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France : Politique en France

Frédéric Mitterrand regrette-t-il vraiment ?

Lu dans Monde & Vie daté du 2 novembre :

M "Mitterrand a regretté ses actes, dit-on. Voire. Certes il parle dans La mauvaise vie de «remords qui ne (le) lâchent plus». Des remords hésitants, puisque le 20 mars 2005, sur France 3, à la question de Marc-Olivier Fogiel lui demandant : «Est-ce qu’au milieu de cette ambiance un peu glauque des bordels de Bangkok vous avez mauvaise conscience ?», l’actuel ministre de la Culture répondait: «Ça dépend. C’est pour ça que je ne pouvais pas faire l’économie de ce chapitre. Parce que je ne sais pas.» Sans doute y a-t-il un aspect confession dans ce livre nauséeux. Comment vivre avec des souillures pareilles sur la conscience sans tenter de les expectorer, d'une manière ou d'une autre? Mais ce n'est pas exactement une confession, ou plutôt c'est une confession à la Rousseau. Maritain a décrit le phénomène mieux que personne dans la partie desTrois réformateurs qu'il consacre à Jean- Jacques:

"Il s’accuse mais c’est pour se donner lui-même l’absolution, la couronne et la palme. Il a, si j’ose dire, retourné comme un gant l’humilité chrétienne".

Nous avons affaire à une confession complaisante, exhibitionniste, perverse, où le «pénitent» regrette moins ses fautes qu'il ne les étale, avoue moins son péché qu'il ne le valorise, souffre moins qu'il ne prend plaisir à se rouler dans sa fange et à nous mettre le nez dedans. Ruse suprême de l'orgueil, il en profite pour s'étaler lui-même et se mettre en valeur aux yeux du lecteur-voyeur."

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4 commentaires

  1. S’étaler ainsi publiquement correspond certainement à un réel malaise; Mais c’est aussi une démarche à l’économie : en gros, faute avouée , faute pardonnée, indépendamment des regrets réels . On est à mi chemin entre la confession mal comprise et la psychanalyse.
    Catherine Millet ne procède pas différemment dans sa “vie sexuelle”, ou elle expose sans aucun états d’âmes, non seulement ses partouzes , mais ses multiples avortements en résultant…en fin d’ouvrage, et l’age mûr arrivant, elle s’interroge tout de même , quoique très vaguement: “ai-je bien fait ? ai-je mal fait?” , pour finalement refuser l’introspection.
    A ce moment, le lecteur réalise que le livre qu’il tient entre les mains, et qui n’a aucun interêt en soi, ( c’est particulièrement vrai pour Catherine M.) a eu pour l’auteur l’interêt de lui permettre d’esquiver l’examen de conscience.

  2. …j’ajouterais, cette question des regrets, est un cheminement qui concerne l’interessé seul.
    Les remords ne change rien à l’affaire qui est que , malgré une vie publiquement peu exemplaire, il a été choisi comme ministre dans un gouvernement s’étant vanté de rompre avec Mai 68 et de restaurer la morale, et qui se moque de ses électeurs.

  3. Comme le disaient les identitaires à Bordeaux à l’occasion d’une exposition il y a quelques jours : “Reviens Tonton, la tata fait des bêtises”…

  4. Dans une bananeraie il y a des singes en rut, mais l’avantage avec les singes c’est qu’ils ne parlent ni n’écrivent

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