Partager cet article

Non classifié(e)

FN, “Laïcité”, Alain Soral : Jeanne Smits s’interroge

Dans Présent de ce week-end, la directrice de la rédaction du quotidien catholique s’interroge sur le ralliement de l’écrivain, qui se revendique marxiste, à la campagne de Jean-Marie Le Pen :

Ce qui a définitivement convaincu Alain Soral de l’opportunité de sa démarche […], c’est le discours de Valmy, le "déclic" : ce discours qu’il ne nie pas avoir largement inspiré l’a convaincu que "la ligne nationale-républicaine" qu’il rêvait pour le FN "était bien celle voulue profondément, par le père et la fille." […]

Afficheslepen1pt Républicaine : c’est-à-dire, partisan d’une "laïcité" à la française. C’est ce que disent les nouvelles affiches du Front, qui suggèrent une laïcité facteur de modernité face aux pesanteurs de l’islam, une laïcité au service de l’unité nationale. [Et le FN n’est pas seul, NDHV]

On est tout de même très loin de la doctrine du Christ-Roi, et encore assez loin de la "laïcité" affirmée par Benoît XVI, qui voit dans la relégation de Dieu dans la sphère privée la source des immenses problèmes d’identité, de démographie, d’enfoncement dans la culture de mort de notre pauvre Europe apostate.

Jeanne Smits précise que c’est parce qu’elle considère que Le Pen joue un "rôle crucial" dans le bon combat qu’il ne faut

… pas taire ces questions face au rôle de conseiller technique joué par un Soral qui […] voit en Le Pen un Hugo Chavez français. Qui fit en août le voyage du Liban, avec Dieudonné et Thierry Meyssan (président du Réseau Voltaire) pour soutenir… le Hezbollah.

Henri Védas

Partager cet article

16 commentaires

  1. la laicité, dont parlent Soral et Le Pen, revendiquée aussi par Guillaume Peltier et l’ensemble des orateurs du MPF lors de la réunion au Palais des Sports du référendum,n’a rien à voir avec le laicisme
    elle n’a pour champ que le politique au sens vraiment basique (la paix civile) et n’empêche nullement le retour du sacré
    dans un premier temps, elle empêche d’autre part l’islamisation, véritable danger actuel
    [Réponse de HV : avez-vous des citations pour appuyer votre interprétation ?]

  2. En étant le parti anti-système par excellence, le FN a nécessairement tendance à rassembler des gens aux opinions radicalement différentes.
    Mais ce n’est pas nouveau. Les ouvriers des anciens bastions communistes qui aujourd’hui votent JMLP, est-ce plus par un désir profond de renverser le système et ses logiques immigrationnistes ou par un suouhait réel de voir l’ISF supprimé ?
    S’il existe indubitablement une adhésion aux idées de JMLP (au-delà même de son électorat d’ailleurs), il ne faut pas pour autant en occulter l’aspect protestataire.
    Alain Soral suit peut-être le même parcours que ces nombreux électeurs qui sont passés d’un vote communiste au vote FN.
    Quant à la laïcité, c’est surement l’un des meilleurs freins à l’islamisation, ou du moins celui qui est le plus facilement compréhensible pour la grande partie de la population qui ne ressent pas grand-chose losqu’on lui parle du Christ-Roi.
    Ainsi, ne peut-on pas opposer la laïcité au financement des mosqués que souhaite Sarkozy ?
    [Réponse de HV : on peut dire que la remise en question de la laïcité au profit de la construction des mosquées est opportuniste, tout en faisant très attention à ce que recouvre le terme. Aujourd’hui, le coeur du discours sur la laïcité, c’est d’asséner la séparation de la “sphère privée” (dont la religion) et de la “sphère publique”, avec l’idée que les croyants doivent laisser leur foi au vestiaire de tout engagement public, car cette foi introduit un élément d’ “hétéronomie” qui compromettrait le pacte social. Cette laïcité-là est très dangereuse, or on en trouve le reflet chez JMLP (discours des BBR)]

