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Culture de mort : Idéologie du genre

Gender : tenter de gommer les différences ne peut conduire qu’à l’échec

Ancien directeur d'IUFM, Jean-Louis Auduc, spécialiste des questions d'égalité filles-garçons, déclare au Figaro, à propos du gender :

"Quant à la politique actuelle menée sur le sujet, elle ne
prend pas le bon chemin: tenter de gommer les différences ne fera
qu'accentuer les stéréotypes ; avoir une vision idéologique de la
question ne peut conduire qu'à l'échec
. On ne viendra à bout des
stéréotypes qu'en assurant une égalité de réussite, l'objectif étant que
filles et garçons vivent en harmonie. Pour l'heure, le fait que les
garçons soient davantage en échec et les filles en réussite accentue les
violences à l'école.

Que dire des politiques de lutte contre les inégalités filles-garçons à l'école?

En
France, la mixité n'a pas été pensée. Elle s'est contentée de répondre
mécaniquement à la massification de l'enseignement
. C'est une des
raisons pour lesquelles notre pays accuse un retard sur le terrain des
stéréotypes et de l'échec scolaire, phénomène majoritairement masculin. À
la fin de l'école primaire, un garçon sur cinq a des difficultés en
lecture, contre une fille sur dix. On a pensé que mettre garçons et
filles ensemble allait résoudre tous les problèmes. En réalité, gérer la
mixité, c'est s'interroger sur des pédagogies et des méthodes
différenciées.

En quoi consiste cette «pédagogie différenciée»?

Sans
remettre en question une scolarité mixte, une pédagogie différenciée
s'impose autour de trois grandes étapes scolaires. Au moment de l'entrée
à l'école primaire d'abord, on observe que les filles s'acquittent plus
facilement des tâches scolaires que les garçons, sans doute parce
qu'elles effectuent davantage de tâches à la maison. Le passage au
collège est quant à lui le moment où l'écart de maturité entre les deux
sexes est le plus important
: les filles savent qu'elles sont sorties de
l'enfance, alors que les garçons ne sont qu'hésitations. L'absence de
rite de passage à l'âge adulte pèse davantage sur eux. Enfin, le temps
de l'orientation reste auréolé de stéréotypes professionnels très
marqués. Et si les filles font l'objet d'actions sur le sujet, ce n'est
pas le cas pour les garçons. En résumé, si l'on parle du BTP aux jeunes
filles, on n'évoque pas la puériculture aux jeunes hommes. J'ajouterais
que l'éducation à la sexualité doit elle aussi intégrer des moments non
mixtes."

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5 commentaires

  1. Le problème des utopistes (la France en 2025), c’est leur refus pathologique du réel.

  2. On ne peut qu’être d’accord avec ces remarques sur notre système éducatif et, notamment, l’application purement mécanique et souvent néfaste de la mixité garçons-filles. Quelle surprise alors de voir que la mixité des enseignants n’est, elle, même pas évoquée! Sachant que les profs femmes expliquent mieux aux filles et que les profs masculins sont mieux compris des garçons ont peut vraiment se demander si un corps enseignant à forte dominante féminine ne contribue pas au taux élevé d’échecs chez les garçons, sans bien sûr remettre en cause la compétence professionnelle de nos enseignantes.

  3. Tous ces gens qui réfléchissent sur la mixité et y voient des problèmes… claironnent en même temps ne pas vouloir remettre en cause le principe… ils s’interdisent de penser, au nom du politiquement correct.
    En effet, il serait judicieux de commencer par se poser la question de la mixité, au lieu de renoncer à la réfléchir. Cela permettrait de valider le choix… que le réel ne pourrait manquer de contredire. Personne ne veut assumer les erreurs idéologiques.
    Une association intéressante sur le sujet:
    http://www.easse.org/
    Et une page de mon blog:
    http://eejm.over-blog.com/page-3763231.html

  4. La remarque de Gabriel Merlet est très intéressante, je n’y avais jamais pensé. En ce qui me concerne, j’ai eu de très bons profs hommes et de très bons profs femmes et inversement. Je n’ai pas vu la différence de pédagogie entre les deux.
    Mon point de vue peut paraître complètement réactionnaire mais je pense qu’il y a effectivement des différences psychologiques entre les filles et les garçons: en général, les filles sont plus méticuleuses et plus douées pour apprendre la langue dans le primaire et au collège; en général, l’esprit des garçons est plus tourné vers le manuel, le concret et les maths. A partir du lycée, ces différences s’amenuisent et finissent par disparaître.
    Les garçons mûrissent moins vite, c’est la nature qui veut cela et ont plus besoin de bouger, ce qui les rend souvent moins attentifs et moins sérieux dans leurs devoirs scolaires que les filles; ils sont aussi plus rebelles, moins obéissants; ce sont des généralités qui expliquent que les garçons ont plus de difficultés peut-être au départ, mais ensuite, ils se rattrapent une fois qu’ils ont trouvé leur voie et réussissent très bien.
    Pour l’orientation, maintenant, presque tous les métiers sont ouverts aux filles; c’est peut-être aux garçons de dire qu’ils ont envie de devenir “puériculteur” ou “sage-homme” etc.

  5. Encore faudrait-il trouver des profs masculins en nombre suffisant…

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