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France : Société

Geoffroy Roux de Bézieux, le nouveau patron du Medef, avait manifesté en 2013 pour défendre le mariage

Le lobby LGBT ne l'apprécie pas. Geoffroy Roux de Bézieux a évoqué sans honte sa participation à la première Manif pour tous, en janvier 2013. Pour lui, ces gens se sont rassemblés « dans le calme et la dignité ». Il avait également couru pour SOS Chrétiens d'Orient.

Portrait :

W6oRI_GA_400x400"A 56 ans, Geoffroy Roux de Bézieux  a créé plusieurs entreprises, tournées vers les nouvelles technologies, et déjà brigué la tête du Medef. Elu mardi président de l'organisation patronale, dont il est un pilier depuis cinq ans, Geoffroy Roux de Bézieux veut incarner un patronat moderne capable de répondre aux défis posés par un exécutif plus que dubitatif sur le rôle des partenaires sociaux. Cette fois-ci est la bonne: élu à 55,8% des voix par l'Assemblée générale du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux succède à Pierre Gattaz, contre qui il s'était présenté en 2013 avant de se rallier à lui en fin de course, sentant qu'il ne disposerait pas du nombre suffisant de soutiens au sein des fédérations pour l'emporter. Une fois adoubé, le patron de Radiall l'avait nommé vice-président chargé de la fiscalité et du numérique. Un poste privilégié à partir duquel il a pu lentement tisser sa toile et mener campagne bien avant son lancement officiel en janvier dernier, creusant notamment son sillon dans les territoires.

L'engagement patronal de ce père de quatre enfants, né à Paris mais d'ascendance lyonnaise, remonte au milieu des années 2000, quand il prend la présidence d'une petite association patronale, Croissance Plus, qui fédère des chefs d'entreprises en forte croissance dans l'internet ou encore les télécoms. Alors âgé de 43 ans, ce diplômé de l'Essec et de Paris-Dauphine, qui s'est engagé à la fin de ses études pendant deux ans dans les commandos marine, l'unité d'élite de la Marine nationale, connaît bien le secteur des télécoms. Ayant débuté sa carrière chez l'Oréal, d'abord en Grande-Bretagne puis en Pologne où il ouvre une filiale du groupe de cosmétiques, il se lance dans l'entrepreneuriat en 1996 et crée The Phone House, une chaîne de magasins spécialisée dans la téléphonie mobile.

Il cède l'affaire à un fonds britannique en 2000 et quitte le groupe en 2004, année au cours de laquelle il crée une nouvelle société, Omea Telecom, qu'il revendra dix ans plus tard à Numericable pour 325 millions d'euros. En 2006, il devient le patron pour la France de Virgin Mobile, le groupe du milliardaire Richard Branson.

A la fin des années 2000, il fonde avec trois partenaires dont Pierre Kosciuzko-Morizet un fonds d'investissement, ISAI, présent notamment au capital de BlaBlaCar. Puis après avoir revendu Omea Telecom, il crée en 2014 avec son épouse Sabine Roux de Bézieux, rencontrée à l'Essec, Notus Technologies, un groupe qui a en particulier racheté l'entreprise d'huile d'olive haut de gamme Oliviers and Co. Parallèlement à cette activité, il brigue et remporte en 2008 la présidence de l'Unedic (assurance chômage), soutenu par la présidente du Medef de l'époque, Laurence Parisot, ce qui suscite des grincements en interne.

Un parcours patronal au long cours, donc. Malgré tout, cet homme aux yeux bleus et à l'allure décontractée, qui se déplace en scooter, veut renvoyer l'image d'un chef d'entreprise capable de «renouveler» l'organisation patronale pour qu'elle devienne un «Medef de propositions tourné vers le futur».

Dans son programme, l'une de ses priorités est d'accompagner la transformation numérique des entreprises tricolores, en retard sur la question. «Il incarne un patronat un peu moderne, assez ouvert, déterminé», dit de lui Jacques Chanut, président de la Fédération française du bâtiment qui lui a apporté son soutien pendant la campagne. «Il a la vision du coup d'après», salue de son côté un dirigeant de fédération territoriale. Quand certains fustigent «un ego pas possible», Jacques Chanut décrit «un homme qui sait rassembler, chaleureux et qui sait affirmer ses convictions» et qualifie d'«injustes» les critiques de dilettantisme qui lui sont parfois adressées. «On n'est pas obligé d'être froid et rigide pour être sérieux», estime-t-il.

Passionné de rugby – son nez en témoigne – et de triathlon, ce catholique pratiquant gère aussi avec son épouse une fondation, Araok, qui soutient plusieurs causes, allant des Apprentis d'Auteuil aux orphelins du Niger."

A propos de ses influences politiques, Geoffroy Roux de Bézieux cite l'économiste américain Milton Friedman, reprend L'Obs :

"Attention, Friedman explique que la liberté économique amène la liberté politique, pas le monétarisme du capitalisme sans foi ni loi. Je pense que la liberté est supérieure à l’égalité, notamment parce que c’est grâce à elle que les hommes innovent. Mais parallèlement, chacun doit être responsable de ses actes."

L'homme estime que la France est "gérée comme un ménage surendetté". Et il met la droite et la gauche dos à dos sur la politique fiscale : 

"Depuis trente ans, gauche et droite confondues, on a augmenté les impôts à chaque fois qu’on avait un problème. Sur les ménages mais surtout sur les entreprises", confie-t-il sur Europe 1  en 2015.

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4 commentaires

  1. Un ancien codo Marine… C’est pour moi plus qu’un bon point ! Sans parler du reste : engagement responsable, père de famille,c’est le Ciel qui nous l’envoie !
    Prions pour qu’on lui laisse le temps d’apporter sa pierre à la reconstruction de la France ! Parce qu’il va en avoir, des ennuis sur les endosses !

  2. Souhaitons qu’il induise, dans les entreprises adhérentes au MEDEF, ce climat de bienveillance qui manque tellement dans les rapports sociaux de nos entreprises.
    un climat de bienveillance, c’est exactement l’antidote à la CGT et aux excités qui pensent que l’employeur, le patron, est a priori un abuseur.
    A contrario, si quelques patrons voulaient bien se risquer – vertu de courage – à partager un peu de pouvoir avec les représentants du personnel, cela mettrait les syndicats devant leurs responsabilités et leur propre courage.
    Le dialogue social est une mutuelle induction. Au moins, on peut espérer que les choses avanceront avec de nouveau président, et que le “dialogue” social sortira un peu des rapports de forces stériles (et que la CFTC saura retrouver sa nature et reprendre sa place)

  3. Futur président de la République ?… avec Marion Maréchal 1er ministre ? ça ferait une belle équipe. On peut toujours rêver. Et si c’était une prophétie ?

  4. Une bonne nouvelle ce monsieur !

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