  3. Je partage souvent l’analyse de Jeanne Smits, mais sur Alain Soral et la défense de la laïcité par le FN, je ne suis pas certain qu’elle ait compris de quoi il s’agit. Le FN défend une vision de la laïcité qui n’est pas celle de 1905 et donc celle de la prétendue république “française”, puisque Le Pen reconnaît qu’au-dessus de la loi des hommes, il y a une loi étenrelle qu’il s’agit de respecter et que le minimum c’est au moins de respecter la loi naturelle. Il s’agit donc bien là d’une “saine laïcité” entendue selon la doctrine sociale de l’Eglise, c’est-à-dire une saine collaboration entre les deux pouvoirs temporel et spirituel en vue de la réalisation du Bien commun. Alain Soral en rejoignant le FN rejoint cette vision de la laïcité défendue par le FN. Il ne s’agit donc pas de lui tirer dessus au motif qu’il a été marxiste ou qu’il l’est toujours. Je rappelle qu’en Espagne au XIXe s., les carlistes ont aussi été ces paysans qui ont voté anarchiste de gauche… Alain Soral est plus proche d’un tradi qu’un libéral ne peut l’être.

  4. D’accord avec les intervenants précédents. Au point où nous en sommes, il faut unir tous ceux qui veulent sauver la France.
    Ce n’est pas en parlant aux électeurs de la Royauté sociale de NSJC Souverain Prêtre qu’on fera gagner le FN. Ce parti a tout de même vocation à rassembler! C’est d’ailleurs toute sa valeur : il ne prône pas la guerre civile, le fractionnement, les haines de chapelles, mais l’union nationale, la réconciliation nationale, contre le gauchisme et l’ultralibéralisme, qui sont complices. Des catholiques, des protestants, des musulmans, des juifs, des athées, des libres penseurs, des agnostiques sont susceptibles de soutenir une telle ligne. Alors pas d’exclusive, pas de fine bouche, pas de manières. On s’unit et on y va!
    C.A.

  5. 1 – Le Front national a toujours été un parti laïque, et Jean-Marie Le Pen l’a toujours rappelé à ceux qui auraient aimé en faire un instrument du “Christ Roi” ou des dieux de la forêt.
    2 – La laïcité du Front national, c’est la messe aux BBR, et la célébration de la Sainte de la patrie chaque année. Par exemple.

  6. Pourquoi exclure le Christ-Roi ?
    Le Christ-Roi, c’est une saine liberté, c’est la liberté religieuse.
    Le Christ-Roi, c’est une saine laïcité qui n’exclut pas la religion de la vie sociale.
    Benoît XVI
    ” Le Pape a redit que l’Eglise ne saurait intervenir en politique car cela “constituerait une ingérence indue”, mais que d’autre part “une saine laïcité demande à l’Etat de ne pas considérer la religion comme un simple sentiment individuel qui pourrait se confiner au seul domaine privé”. La religion “doit donc être reconnue comme présence communautaire publique. Cela implique d’ailleurs que chaque confession religieuse (à condition qu’elle ne soit pas en opposition avec l’ordre moral et qu’elle ne soit pas dangereuse pour l’ordre public) ait la garantie du libre exercice de ses activités de culte”.
    “L’hostilité -a t-il poursuivi- à toute forme d’importance politique et culturelle de la religion ; à la présence, en particulier, de tout symbole religieux dans les institutions publiques” n’est pas laïcité mais laïcisme comme également refuser “à la communauté chrétienne et à ceux qui la représentent légitimement, le droit de se prononcer sur les problèmes moraux qui aujourd’hui interpellent la conscience de toutes les personnes, en particulier les législateurs et les juristes”.
    “Il ne s’agit pas -a ajouté le Saint-Père- d’une ingérence de l’Eglise dans les activités législatives, propre et exclusive à l’Etat, mais de l’affirmation et de la défense des grandes valeurs qui donnent un sens à la vie des personnes et en sauvegardent la dignité. Ces valeurs, avant d’être chrétiennes, sont humaines, telles à ne pas laisser l’Eglise indifférente et silencieuse, car elle a le devoir de proclamer avec fermeté la vérité sur l’homme et son destin”.
    Le Pape a conclu en rappelant la nécessité de “faire comprendre que la loi morale que Dieu nous a donnée, et qui se manifeste à nous par la voix de la conscience, a le but non de nous opprimer, mais de nous libérer du mal et de nous rendre heureux. Il s’agit de montrer que sans Dieu, l’homme est perdu et que l’exclusion de la religion de la vie sociale, en particulier la marginalisation du christianisme, mine les bases même de cohabitation humaine. Avant d’être d’ordre social et politique, ces bases sont en effet d’ordre moral”.
    Consultable ici :
    http://212.77.1.245/news_services/press/vis/dinamiche/e3_fr.htm
    Madame Smits est donc en droit de poser ces questions. Ce qui compte ce sont les paroles, l’esprit. “On lie les boeufs par les cornes et les hommes par les paroles”.
    La religion chrétienne est nécessaire à la société, parce que sans elle il n’existe pas de morale, et que la société humaine a pour base la morale.
    Comme souvent chez Benoît XVI, c’est très profond… et imparable.

