Nommer à l’issu des chargés de trésorerie, de communication, de réflexions et d’opérations.

3) Un peu d’imagination peut suppléer le manque d’argent : quête sur les barrages, fabrications de pin’s “gilets jaunes” vendus exclusivement par ces derniers et dont les bénéfices seront reversés à la structure, création en accord avec les municipalités d’associations subventionnées (Réflexions pour une meilleure représentation), démarchage auprès des entreprises, cotisations, etc.)

* En deuxième, la communication :

1) Chaque “gilet jaune” doit montrer les ambitions du mouvement à ses connaissances et à sa famille (Cahiers de Doléances) et ainsi augmenter les effectifs. Des porte-paroles par département doivent être choisis pour obtenir des relations privilégiées notamment avec les médias régionaux, les politiques (Maires, députés) et les forces de l’ordre, le but : diffuser la “bonne parole”.

2) Il faut que Chantal Mazet, la victime de 63 ans devienne l’héroïne de la contestation. (Exiger des maires qu’ils donnent son nom à une rue). Le 17 de chaque mois symboliquement une action est planifiée dans une région donnée en sa mémoire. Exemple : Dépôt de gerbes aux monuments aux morts)

* En troisième, les actions :

Elles peuvent être locales ou nationales.

1) Locales :

  • Manifester dans le calme devant les permanences des députés de la République en Marche (remettre les doléances) mais aussi les interpeller sur les marchés au moment des élections.
  • Manifester devant les préfectures ou sous-préfecture ou devant les Mairies notamment celles tenues par des politiciens de l’UDI, des Verts ou de la République en Marche.
  • Organiser des rassemblements à  chaque sortie des ministres lors des visites en région. Rendre ces regroupements encore plus imposants pour la venue du premier ministre ou cerise sur le gâteau de notre président “bien aimé”. Il faut arriver à les dégouter de sortir de Paris.

2) Nationales :

  • Le jaune doit être partout et s’afficher, en dehors du drapeau tricolore, comme la nouvelle couleur de la France (peinture sur les routes, drapeaux jaunes, affiches, tracts, pin’s).
  • Si l’Etat ne nous écoute toujours pas, entreprendre de nouvelles opérations sur les routes de France mais sans bloquer les commerces ou les grandes surface, au contraire dialoguer avec les conducteurs et leurs demander ce qu’ils aimeraient que l’on inscrive dans le cahier de doléance) entrecoupées de temps assez long pour communiquer et ne pas émousser la détermination de gens qui ont aussi un emploi et une famille.
  • Si les participants veulent aller plus loin et si les finances des comités le permettent planifier un rassemblement sur Paris avec à la clé une grande mobilisation nationale.
  • Envisager la réunion à Paris des Etats Généraux des G J suite au recueille  des “Cahiers de doléances établis sur les routes ou dans chaque village au niveau des Comités départementaux.

Il y a bien évidemment d’autres possibles actions à mener mais il me parait essentiel d’indiquer aux responsables qu’une organisation exemplaire et ordonnée doit précéder toute action, surtout avec des groupes aussi disparates répartis aux quatre coins du pays. Se structurer c’est le meilleur moyen de minimaliser de nouveaux incidents mais aussi de contrer l’infiltration par les services spécialisés de l’Etat.

Voilà quelques idées que je voulais lancer car la viabilité des “Gilets jaunes” est une question de survie pour la France d’en bas, cette France périphérique qui est l’essence même de notre nation.

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5 commentaires

  1. Très bonne analyse. Ca se structure…
    Il faut bien garder en vue que le problème, c’est l’État.
    Un État pléthorique, omniprésent, trop lourd.
    Trop d’institutions, trop de prérogatives, trop d’interventions.
    Il ne faut pas demander à l’État de la redistribution, de taxer d’autres choses (ISF, kérosène…). Il faut dégonfler l’État.
    Qu’il s’en tienne aux fonctions régaliennes, et laisse les peuples prospérer d’eux mêmes.

  2. sauf que la dictature en marche était appuyée par les mierdas, et le fric des banquiers mais pourquoi pas mais pour cela il faut que la vraie droite se mette à leur disposition

  3. Avec l’idée même d’une organisation structurée légale vous tuez le mouvement !… Surtout pas ; c’est justement l’erreur à ne pas commettre ! Vous le transformeriez en syndicat “jaune”, pour bien aider le pouvoir à canaliser la colère dans une impasse…
    Il serait enfin temps d’apprendre des erreurs passées et des mouvements d’opposition en carton-pâte ; pour l’instant ce mouvement d’un genre totalement nouveau, issu intégralement de la base faut-il le rappeler, s’en sort très bien tout seul… Voyons ce que cela donnera dans les prochaines semaines… En sachant que s’il baissera nécessairement en intensité à l’approche des fêtes, il repartira comme une trainée de poudre à la moindre provocation de ce pouvoir illégitime… Illégitime, donc raison de plus, il n’y a pas à discuter ni à négocier avec lui, il ne faut donc aucun leader…
    Enfin, le principe étant que les gens mènent des actions très locales au plus près de chez eux (vu le prix des transports !!!), il n’y a nul besoin de structure formelle, une page FB par département pour faire circuler l’info, c’est tout, ce qui par définition ne nécessite aucun moyen financier, donc aucun compte bancaire, et on peut continuer comme ça sur un modèle de contre-société alternative pour presque tout…
    La Révolution, c’est bien autre chose que la petite agitation bien cadrée et bien feutrée du théâtre de la “démocratie” bourgeoise…C’est avant tout remettre en question ses propres habitudes de fonctionnement, même si cela tâtonne et se cherche au début c’est tout à fait normal…

  4. Fausse bonne idée ; la meilleure façon de tuer ce mouvement !

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