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Pays : International

Face à la crise : réorienter l’économie

Après avoir décrypté la fin de la "mondialisation heureuse", Polemia propose quelques solutions :

"Selon de nombreux analystes, la crise actuelle est la plus profonde depuis la grande dépression de 1929. Son ampleur doit conduire à une complète réorientation de l’économie mondiale :

  • d’abord par l’arrêt de la fabrication artificielle de monnaie, la limitation de l’endettement des acteurs financiers et une meilleure couverture des risques qu’ils prennent par l’existence d’actifs réels pour les garantir ;
  • ensuite par une meilleure maîtrise des autorités nationales sur les grands échanges économiques ; sauf à dénier toute souveraineté aux Etats – et à vider la démocratie de tout sens dans les pays qui la pratiquent encore – il faut rapprocher les centres de décisions politiques et les centres de décisions économiques ; ce que la mondialisation ne permet pas ;
  • les pays les moins développés seront d’ailleurs conduits à agir dans le sens de la recherche de l’autosuffisance pour des raisons sociales : garantir l’accès aux produits alimentaires de première nécessité (céréales, oléagineux) à leur population ;
  • les pays les plus avancés seront, eux, conduits aux mêmes nécessités pour protéger la rareté de leurs espaces et la qualité de leur environnement ; des règles strictes dans ces domaines étant difficilement compatibles avec la mise en compétition des entreprises européennes avec celles des pays aux normes beaucoup moins exigeantes.

Il faut reconstruire l’ordre économique des nations, selon les perspectives tracées depuis plus de 10 ans déjà par le prix Nobel français d’économie Maurice Allais, politiquement incorrect mais économiquement lucide !"

Michel Janva

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4 commentaires

  1. Oui, et on peut rajouter entre autres: moraliser et assainir l’economie de tous ceux qui ne produisent rien directement et s’enrichissent de maniere disproportionnee.

  2. Bien d’accord avec ces propositions.

  3. Peu d’accord sur la proximité de l’Etat avec l’économie : cela sent terriblement l’économie technocratique administrée de la 5ème République, ainsiq ue l’esprit socialisant de toute sles gauches ou droites étaistes du monde. Ce sont les interventions étatiques qui ont créé la crise actuelle.
    S’il y a crise financière, c’est parce que les démocrates américains ont voté la suppression des règles logiques et prudentielles du marché pour les prêts immobiliers et donc de la consommation aux USA, sous Clinton, provoquant la douce euphorie toxique des paradis artificiels suivie de la retombée dans le réel. Le marché corrige aujourd’hui cette erreur keynésienne et socialisante.
    S’il y a crise alimentaire, c’est parce que les USA comme l’UE ont favorisé par des aides et subventions la surproduction agricole pour exporter des surplus qui ont rendu les agricultures africaines et des pays en voie de développement non compétitives : ces pays sont devenus dépendants sur le plan alimentaire.
    Entre temps, changement de cap : les Etat aux USA et l’UE ont décidé de subventionner les carburants ”verts”, et ont ainsi fait monter les prix et raréfié les ressources alimentaires des mêmes pays en voie de développement, phénomène aggravé en Europe par la politique de ”déproduction” dites des quotas et de la jachère. Ces effets de ”Stop and Go” et de plafonds ou quotas sont caractéristiques des effets néfastes de l’Etat.
    Chaque fois les interventions des Etats, confisqués par les lobbys agricoles et agro-alimentaires, ou écologiques, sont la cause des problèmes et non la solution.
    Par contre l’Eta doit demeurer le garant de la loi et de l’équilibre entre les acteurs économiques.

  4. @ Pascal G
    Nous y revoilà ! ;-)
    Maurice Allais ne parle pas d’interventionnisme d’Etat version Etat Providence ou Etat communiste. Uniquement de redonner à l’Etat son droit (et devoir) d’etre maitre de sa monnaie : “le privilège du souverain est de battre monnaie”.
    Rappelons que la monnaie n’est pas une finalité mais un moyen pour faciliter les échanges… Mais c’est aussi le “sang” de l’économie d’un pays.
    Dans la “meilleure maîtrise des autorités nationales sur les grands échanges économiques”, je pense que Polémia parle de remettre tout bonnement des douanes, vitales pour nos emplois.
    Tout ce que vous décrivez ds votre post semble exact mais n’est pas le fond du problème. Ne vous y méprenez pas : la main invisible qui régule le marché…n’existe pas. Un article paru ds un ancien “Politique Magazine” du général français Jean Pichot-Duclos spécialiste en Intelligence économique est à cet égard très éclairant : l’économie réelle s’apparente à un cylibdre à 3 étages dont le sommet est l’économie trafiquante (soit les nbx paradis fiscaux), ensuite l’éco classique CAC 40… et enfin l’inframarché totalement opaque (troc, échanges de services, transferts de fonds de type hawala que pratiquent les musulmans).
    Vous qui avez l’air assez calé en éco, je vous conseille d’approfondir Maurice Allais.
    Quant à Etienne Chouard, il me plait de plus en plus ! On sent qu’il est en train de découvrir des choses très “politiquement incorrect” !

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