  7. Marine Le Pen dans son livre dit que la religion fait partie de la vie privée, de la sphére intime et qu’il ne faut pas mélanger (ce qu’on peut comprendre vu ce qu’elle a enduré de la part de l’église)
    Alors que Villiers a toujours dit que l’inventeur de la laïcité était Jésus- Christ avec les paroles bien connues : “rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu” sans oublier que César est à Dieu et que la séparation entre la politique et la religion était plus une distinction qu’une séparation étanche ! Ceci étant sans doute le plus important désaccord entre les deux.

  8. Marine Le Pen écrit dans son livre que la religion fait partie de la vie privée, de la sphère intime.
    Alors que Villiers a toujours dit que l’inventeur de la laïcité était Jésus-Christ avec les paroles bien connues “Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu” sachant que César est à Dieu et que la séparation entre la politique et la religion n’était pas étanche et qu’il s’agissait plus de distinction que de séparation !
    Ceci étant sans doute le plus grand désaccord entre les deux candidats.

  9. @ingomer et claude aubert
    Je ne vois pas en quoi le libéralisme ou l'”ultralibéralisme” (mot qui n’existe que dans les fantasmes des marxistes pour désigner la liberté économique, et que reprend Soral en marxiste conséquent), menaceraient la royauté sociale du Christ ou la loi naturelle. Utiliser cet anti libéralisme, c’est faire le jeu de la gauche, ce que fait Soral lui aussi.
    La vraie laïcité, celle qui pourrait réconcilier tous les points de vue antagonistes lus sur ce sujet, ce n’est ni la séparation de l’Eglise et de l’état, non catholique, ni la laîcité relativiste qui met sur le même plan toutes les religions (point de vue marxiste que soutient Soral), mais la séparation de la société civile et de l’état, réduit à ses strictes fonctions régaliennes, et ne s’occupant plus d'”éduquer”, de soigner, d’assister, de payer les retraites, de subventionner le métro, l’aéronautique, la Sncf, et autres déviances étatiques couteuses et qui ont mené à la dénatalité et à la faillite de tous les régimes sociaux.
    Ce serait déjà un immense progrès que de permettre aux catholiques de vivre sans devoir s’excuser auprès de l’état d’exister.

