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France : Politique en France

Face au FN, l’UMP ne peut pas s’enfermer dans un déni

Extrait d'un entretien avec le chercheur en sciences politiques Marc Crapez sur Nouvelles de France :

"Tôt ou tard, la droite devra prendre le taureau par les cornes. Réaffirmer qu’elle ne fait pas d’alliance avec le Front national, parce que la chose ne serait pas viable [pour le moment, c'est l'inverse qui n'est pas viable, NDMJ]. Mais prendre acte d’un certain changement opéré par Marine Le Pen. En arguant qu’il ne s’est rien passé avec son arrivée, la droite aurait du mal à convaincre et s’enfermerait dans le déni. Un déni de réel et un déni de justice.

A titre personnel, je suis pour le scrutin majoritaire, mais une dose de proportionnelle s’impose lorsque, depuis deux décennies, un parti qui fait des scores à deux chiffres campe aux portes de la Cité, alors que le Parti communiste moribond conserve un groupe à l’Assemblée nationale.

Aux élections européennes de juin 2009, deux ans après l’accession au pouvoir de Sarkozy, en pleine crise économique, la droite de la droite était au plus bas dans un scrutin qui lui était pourtant traditionnellement favorable : 4% pour de Villiers et 6% pour Le Pen. Sarkozy y vit un peu vite la confirmation éclatante de la stratégie dont il s’était vanté en 2007, avoir « siphonné les voix du FN ».

Le remaniement ministériel qui suivit refléta cette perception des rapports de force : Christine Boutin qui symbolisait la droite de la droite fut remerciée, tandis que furent recrutés Frédéric Mitterrand, incarnant l’ouverture, et Nora Berra, la diversité. Le mois suivant, lors d’une municipale partielle à Hénin-Beaumont, l’UMP appela à voter pour un socialiste qui s’avèrera par la suite corrompu.

Il faut être plus regardant. Dans la continuité de la ligne définie par Sarkozy pour les élections de 2011. Ni alliance, ni diabolisation. Des consignes au cas par cas. Pas question d’aller voter pour l’extrême-gauche, ni de se laisser dicter son comportement électoral par la gauche !"

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4 commentaires

  1. Ce Marc Crapez ne comprend rien: il nomme Droite l’UMP et droite de la Droite, le FN.
    L’UMP c’est la fausse droite (ex. Boutin), le FN c’est la droite. Point barre.
    et ce Crapez continue de l’enfoncer en croyant faire oeuvre utile.

  2. C’est la voix du bon sens qu’il faut chercher ailleurs que chez NKM et consorts évidemment.

  3. On ne parle pas de “de Villiers” mais de “Villiers”, ignare ce monsieur Crapule.
    Parler de Boutin comme de “la droite de la droite”, elle qui se voulait centriste lors de sa brillante campagne !, c’est une sacré méconnaissance politique qui décrédibilise son auteur.

  4. Boutin la droite de la droite…
    Dommage, cette simple phrase m’empêche de lire avec concentration le reste de l’article.
    Boutin l’OVNI qui a appelé à voter Chirac en 2002, contre toutes ses valeurs morales. Boutin la réac qui se rallie grossièrement à Sarkozy de peur de trop laisser de plumes dans la campagne et de disparaître définitivement du paysage politique (ce qui est arrivé finalement, ah, ah, ah !).
    Bref, votez pour les candidats RBM, c’est ce qu’il nous reste de mieux à faire. Et sanctionnons les complices de la gauche qui prolifèrent à l’UMP.

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