Fanatisme écolo

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   Henri Marès 19 juin 2019, 10 h 38 min

   “Tout est lié” dit le pape François, tous les mépris envers la nature dont nous faisons partie, l’irrespect envers le fœtus humain comme celui envers l’arbre. Au sujet de ce dernier : on sait maintenant qu’il donne 20 à 40% de sa sève à son voisinage (en particulier aux végétaux plus faibles que lui), on sait qu’il garde mémoire des événements, reconnait une personne et communique au moyen du réseau des mycorhizes utilisant pour cela prés de 500 combinaisons d’acides aminés soit autant de “mots”. L’arbre mériterait les égards dus à toute la Création. En faire un sujet de droit ne serait pas pour autant pertinent : ce serait consacrer l’opposition entre l’humanité et le reste de la nature. La véritable pertinence, conforme à l’annonce évangélique, serait que le catholique occidental reconnaisse que son niveau de vie n’est possible qu’au prix du pillage des ressources de la nature bien au delà des capacités de la Terre et au détriment d’une partie non négligeable de l’Humanité. Cette prise de conscience lui permettrait d’adopter un train de vie plus sobre, d’afficher un respect des lois naturelles plus convainquant et de rallier à lui la foule bigarrée mais très déterminée des écologistes. S’il ne veut pas subir l’irrésistible rébellion de ses frères laissés pour compte et de la nature abîmé, le catholique occidental aura intérêt à adopter rapidement la loi naturelle dans son intégralité (l’écologie intégrale). Comme le dit si bien Hadjadj, il est temps que cesse l’attelage boiteux des catholiques et du techno-libéralisme. L’issue de la rencontre entre le Christ et le “jeune homme riche” montre que ce n’est pas gagné.

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