  10. Dans la mesure où la laïcité du FN est celle qui est décrite dans les réactions précédentes, et particulièrement celle d’Yves Daoudal, je n’ai rien à dire, bien sûr.
    Mais j’ai le droit de m’interroger sur un changement d’image qui semble correspondre aux idées défendues aux côtés d’un conseiller qui a pris une place réelle dans le “staff de campagne”. Et je précise que je ne m’interroge pas du tout sur la présence d’une jeune femme métisse sur l’affiche, mais à propos de l’idée que la laïcité puisse être un rempart contre l’islam, quelle que soit la définition que l’on donne à la laïcité ; l’islam ne connaît pas la saine distinction du spirituel et du politique. Mais comment accepter la séparation du spirituel et du politique qui est historiquement celle de la laïcité républicaine française ? Comment accepter en tout cas de ne pas s’exprimer à son sujet ?
    Je m’interroge aussi à propos de Chavez, du Hezbollah, et du marxisme revendiqué en tant que “bon usage de la raison” : comment concilier le service de la nation tout entière, communauté d’histoire et de destin, au moyen d’une nouvelle lutte des classes menée par le “petit blanc” et le “peuple de banlieue” ?
    Je me sens aussi le devoir d’affirmer le caractère prioritaire de la défense de la vie et de la famille stable sans quoi la nation s’écroule, faute de ses cellules fondamentales. Et là je ne prétends nullement imaginer que le FN soit autre chose qu’un parti laïque…

  11. Bonjour,
    Il est évident – ici je pense que c’est pour nous tous le cas – que je défends le Christ-Roi. C’est Notre Seigneur lui-même qui le dit à Marie Lataste (1822-1847) mystique et religieuse française du Sacré Coeur : “C’est moi le Roi de France”. Dieu est Notre Roi.
    Je partage assez la réponse de Jeanne Smits sur son interrogation par rapport au marxisme. C’est une interrogation pertinente : “comment concilier le service de la nation tout entière, communauté d’histoire et de destin, au moyen d’une nouvelle lutte des classes menée par le “petit blanc” et le “peuple de banlieue” ?
    S’agissant du libéralisme, il est évident qu’un catholique ne peut être libéral (politique ou économique) de la même façon qu’il ne peut être marxiste, les deux idéologies travaillant en réalité main dans la main pour abattre le catholicisme et tout détruire. Notre programme social est celui de l’Eglise.
    S’agissant de la laïcité, je partage aussi cette question: “comment accepter la séparation du spirituel et du politique qui est historiquement celle de la laïcité républicaine française ?”
    Evidemment, il n’est pas question pour nous tous de prôner la Séparation – condamnée par St Pie X in Vehmenter nos 1906 – (Séparation prônée dans la dite “laïcité” républicaine Loi de 1905), mais nous devons défendre la saine collaboration entre les deux pouvoirs en vue du Bien commun. Cela nécessite pour nous aujourd’hui un peu de pragmatisme. Yves Daoudal le dit: “2 – La laïcité du Front national, c’est la messe aux BBR, et la célébration de la Sainte de la patrie chaque année. Par exemple.” C’est bien, cela prouve que le temporel reconnait l’importance du spirituel dans le champ de la vie sociale et politique. Cela devrait aller plus loin et nous devrions demander ensuite que la dite laïcité reconnaïsse Dieu comme source du pouvoir, qu’il existe au-dessus de la loi des hommes, une loi divine qui lui est supérieure. C’est ce qu’a toujours dit Le Pen au moins lorsqu’il parle d’une loi naturelle que la loi civile doit respecter.
    N’oublions pas qu’il s’agit pour nous de prendre le pouvoir depuis des dizaines d’années. Que la prise du pouvoir dans une “démocratie” sous-tend prudence et pragmatisme. Interrogeons-nous, c’est très bien et très juste, mais ne tirons pas dans le dos de celui qui porte le mieux nos idées aux pouvoirs.
    [Réponse de HV :
    1) je vous trouve un peu rapide sur le “libéralisme” – terme qui recouvre tant de choses, aujourd’hui, qu’on ne peut à mon sens pas émettre un jugement général comme vous le faites – le marxisme, qui se réfère à une doctrine délimitée, s’y prête mieux;
    2) sur votre dernier paragraphe : s’agit-il vraiment pour “nous” (“nous”, les laïcs catholiques ?) de “prendre le pouvoir” ? Il s’agit, étape par étape, de peser pour que se réalise le plus grand bien social possible, pour le profit de tous, et que “nous” soyons au pouvoir ou non;
    3) enfin, je trouve étrange votre métaphore “tirer dans le dos” : est-ce tirer dans le dos que d’essayer de discerner, en prenant au sérieux leurs propos, la philosophie qui anime les candidats à la présidentielle ? Si vous avez décidé de faire une fois pour toutes confiance à tel ou tel candidat, cela vous regarde, mais ce n’est pas l’optique de ce blog.]

  12. Une jeune fille percée et le ventre à l’air (en effet,on s’en fiche qu’elle soit beurette ou antillaise ou métisse) ne donne pas l’image d’un parti qui défend la famille stable…à mes yeux de parent exédé d’avoir à me battre tous les jours contre ces sortes de tenues qu’affectionne nos ados ! Il ne faut pas s’étonner de se voir mépriser par des musulmans qui ne voient dans ces tenues que des arguments supplémentaires pour voiler leurs femmes et leurs filles…

  13. Je vais vous dire mon sentiment. Je ne pense pas que Le Pen arrivera au pouvoir ou s’il y arrive que nos idées s’y maintiennent, car je ne vois pas comment un homme qui n’a pas l’appui des réseaux de la bourgeoisie d’affaires apatride et de la finance peut arriver au pouvoir et surtout s’y maintenir lui et ses idées. Si donc par miracle il devait arriver au pouvoir, il serait un frein momentané, pas une solution. Pire, je crains que la puissance occulte et démoniaque finira par l’en chasser et une autre Révolution plus violente tirera prétexte de l’arrivée au pouvoir de la droite nationale (le “pas en arrière” de Lénine) pour réaliser les “deux pas de plus” vers la Révolution. Vous le voyez, on est fait comme des rats. La Révolution est cette “machine” (Luce Quenette) qui avance toujours (“l’engrenage révolutionnaire”). La perspective envisagée par Jean Raspail devient pour moi de plus en plus évidente chaque jour qui passe.
    Et si nous devons recouvrir nos libertés françaises, nos traditions politiques de foi & d’honneur, le Roi devra être à notre tête et nous diriger en Roi absolu (en latin = sans liens sur lui). Alors nous verrons le miracle capétien se répéter. Encore faut-il le vouloir. Cordialement, Ingomer.

  14. il est ou le piercing ?
    désolé j’abaisse un peu le débat … Bravo en tout cas à tout le monde pour l’intelligence et la profondeur des propos

  15. HV, de la même façon que le marxisme doit pouvoir faire l’objet d’une critique pertinente, le libéralisme doit lui aussi pouvoir être critiqué par un catholique. Le libéralisme ‘politique’ a été plusieurs fois condamné par des Lettres et Encycliques de nos papes. Mais il s’agit ici du libéralisme ‘économique’. Or, “selon cette théorie (libéralisme économique), l’économie se régule toute seule ; la mise en oeuvre des forces et des énergies individuelles se limitant les unes par les autres (main invisible) : la concurrence assure l’équilibre social et donne pleine satisfaction aux intérêts légitimes. Cette école est donc foncièrement opposée à toute intervention étatique et encore plus à des organisations de travail, que ce soit des syndicats ou des corporations. “Laissons à la concurrence le soin de régler les prix ; ils seront toujours dans une proportion équitable ; les qualités seraient meilleures ; les goûts seront plus variés, les ouvriers plus laborieux et les consommateurs mieux servis”. C’est cette école qui au XVIIIe siècle a érigé en modèle la politique économique anglaise. Elle a donc inspiré la suppression des corporations et de tous les groupements d’ouvriers. Cette interdiction de se grouper a permis, peu après, à un patronat ne recherchant que le profit, d’exploiter les individus. C’est l’origine de la misère sociale du XIXe siècle. C’est également cette école qui régit notre économie actuellement, si l’on excepte quelques variantes de façade qui ne sont là que pour faire durer la situation. Cette école prend le contre pied de la pensée que Colbert nous apporte dans ces quelques mots : “En laissant faire les lois du marché, la mauvaise qualité chasse toujours la bonne”. […] Pour faire pendant à l’école libérale, “c’est essentiellement au cours de la deuxième moitié du dix-neuvième siècle que va prendre forme une pensée économique catholique (sous-entendu élaborée par des catholiques à la lumière de la doctrine de l’Eglise). Cette pensée se greffe sur le système corporatiste, entièrement soutenus et éclairés par les enseignements pontificaux.” (Manifeste légitimiste, 194 pages, 3e partie, Les différentes tendances économiques, l’école libérale et les économistes.)
    S’agissant du vote (mais là je parle à titre personnel sans engager la pensée légitimiste), le vote, pour ma part, est un moyen, non une fin. Il s’agit de faire barrage à la culture de mort, au relativisme et au laïcisme.
    Enfin, en dehors de ce que je viens de dire sur la “machine révolutionnaire” (Luce Quenette) et le “deux pas en avant, un pas en arrière”, Le Pen est quand même, me semble-t-il, le candidat (hormis P. De Villiers mais moins bien placé dans les résultats électoraux) dont les idées sont les plus proches de la doctrine sociale de l’Eglise (notamment : respect de la loi naturelle, une certaine collaboration entre les deux pouvoirs temporel et spirituel). Le Pen est aussi le mieux placé (quant aux résultats électoraux), celui qui a le plus de chances de faire parvenir nos idées au pouvoir.
    Source du Manifeste Légitimiste qui explique les raisons du combat légitimiste, les erreurs nombreuses qui gangrènent la politique depuis la Révolution, l’intérêt de la monarchie qui augmente d’autant plus que la France s’éloigne du bien commun, la nécessité de connaître et faire connaître la légitimité et de disposer d’un document comme le manifeste, “pour restaurer le règne politique de Notre Seigneur Jésus Christ” (Hugues Saclier de la Bâtie, Président de l’U.C.L.F.) : Fichier PDF
    http://www.monarchie-fr.org/Manifeste%202%E8me%20%E9dition%2020-07.pdf
    Merci de m’avoir lu et de m’avoir permis de fournir cette réponse.
    In Christo Rege.
    Ingomer.
    [Réponse de HV : merci à vous. Mais je crois que le “libéralisme” recouvre un spectre très large, et souvent largement contradictoire (qu’on compare par exemple les partis, à travers le monde, qui se dénomment “libéraux”).
    On sait en gros quelle famille de pensée, ou quelle famille de familles, recouvre le marxisme.
    Mais quelqu’un qui se réfère aujourd’hui au “libéralisme”, quel est son grand homme ? Adam Smith, Locke, Constant, Toqueville, Hayek, Friedman, Rawls ? Il y a là à boire et à manger… Suffit-il d’être monétariste pour être libéral ? Suffit-il de vouloir réduire l’Etat-Providence plutôt que l’étendre ? Dans l’acception commune, oui – pourtant, cette dernière catégorie inclut de vrais catholiques, par exemple ceux de l’Acton Institute.
    Mais je me laisse emporter un peu loin de l’objet du post…]

  16. Réponse à Koso : le piercing visible se trouve sous la lèvre inférieure. Impossible de dire à ce stade s’il y a aussi un piercing invisible, par exemple au nombril, car celui-ci est recouvert.
    J’aimerais ajouter que je suis d’accord avec le dernier commentaire de Beaujeux, même si je peux comprendre la démarche de la campagne qui cherche à ressembler à ceux dont elle espère gagner les voix.
    On touche là aux limites inhérentes à la démocratie… mais c’est un autre sujet.

Publier une réponse

Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience en ligne. En acceptant, vous acceptez l'utilisation de cookies conformément à notre politique de confidentialité des cookies.

Paramètres de confidentialité sauvegardés !
Paramètres de confidentialité

Lorsque vous visitez un site Web, il peut stocker ou récupérer des informations sur votre navigateur, principalement sous la forme de cookies. Contrôlez vos services de cookies personnels ici.


Le Salon Beige a choisi de n'afficher uniquement de la publicité à des sites partenaires !

Refuser tous les services
Accepter tous les services